Les clips de la semaine #41

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 41.

ALBINOS CONGO – SPACE JAM

On commence la semaine avec un retour qui fait bien plaisir à nos oreilles. Deux ans après leur premier EP, les nantais d’Albinos Congo sont de retour avec Space Jam, un nouveau single qui annonce un EP du même nom pour la rentrée de septembre. C’est toujours aussi foutraque, bruyant et massif et ça fait surtout toujours autant de bien. Le gang de Tristan D’Hervez effectue donc un retour en force à base de grosse batterie et de fuzz qui fait dresser les poils. Entre le punk et le psychédélique, on est forcément en terrain conquis et si on ajoute les références bienvenue à la culture 90’s, le bonheur est total. Passant aussi derrière la caméra, Tristan nous offre un clip halluciné ou les lumières accompagnent des nuages de fumées, le tout pour accueillir un invité de marque en la personne de E.T. Définitivement, Albinos Congo nous avait bien manqué et on attend désormais la suite avec impatience.

Otchim – James Dean

Qui a dit que les relations entre la France et la Russie était froide ? Si c’est le cas, une chose est certaine, Otchim va venir réchauffer tout ça. Association fiévreuse entre les productions Anton Berezin (Wolfstream, Seven Knives) et la voix et la basse de Jordi Sorder (Order89), le duo né d’une rencontre virtuel a décidé de foutre le feu à votre été avec son premier album Club Souvenirs. Avec James Dean, on retrouve avec délice la poésie vénéneuse de Jordi associée à une production lumineuse et plus synthétique. La vidéo de Ksusha Morochkovskaya nous emmène en territoire russe, grand espace et bois étrange à la rencontre d’un garçon peu fréquentable adepte de la découpe de bois. On vous laisse découvrir à quoi on fait référence, et nous on retourne écouter leur premier album dont on risque de vous reparler très bientôt.

Metronomy – The Light

Il faut le dire, Metronomy nous avait manqué… Le groupe revient dans la lumière en grande forme. Le 17 juin dernier, Metronomy nous révélait son nouveau clip, qui accompagne son titre The Light. Le groupe y tient toutes ses promesses : un clip totalement en adéquation avec l’univers psychédélique et électro présenté dans l’album.
Fond vert, danses lentes mais rythmées, décors décalés et aspect rétro, tout correspond à la vision que le groupe avait de cet album.
The Light pourrait indéniablement faire partie de la playlist de l’été des amateurs d’électro/chill, bientôt un incontournable des soirées au bord de l’eau.

Shaka Ponk – Funky Junky Monkey

Le grand projet de Shaka Ponk est dévoilé : pour fêter leurs quinze ans, le groupe sortira un triple album le 6 novembre prochain. Le nom de cet album : Apelogies.
Pour nous faire attendre jusqu’au mois de novembre, Shaka Ponk nous propose de découvrir des titres et leur clip, petit à petit, à commencer par Funky Junky Monkey. Ce titre, ils l’ont écrit il y a plus de quinze ans ! C’est un retour aux fondamentaux de Shaka Ponk : l’histoire de ce singe punk et post-humain, qui présente ici le monde dans lequel il est contraint de vivre.
Pour la partie instrumentale, le groupe reste à 100% fidèle à lui-même, de quoi procurer aux fans une grande satisfaction. Le clip, lui, est des plus travaillés. Tous les monuments historiques et culturels y sont détournés : Quotidien, L’Arc de Triomphe, un bon Tarantino, Star Wars et les Beattles… tout le monde y pense !
En somme, il faut le voir pour le croire. Ce clip entre dans l’histoire des clips vidéo.

Grand soleil – Réalité

Qu’est-ce que le réel, nous interroge Grand Soleil, dans leur clip Réalité.
A la conquête d’une réponse, on s’est laissé happer par ce vortex sonore pour atterrir dans un univers bouleversant. Un univers surréaliste où tout semble possible. Avec un petit clin d’oeil au film Matrix, Grand Soleil nous invite sur leur planète à travers un clip tout aussi brillant que le soleil, auquel on s’acclimate sans se brûler. Et il y a de quoi nous mettre des étoiles plein les yeux. Surtout quand on sait que le voyage continue le mois prochain avec la sortie d’un nouvel EP ! La réalité, c’est qu’on a hâte de le découvrir. Et toi, quelle est ta définition du réel ?

Hervé – Addenda

Pour fêter dignement la sortie de son tout 1er album, HYPER(sorti ce vendredi), Hervé a dévoilé le même jour un tout nouveau clip, celui d’Addenda ! Belle image, puisque l’addenda désigne l’ensemble de notes qu’on peut retrouver à la fin d’un livre, écrites par son auteur. L’addenda fonctionne comme une annexe d’une œuvre, où l’auteur donne des explications sur ce qu’il a voulu nous dire, ce qu’il a voulu nous raconter. Addenda, c’est aussi dans l’univers musical de Hervé, une chanson bien plus joyeuse, bien plus ensoleillée que le reste de son répertoire nous avait jusqu’à présent habitué. Et pour illustrer ce titre, Hervé a joliment choisi une virée en voiture, dans une décapotable, lunettes de soleil vissées sur le nez, sous un ciel d’été… Un clip qui se joue de nous, nous faisant croire qu’Hervé lorgne sur deux jeunes filles qui passent dans la rue, alors que le plan suivant nous montre qu’il faisant les yeux doux à sa chienne… Idem, progressivement on découvre que sa décapotable est bien moins somptueuse qu’elle n’en a l’air le haut du pare-brise est déchiré, le flanc avant est complètement défoncé… Jusqu’à ce qu’on découvre que non, il ne conduisait pas depuis le début, mais était au volant d’une voiture remorquée jusqu’à une décharge. Addenda, un nom de titre qu’il a aussi choisi car il sonne éminemment féminin, ainsi qui s’y perd peut croire que la chanson est une déclaration d’amour. Comme si son addenda c’était de nous faire comprendre que son album est bien plus complexe qu’on ne le croit, qu’on ne peut pas le ranger dans un case, dans un style, dans un genre de musique… Et que tout ce qu’on l’on croit comprendre d’une chanson, ce n’est pas forcément la réalité. Encore un beau tour de passe-passe.

Born Idiot – I’d Rather lie

Il y a des jours gris comme ça, où les gouttes d’eau qui tombent du ciel se confondent avec les larmes qui glissent le long de notre joue. Où on estime qu’un parapluie s’avère inutile pour se protéger de la pluie, puisqu’on est déjà noyé par le chagrin.
C’est en tout cas l’épreuve difficile que semble traverser le personnage mis en scène dans le magnifique clip I’d Rather lie de Born Idiot, réalisé par Léo Demeslay.
Le clip, aux contours atmosphériques et nostalgiques, raconte à quel point on peut se laisser submerger par ses propres sentiments après une rupture amoureuse. En regardant sans cesse dans le rétroviseur, le personnage fictif semble ne plus trouver de sens au moment présent et laisse la morosité et la solitude morne s’installer dans sa vie.
Quelle joie pourtant de se laisser réconforter par la voix de velours de Born Idiot, comme on se blottirait sous notre couette un jour de pluie !

Luke Anger – Snowland

Luke Anger nous dévoile son addiction pour les sonorités pop et électroniques avec son nouveau titre Snowland. Un paysage musical que l’on imagine prenant la forme de grands espaces blancs, dont les hauteurs seraient recouvertes de neige ou de cocaïne. Car il est question de poudre blanche qui nous possède et nous contrôle, comme l’explique le musicien : « Je mets en avant le rapport à l’addiction qu’on peut y trouver, la sensation qu’on peut y trouver, la sensation de s’élever tout en sombrant. » Se faire du mal, se déchirer pour aller mieux, peut être même pour aimer. De « cette déraison, effet papillon, (nos) amours folles, s’envolent » que chantent Luke Anger. Car il est question d’addiction tant à la cocaïne qu’à l’amour. » L’ancien membre de Birdy Hunt, confirme même évoquer l’analogie entre l’amour passion et le rapport que l’on peut entretenir avec une drogue. » Il est alors évident d’apercevoir au travers du clip des paysages enneigés entremêlés avec le visage d’une mystérieuse femme brune aux lèvres rouges. Luke Anger nous emmène haut et loin… en prenant garde à la rechute.

Boy Pablo – Hey Girl

Tout a l’air beau au pays de Boy Pablo, ce clip romancé à la Wes anderson nous fait suivre le jeune artiste norvégien dans un scénario de teenage movie qui nous donne tant envie de vivre un scénario similaire. C’est sur un terrain de foot magnifique face à son grand rival que l’artiste nous démontre son talent, sous les yeux amoureux d’une fille qui fait ressortir toute sa timidité. Après un début de match difficile, notre boy pablo écume les buts, nous démontrant sa technique et son talent, comme avec sa musique.
C’est un morceau et un clip touchants, qui nous rappellent nos premiers flirts et donnent envie de sortir, de s’aimer et de profiter des belles choses. On se voit bien rider en mobylette le long de la côte, un coucher de soleil en peinture lointaine.

Myd – Together We Stand

C’est le grand retour de Myd, et plus qu’un simple morceau c’est le retour de sa collaboration toujours aussi loufoque et magnifique avec Alice Moitié. Les deux artistes nous délivrent un clip incroyable devant lequel aucun d’entre nous n’arrivera à rester assis, la danse anime notre corps et suit la cadence du morceau, après tout « Together We Stand ». On suit ainsi Myd à travers sa meilleure chorégraphie dans un plan où il accompagne chaque personne de son décor, il accapare chaque image par son omniprésence et ses pas de danses toujours plus fous. C’est dans un décor empli de clichés américains que tout s’anime. On peut prédire que ce morceau va ambiancer bon nombre de soirées estivales en laissant libre cours aux danses les plus originales et c’est franchement tout c’est tout ce qu’on demande après ce début d’année bien spécial.

Black Pepper – Dublue

On a coutume de faire découvrir de belles choses sur La Face B et celle-ci, on en est sur, est d ecette facture. On vous présente Black Pepper, un nouveau collectif londonien qui s’inspire de la musique britannique tout en restant dans une logique alternative, la musique du collectif traduit une urgence sociale et met en exergue le besoin d’unité et de lutte de chacun.
Réalisé par Olly Ginelli, ce clip est un petit bijou, on y accompagne un homme, vêtu d’un costard et d’un casque de chantier, il semble effectuer son travail en évaluant le potentiel d’un lieu abandonné, quand tout à coup il décide se se laisser aller et de danser, C’est un havre d’imagination, un jeu avec les ombres, la danse nous transporte au son magnifique du collectif. On s’époustoufle ainsi devant des plans magnifiques ou le bleu vifs des ballons de baudruche vient contraster avec ce blanc et ce vide qui compose le décor. Autant vous dire que pour un premier morceau et premier clip, on a pris une claque, vivement la suite…

PEROKE – YABAAH

Il y a quelques mois, Péroké nous emmené dans les coulisses d’un concert à une période ou cela nous manquait déjà cruellement (c’est encore pire aujourd’hui). Cette semaine, le duo revient nous présenter un autre titre de son premier album Tropism Animalis. Si le duo mélange toujours à merveille une musique électronique puissante à des intonations nord-africaines , ils laissent ici le cœur de la chanson aux vois de HEND ELRAWY et ANISSA BENSALAH, pour un morceau efficace et dansant.
Visuellement, c’est du côté de l’animation qu’ils penchent pour ce nouveau clip ou ils laissent carte blanche à Maxime Roy pour une vidéo à mi-chemin entre le psychédélisme et la science-fiction. Une explosion d’images et de couleur qui trouve son influence dans tout un tas de classiques et notamment la planète sauvage. Une petite douceur à déguster avec les yeux et les oreilles.

Leo Fifty Five – Ne m’en parle pas

En 2019, après quelques singles, Leo Fifty Five faisait officiellement les présentations avec son premier EP. Il était Enchanté et nous aussi. Le belge est revenu cette semaine avec un nouveau titre Ne m’en parle pas et la magie fait toujours effet. On fond toujours sur cette pop teintée de r’n’b et la voix chaleureuse de Leo nous touche toujours en plein cœur. Si le morceau est relativement enjoué et qu’on reprend dès la première écoute ce petit sifflement qui va bien, le morceau se révèle plus sombre dans les paroles, préférant laisser les soucis de côtés et profiter des choses qui font du bien alors que l’orage arrive.
Le titre s’accompagne d’une vidéo en plan-séquence dans laquelle on suit l’artiste sur le plateau de tournage d’un clip. Une sorte de mise en abyme, entre sérieux et second degré ou l’on passe des coulisses en tournages au plateau à des moments dansés.

CHEVALREX – Providence

Il y a de ça 15 jours, Chevalrex faisait un retour remarqué avec Providence. Petite perle pop, qui annonce la sortie d’un quatrième album, déroule en moins de trois minutes une douceur tendre qui fait du bien à l’âme. Tout en douceur et en tranquillité, Chevalrex nous raconte un amour qui brûle et qui dure dans le temps. Cette semaine, il nous offre une vidéo qui semble être une extension du visuel qui accompagnait le titre. Sous la direction de Rémy Poncet, on se retrouve donc à la plage, les pieds entre le sable et l’eau, les yeux fixés dans le ciel rouge dont la chanson nous parle. Des teintes presque irréelles ou la caméra alterne entre le rôle de l’artiste et celui de la jeune femme qui l’accompagne, pour un rendu qui nous fait plonger directement dans une bulle de bonheur hors du temps. Forcément, on en redemande.

Machine Gun Kelly – Bloody Valentine Acoustic

L’américain nous avait dévoilé il y a peu le clip de son dernier single Bloody Valentine qui mettait en avant une relation plutôt électrique avec Megan Fox, mais le voilà déjà de retour avec une nouvelle vidéo pour une version acoustique de ce titre à notre grande surprise (et notre plus grand bonheur). Machine Gun Kelly a ici délaissé sa guitare électrique, les chœurs et la batterie pour une moto et sa guitare électrique pour une moto, une guitare acoustique et un couché de soleil. A travers ce titre, on peut mieux déceler qu’avec My Bloody Valentine espère trouver quelque chose de réel avec un amant, il s’éloigne ainsi sensiblement de l’attitude méfiante qu’il avait à l’égard de la trahison sur son dernier album Hotel Diablo en 2019. On a hâte de découvrir l’évolution de cet artiste désormais plus rock que rap (dû notamment à sa collaboration avec Travis Baker) sur son prochain album Tickets To My Downfall

Marsicans – These Days

S’il y a un bien à groupe britannique à suivre de très près c’est le quatuor originaire de Leeds prénommé Marsicans. Ils vont dévoiler leur premier album Ursa Marjor le 14 août prochain qui risque d’être excellent comment en témoignent les singles déjà sortis dont le plus récent These Days. Un titre qui parle du fait de pas vouloir sortir en ce moment, un thème plutôt d’actualités avec une vidéo tournée pendant la quarantaine où chaque membre du groupe a été filmé dans sa maison respective, le résultat est d’ailleurs très chouette. En tout cas une chose est certaine, on aime le dernier single de Marsicans où on retrouve talent où ils arrivent à mêler voix douce, des guitares électriques prêtent à nous faire pivoter, bref le résultat est bluffant et on va se répéter mais ce titre est un réel indicateur de la qualité que nous devons attendre sur leur premier album ! 

Ichon – Noir ou Blanc

Un road-trip vers l’acceptation des différences, de l’autre, de soi. C’est ainsi que se profile le dernier clip d’Ichon en featuring avec Loveni.
Quand le groove s’installe, les images mouvantes et pailletées d’été sont un pur mood. On ne peut plus retourner en arrière. Un clip aussi feel-good que le rythme addictif. Tel est l’esprit d’avantage pop que rap que veut souligner les interprètes.
On a que l’embarras du choix avec ce duo nous préparant à danser sous le soleil.


Desmond Myers – Playing With Fire

Le crooner Américain Desmond Myers dévoile le premier single de son album à venir. Playing With Fire, balade minimaliste autant que suggestive, s’aventure sur les sentiers de la tentation charnelle et du fruit défendu. Entouré d’une équipe rencontrée en travaillant avec le groupe Her, il a notamment collaboré avec Mathieu Gramoli (Her, Gaël Faye…) pour produire ce son teinté de soul et de RNB. Dans cette première mise à l’image, on retrouve la délicate Amouë (Kazy Lambist) pour un jeu de regards langoureux réalisé par Lucille Descazaux et Francis Courbin.



Yo and the South  – Regards

https://www.youtube.com/watch?v=6Oc_sIHC5kk

Regards, le dernier single du groupe français Yo and the South avec à sa tête Yoann Marra, pourrait être un slow dans une prom américaine des 60’s, à part que le groupe, contrairement à ce que leur nom indique, chante en français. Le morceau rêveur et mélancolique fait référence au passé et aux douleurs qui remontent parfois. Les mots y sont simples et touchant : « Mon cœur sauvage, sensation obscure » et plus loin « Et tout se resserre sur les douleurs du passé, Le calme est sincère et je me noie ». Le chanteur se laisse peu à peu gagner par les émotions, dans ce morceau tendre et posé. Le clip en 3D nous fait voguer de nuit sur une mer étrange et calme en direction des étoiles.
Il y a un côté intemporel et hors du temps à Regards. On se laisse bercer. Comme l’écrit un commentateur de la vidéo  : « À écouter à l’infini !»

Unloved – Why Not ?

Unloved, le groupe du musicien et producteur nord irlandais David Holmes dévoile cette semaine la vidéo de Why Not ?, un titre à la fois sombre et enjoué au son 70’s gorgé de reverb’ mené par la voix enjôleuse et forte de sa chanteuse Jade Vincent. Why Not ? parle d’amour et de rupture et du pouvoir de rebondir : “One day I thought I loved you, (…), One day I just forgot, One day it started, One day it had to end, Once I thought I’d die and (…) when I didn’t die I wondered why — why not?” (“Un jour je pensais que je t’aimais (…) Un jour j’ai oublié, Un jour ça a commencé, un jour ça a dû s’arrêter, À un moment j’ai cru mourir et (..) quand je ne suis pas morte je me suis demandé pourquoi — Pourquoi pas ? » mais qui même une fois remis.e une histoire laisse toujours une trace : « There’s a hole in my heart where we left off, dear one » (« Il y a un trou dans mon cœur où nous nous sommes laissés, mon cher ») Jade Vincent dit du morceau : « Tout à coup je raconte audacieusement cette expérience d’amour perdu qui m’a véritablement chamboulée et m’a changée pour le meilleur. C’est un cri de colère au POURQUOI ! et une réponse orgueilleuse POURQUOI PAS ?! Ou cela pourrait être l’inverse. Je ne peux toujours pas dire parce que c’était si bon, même avec un trou dans mon cœur. » Julian House (à qui l’on doit l’identité visuelle du groupe) signe une vidéo pop art aux airs de film expérimental sorti de la Factory d’Andy Warhol. Why Not ? comme de nombreux autres morceaux de Unloved figure dans la série Killing Eve.

Julianna Barwick – In Light ft. Jónsi

Pour le second single de son dernier opus Healing is a Miracle dû cet été, Julianna Barwick a fait appel à Jónsi de Sigur Rós rencontré en Islande alors qu’elle enregistrait son album Nephente. Restée amie avec lui depuis, elle lui a d’abord demandé de poser sa voix sur l’ébauche du morceau (que la musicienne décrit à ce stade comme « sombre, triste et obscur »). Mais la collaboration s’est approfondit lorsque Jónsi a retravaillé celui-ci en studio donnant ainsi naissance à la version finale In Light. Le morceau est une envolée éthérée aux deux voix qui se complètent et se mélangent. La vidéo réalisée par Joel Kazuo Knoernschild (qui a travaillé aussi sur la vidéo de Inspirit, premier single de l’album) met en scène une danseuse habillée de rouge, faisant flotter la voilure de sa robe au vent dans des décors naturels de bord de la mer ou de forêt. Avec In Light, la musicienne basée à Brooklyn nous transporte loin dans les airs en un magnifique soundscape irréel et spirituel et l’on se laisse porter par sa mélodie surnaturelle.
Healing Is A Miracle sortira le 10 juillet sur Ninja Tune (Floating Points, Marie Davidson, Peggy Gou) et contient aussi des collaborations avec Mary Lattimore et Nosaj Thing.

L.A. Witch – I Wanna Loose

L.A. Witch sort cette semaine un nouveau single, I Wanna Loose, et annonce la sortie de son second opus Play With Fire qui succèdera à leur superbe album éponyme sorti en 2017. Les 3 californiennes sont prêtes à la bagarre et nous offre un morceau rock et déterminé qui parle du pouvoir qu’on a de tout recommencer quand on a tout perdu. La chanteuse et guitariste Sade Sanchez dit du morceau : « I Wanna Loose parle du sentiment de se sentir libre et se sentir plus fort.e parce que tu as tout perdu et que maintenant tu as tout à gagner. Ça parle d’être un punching bag à la manière d’un martyr, et perdre la bagarre et rebondir. » Le groupe a fait appel à Bradley Hale pour la réalisation de leur vidéo avec paroles tout en dessins vintage 70’s à l’ambiance de salon de tatouage.
Play With Fire sortira le 21 aout 2020 sur Suicide Squeeze Records.

Petit Prince – JSP & Endors toi

Cette semaine, nous retrouvons un fabuleux Petit Prince. L’artiste que vous avez auparavant déjà pu retrouver sur La Face B, notamment dans notre playlist Scène Française nous a livré il y a quelques jours une merveille. Sous l’aile de La Blogothèque, Petit Prince nous offre ses deux derniers titres sortis fraichement en session acoustique live. Entouré d’un groupe, l’artiste évolue au fil de ses mélodies et paroles dans un lieu fascinant. La Blogothèque a forgé sa réputation autour de lieux incontournables où sont filmés des artistes. Pour cette session live, le château de Groussay, a ouvert ses portes à l’équipe. Au fur et à mesure de la vidéo, Petit Prince prend l’espace du théâtre pour interpréter son titre JSP. Sa voix et ses instruments remplissent la pièce. Un instant plus tard, nous le retrouvons, toujours vêtu de son costume violet. Entouré d’une mosaïque bleu, Petit Prince et son groupe enchantent le lieu. Endors-Toi, ce dernier titre interprété en finesse, nous donne simplement envie de contempler la scène, sans rien dire, comme si nous étions. Petit Prince est à retrouver au Point Ephémère le 21 octobre 2020. 

IDLES – Ground

Nouveau clip, nouveau fracas. La bande de Bristol ne fait jamais dans la demi-mesure en proposant cette fois-ci un clip tend et captivant. Dans une banlieue anglaise désertée, un homme embarque dans son véhicule pour vadrouiller dans sa cité. On suit son trajet avec une caméra placée à l’avant du véhicule : on se croirait dans un jeu vidéo avec une vue à la première personne. Où nous emmène-t-il ? Que recherche-t-il ? Un homme cagoulé qu’il poursuit. Epuisé, ce dernier semble se rendre mais la scène finit en baston. Sur un coup fatal, l’homme cagoulé réussit à le vaincre et à s’enfuir avec son véhicule. Encore une fois, le groupe punk britannique offre un titre dynamique et puissant avec des sonorités électroniques. Faisant écho aux manifestations actuelles, le titre donne la pêche et la confiance en soi quand sonne la révolte « I am I ». Il s’agit du second extrait, nommé Ground. En bonus, IDLES annonce la sortie de leur troisième album le 25 septembre : Ultra Mono. L’attente sera insoutenable !

Sarah Rebecca – Call Me

Chouchoute de bons nombres de musiciens français puisqu’elle a notamment travaillé avec Kid Francescoli, French 79 ou encore Dopamoon, Sarah Rebecca débarque cette semaine avec son premier album Nightliners. Pour célébrer cette sortie comme il se doit, l’américaine installée en France offre un clip à l’éfficace et intense Call Me. Le morceau sert de toile de fond à un véritable court métrage écrit et réalisté par Rosalie Charrier, dans lequelle deux amants s’aiment et se déchirent, poussés par la passion et la jalousie. Une vidéo sublime qui joue sur les fantasmes et le suréalisme, poussant ses ambiances étranges et oniriques à fond et transformant Sarah Rebecca en présence fantomatique apparaissant ici et là au court de la vidéo.

Vald – Rappel

Et si on finissait la sélection de la semaine par un petit Rappel ? Dernier morceau de Ce Monde Est Cruel, dernier album bien sombre de Vald qui avait mis tout le monde d’accord, Rappel est une œuvre intense qui rappelle toutes les idées développées au court de l’album (vous avez pigé le titre du morceau maintenant ?). Ici Vald nous rappelle qu’on est tous plus ou moins otages de l’existence et qu’il faut trouver des moyens de reprendre en main son existence et d’arrêter de se croire coupable de tout ce qui nous entoure. Il accompagne ce morceau d’un clip qu’il a réalisé lui même accompagné des désormais incontournables Kub & Cristo. Sorte de journal intime de son confinement, on suit Vald se filmant tous les jours, le voyant évoluer entre cuisine, douche, sport et jeux. Au fur et à mesure que les jours passent, et que les cheveux poussent, on le voit gérer l’ennui, parfois proche d’une certaine folie. Une manière de prouver que le confinement a affecté tout le monde de la même manière. Un clip qui annihile tous les fantasmes de la vie d’artiste et se termine sur une note lumineuse entre le piano Sofiane Pamart et l’apparition du fils de Vald, pour un moment tendre et humain.