Flight b741, 26ème album de King Gizzard and The Lizard Wizard

C’est avec impatience qu’on a découvert le dernier album des Australiens super productifs de King Gizzard and The Lizard Wizard “Flight b741” sorti le 9 août 2024. Et on n’en revient pas !

Un 26ème album estival pour King Gizzard and The Lizard Wizard !

Le mois d’août, l’été, les vacances, les copain·e·s… On en oublierait presque que King Gizzard and The Lizard Wizard a un léger retard de planning si on s’en réfère à l’année précédente avec leurs deux albums The Silver Cord et PetroDragonic Apocalypse. Cependant, ce n’est rien en comparaison avec l’année 2022, année la plus prolifique du groupe australien avec pas moins de 5 albums.

Moins d’un an après la sortie de leur précédent opus électro The Silver Cord, King Gizzard and The Lizard Wizard a fait son come back avec Flight b741, un 26ème album sorti le 9 août qui, clairement, promet un voyage pour lequel personne n’est paré. Préparez-vous pour l’embarquement, le vol b741 à destination de King Gizzard World va décoller. Attachez vos ceintures, le trip que vous allez vivre ne vous laissera pas indemnes.

crédit : Maclay Heriot

Un vrai album collaboratif.

Cette fois, pourtant, le groupe nous laisse enfin digérer cet album qui ne se perdra pas dans l’océan des sorties successives. C’est d’autant plus appréciable que chaque production de ces musiciens incroyables est une pépite qu’on a envie de savourer encore et encore. Sur ce nouvel ouvrage, le groupe ne se prend pas au sérieux comme de coutume et c’est sûrement dans cette légèreté et cette fougue que se trouve une partie de leur génie.

Flight b741 est une ode au vivre-ensemble, à la camaraderie, à l’amitié, le groupe l’a d’ailleurs écrit et composé dans cet esprit. Deux semaines en studio et une spontanéité déroutante quant à la manière de créer ce 26ème album, voilà une formule qui fonctionne excellemment bien, preuve qu’il existe une connexion évidente et profonde au sein du sextet qui laisse tout bonnement admiratif. Chacun se passait le micro, chacun écrivait ses couplets, chacun apportait ses idées et ce, avec une fluidité déconcertante. D’ailleurs, pour la première fois, leur batteur Michaël Cavs pose sa voix sur Le Risque, premier extrait de l’album.

On peut ainsi l’entendre sur le couplet central. Personne n’avait soupçonné un tel potentiel, tous en étaient estomaqués ! Cet album est le plus collaboratif des 26, c’est ce qui le rend d’autant plus exceptionnel.

Direction le Far West !

Après être passés du métal à l’électro en 2023, King Gizzard continue l’exploration des genres. Dans un registre où on ne les attend jamais une fois de plus, les six musiciens australiens menés par Stu Mackenzie, guitariste et chanteur charismatique du groupe, immergent les auditeurs·trices dans leur folie groovy mais pas que.

Le premier titre, Mirage City, met tout de suite en condition : un concentré de vitalité, de vivacité et de bonne humeur qui habitera chacun des titres qui suivra. À son écoute, on s’imagine aisément prendre la route et on se laisse facilement envahir par cette vaste fougue de ces moments où l’on part en road-trip avec des ami·e·s, sans connaître la destination, sans but précis, en savourant juste le plaisir d’être ensemble, cette communion, ces liens qui nous unissent et nous uniront jusqu’au bout du monde.

Cependant, la surprise quant à elle, réside bel et bien dans l’appropriation et l’interprétation du country rock sur de nombreux titres. Ce country rock devient rapidement un concept à lui seul qui englobe Flight b741 et qui n’appartient qu’à eux. On retrouvera même des morceaux très blues rock, le tout faisant voyager dans le temps à travers la fin des années 60 et les années 70 qui seront finalement la trame de fond de Flight b741 à plus d’un titre.

Ces années-là, marquées par des groupes comme les Beatles ou encore les Beach Boys se font largement entendre avec notamment le titre Hog Calling Contest lorsqu’on s’attarde sur les voix. En cela, cet album pépite est comme une madeleine de Proust. Pour être un peu tatillonne et plus précise, il est à noter qu’un soupçon de pop vient animer Raw Feel et on peut aussi s’attarder par moments sur des pointes de soul sur plusieurs autres titres.

crédit : Maclay Heriot

Ce qu’on retiendra de cet album, c’est le point de convergence entre tout cela : un melting-pot ingénieux et musicalement pointilleux créé assurément par des nerds dans l’ambiance la plus décontractée et la plus festive qui soit. En somme, une ôde à l’été, à la fête et à la nostalgie des grandes années dans lesquelles les six musiciens ont grandi. King Gizzard and The Lizard Wizard a pour habitude d’offrir de multiples super productions. Aujourd’hui, ils font aussi fort mais d’une autre façon en mixant de la country, du blues, du rock, de la soul dans des compositions inédites et ce, sans aucune faute de goût.

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