(EXCLU) Tomasi nous fait goûter ses Phalanges

Depuis la sortie de Somnambule en 2019, Tomasi est toujours présent dans un coin de nos têtes, de nos oreilles et de nos cœurs. Le garçon n’a jamais vraiment quitté l’actualité ou nos radars, notamment grâce à ses légendaires soirées Kimonos ou à des concerts pour le moins fiévreux. Cependant, cela faisait quasiment trois ans que le jeune homme ne nous avait pas offert de nouveau son. Il était donc temps de mettre le peignoir de côté, de grandir un peu (mais pas trop) et de revenir plus beau, plus fort et plus sensible. Tout ça se cristallise autour de Phalanges, un titre qu’on vous dévoile en exclusivité sur La Face B ce matin.

Crédit : Cédric Oberlin

C’est l’histoire d’un garçon qui a enfin décidé de descendre du panier de basket pour retrouver les siens. Un garçon qui a décidé de remettre les boules puantes au placard, bien cachées derrière son légendaire Kimono, qu’il ne porte désormais plus. Un garçon qui a grandi dans l’ombre, préparant doucement le début d’un nouveau chapitre, le début d’un nouveau règne, toujours aussi sincère mais plus humain, plus tendre, et sans doute moins dans la provocation. Un garçon qui s’est adouci au contact de autres et qui s’autorise à être lui-même, à accepter sa différence et à enfin pouvoir la vivre avec les autres.

C’est l’histoire de Tomasi, et Phalanges est le titre transitoire entre le somnambule et le garçon bien dans le monde, prêt à tout niquer et à enfin créer son empire des gentils, un monde où l’on est plus fort ensemble.

Tomasi est-il un rappeur qui fait de la pop, ou un rockeur qui rappe ? Un peu des deux à vrai dire, et ça n’a pas grande importance. Tomasi est lui-même, avec ses failles, ses défauts, ses vannes un peu pourries et sa bande de potes qui le portent et le supportent. Sur une base batterie-basse étonnante et explosive, il part à la guerre, sourire en coin, et nous entraîne avec lui dans sa révolution.

Car si il parle de lui et se raconte, le collectif n’est jamais très loin et le « on » prend rapidement le pas sur le « je ». Car ce que Tomasi raconte de sa vie, c’est aussi ce que l’on ressent tous. Une quête d’acceptation, d’être en paix avec soi-même et avec les autres. Vivre avec ses différences et avec les réflexions des autres, mais toujours avec un sourire en coin et la paix au bout des doigts.

Phalanges est une ride bienveillante et joyeuse, un banger organique qui soigne l’âme et recolle doucement les morceaux de cœur brisé. Une histoire de famille aussi, une donnée qui a pris énormément d’importance pour le parisien, qui a créé un gang à son image autour de lui. Ainsi, à la création du morceau, on retrouve Alexis Delong, et derrière les manettes, Dominique Blanc Francard et Valentin Montu.

Mais l’histoire de Tomasi s’étend aussi à travers ses vidéos, grâce à son camarade Nicolas Garrier-Giraudeau à la réalisation. Là aussi, la transition est totale : moins onirique, plus proche du réel et du monde, ce nouveau clip permet de renforcer la transformation de Tomasi. On trouve une certaine insouciante, une rage et une tendresse adolescentes qui refont surface dans cette vidéo tournée dans le 94, là ou Tomasi a grandi. On le suit dans ce headbanging nonchalant, dans cette promenade douce avec ses potes, multipliant les conneries et les sourires, pour finir par un concert dans un garage avec l’intensité d’une existence qui se brûle au jour le jour, comme si demain n’existait pas.

Avec Phalanges, Tomasi lance donc une nouvelle aventure et dévoile une nouvelle facette sublime qui nous touche en plein coeur, tandis que la basse nous fait vibrer encore et encore.

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