ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Cet après-midi, on laisse la parole à ABRAN, avant de le retrouver à la rentrée pour la soirée de lancement de Relief Records, le label qu’il a fondé avec Lydsten.
Rone – Bye Bye Macadam (Infiné, 2012)
C’est le morceau qui m’a fait plonger dans la musique électronique française, après être passé par la porte d’entrée Daft Punk. Ses textures analogiques et son clip animé m’ont tout de suite ouvert les yeux sur le monde de possibilités audiovisuelles infinies qu’offre la musique électronique. C’est là que j’ai eu envie de composer, et de jouer de l’électro sur scène.
Moderat – A New Error (MonkeyTown, 2009)
Moderat, c’est la marque de fabrique berlinoise, une grosse référence que j’ai adoré digger. Ce morceau, A New Error, est super puissant, il t’hypnotise instantanément lorsque la basse entre, et te fait tourner la tête jusqu’au bout. Je m’inspire beaucoup du grain de leurs instruments et de leurs mélodies planantes dans mes morceaux. Et puis, j’ai compris qu’un morceau avec un tempo lent pouvait aussi me transcender en soirée, en club. Je suis très attaché à cette vision de la musique électronique.
Christian Löffler – Graal (Kí Records, 2009)
Sans doute mon artiste préféré. Christian Löffler me fait voyager dans sa campagne allemande à chaque morceau finement travaillé, avec des sonorités organiques : du bois, du vent, du métal… C’est une douce immersion à chaque écoute, je ne m’en lasse pas. Avec Graal, c’est comme si la musique classique rencontrait la musique électronique.
Parra For Cuva – Cupa Cupa (2018)
Une de mes plus belles découvertes, et encore un berlinois… Parra For Cuva utilise un tas d’instruments acoustiques de différentes origines du monde pour composer ses morceaux, un peu à la manière de Thylacine. C’est le mélange parfait entre une musique pop du monde et la musique électro, avec une basse et des synthés qui sonnent. Ce titre – Cupa Cupa – est très percussif, j’adore le claquement des percussions en bois et en métal qui s’entrechoquent et rythment le morceau. C’est en l’écoutant que je me suis mis à complexifier et enrichir mes percussions.
Daniel Avery – Chaos Energy (ft. HAAI & Kelly Lee Owens) (Phantasy Sound, 2022)
Ces basses subs… ce morceau représente parfaitement la vision que j’ai de l’électronique ambiante, des synthés plongés dans une reverb shimmer ultra longue, un joli pad aérien, et de grosses percussions breakées qui te donnent l’impression d’être dans les clubs techno londoniens dans une ambiance stroboscopique. C’est magique, ça te met dans un autre état.