ADN #427 : Steez

Steez : J’ai 13-14 piges, je me mange Temps Mort et Mauvais Oeil. C’était quand j’étais dans ma période skate. A cette époque là, il a inspiré tout le monde. Les instrumentales, les ambiances, le côté « Paname » qui se dégage de sa musique.

Quand tu viens de province, les images qu’il arrive à
créer avec des mots te font encore plus rêver.

Steez : J’ai réalisé que tu peux faire des morceaux purement “ambiance”, avec peu de paroles. Il suffit d’une ou deux phrases qui reviennent en boucle, comme un gimmick. Je trouve ça trop efficace, c’est ce genre de structures que j’ai adopté pour le morceau Flemme.

Steez : Gros rappeur, il est entrain de bien péter en ce moment, mais déjà depuis Foreign il tourne en boucle dans mon bigo.

A l’époque quand j’ai écouté ce morceau j’ai été surpris. Pour moi
Zeu c’était un découpeur de prods. Le voir sur un terrain plus mélancolique, ça m’a parlé direct. J’ai compris que ça ne sert à rien de te mettre dans une case quand tu fais de la musique, tu peux explorer d’autres sonorités sans problèmes.

Steez : Le visuel, l’instrumentale, les flows, l’attitude et la dégaine de Rocky… C’était trop novateur, à l’époque ! Il à réussi à tout péter avec sa sauce, son truc à lui.

Steez : C’est le premier morceau de rap que j’ai écouté de ma vie. Je l’ai pris en pleine face. En grandissant, avec le recul, j’ai mieux compris les paroles et ça m’a encore plus touché. Ça m’a pas mal influencé dans ma manière d’écrire, c’était une bonne inspiration. Ce morceau je l’associe avec tout une époque “Mc Solaar” qui m’a attrapé quand j’avais 6-7 piges.