ADN #641 : Starski

Starski : « I was born like dis, 
I can only be who i’m gon be.
If u wanna fall in luv,
Stay the fuck away from me »

En français ça donne « Je suis né comme ça, je ne peux être que celui que je vais être. 
Si c’est de l’amour que tu veux reste putain loin de moi.»

Depuis la sortie de ce morceau, cette phase résonne dans ma tête. Je me pose toujours la question de l’inné et/ou de l’acquis. Je vais bientôt sur mes 21 ans et je commence enfin à m’accepter tel que je suis. Je me sentais coupable de ne pas être le fils modèle que ma mère aurait aimé que je sois. Seulement avec le temps, j’ai envoyé valser toutes mes mauvaises pensées. La vérité c’est que je suis la somme de mes PTSD, de mes déceptions et de mes influences. Je sais qu’il me reste encore beaucoup de choses à apprendre de la vie.

Starski : « Je suis fier de mes actions quand ma mère approuve, moi qui est tant désobéi. Je sais que chaque année elle me redécouvre. »

Je pense qu’une mère veut toujours ce qu’il y’a de mieux pour son fils, néanmoins je n’ai jamais eu le sentiment d’être réellement compris. Étant gamin, j’ai toujours cherché à tester mes limites, à défier ma propre condition : la drogue, les meufs etc…Je pensais que ça m’aidait à relâcher la pression puis quand j’ai arrêté, j’ai bien vu que ça avait laissé des séquelles dans sa perception de moi.
Je ne suis pas parfait, et pour moi, ma mère c’est un exemple. Si aujourd’hui elle approuve quand j’entreprends quelque chose, je ne peux que me sentir béni. Parfois, elle me fait des retours sur mes morceaux et on rigole sur des phases que j’ai pu enregistrer. Moi qui ne sait pas communiquer autrement que par le biais de ma musique, je trouve que ça nous a rapproché plus que jamais.

Starski : « Elle m’a dit c’était pour la vie, elle m’a laissé tomber donc je cours après l’argent car l’argent m’a jamais abandonné. »

J’ai fréquenté une fille par le passé en qui j’avais placé toute ma confiance. Mais elle puisait dans mon énergie et en réaction, je l’ai laissé tomber. J’ai un tas de soucis et je croyais dur comme fer que la musique allait m’ôter le poids que j’avais sur les épaules, mais pas du tout. Il y a des plaies que même l’art et l’argent ne peuvent pas panser.
Aujourd’hui, je m’efforce de travailler sur moi et parfois, je regrette de l’avoir rencontré si tôt.

Starski : « Il mérite même pas que j’le regarde dans les yeux. Il dira qu’il l’a fait tout seul, même si on l’a fait à deux, mon cœur est dans le sous sol.»

C’est dingue de se dire que de nos jours, on doit se méfier de tout le monde, même de nos proches. Les gens sont jaloux, ils veulent s’accaparer ton travail, ta vie, tes mérites et ils sont prêts à tout pour te voir tomber. D’autant plus qu’aujourd’hui je me professionnalise dans la musique, j’ai appris que malgré la beauté de cet art, les sentiments ont peu de place dans le business.

Starski : «Imma let her lie right to my face like i didn’t know».

Avec le temps, je ne tolère plus le mensonge de manière générale, tant dans mon entourage que dans la vie de tous les jours. C’est quelque chose contre lequel je lutte. 
J’ai menti et on m’a également beaucoup menti. J’ai appris que ça n’engendre jamais rien de bon. C’est donc très naturellement que dans ma musique, je m’efforce d’être le plus vrai possible, c’est très important à mes yeux.