Incognita track by track par Skopitone sisko

“Take time to make time” : prendre le temps de prendre son temps. L’un des premiers titres à être enregistré durant le premier confinement. La phrase du refrain retranscrit bien dans quel mood j’étais durant cette période particulière. Un peu solitaire dans mon studio à tenter pleins de choses.

Le titre le plus rafraichissant de l’album, je pense. Léger et un soupçon sensuel. Allez, on file à la plage. Sinon je travaille sur un nouveau cocktail nommé CHIKA… vous mettriez quoi dedans ? 

Le plongeon dans l’inconnu, une recherche. Les paroles racontent les difficultés de se laisser aller et de se retrouver. Savoir qui nous sommes vraiment au fond. Il fallait un son assez katchy et accrocheur, j’adore jouer ce morceau en live !

Le côté plus “rock” de l’album, parce que c’est cool aussi de lâcher les chevaux et de vider son sac.

On voulait s’orienter vers quelque chose de plus dansant. On n’en avait pas l’habitude, pourtant ça fait partie de nos influences aussi. C’est un voyage, un vol entre l’Europe et Singapour. Une rencontre entre une hôtesse et un voyageur ?

Une ode aux souvenirs. Ici c’est avec douceur que je souhaitais faire une musique lancinante pour parler d’un vieux couple dansant autour d’un verre de vin en se remémorant le passé.

Toujours dans le thème du souvenir. J’étais tombé sur les peintures de Félix Ziem, ça m’a évoqué ce genre de vieux tableaux qu’on pouvait retrouver chez sa grand-mère. Ça évoque une sorte de madeleine de Proust par un faux-souvenir, mais ce ressenti reste universel ! C’est un peu l’histoire de ce tableau quelque part.

Un titre encore en douceur. Avec Kevin Twomey (du groupe Bigger) qui m’a aidé dans l’écriture, on avait ce rapport au temps qui passe en filigrane sur beaucoup de titres, alors on a poussé le vice jusqu’à en faire ce titre. “Souviens-toi de demain” (que ça sonne nul en français, haha !) se suffit pour expliquer de quoi il est question.

La transition est parfaite pour ce titre en duo avec Kevin. Dans l’esprit kitcho-disco de Altin Gün parfois, ou Ariel Pink. Une sortie en boîte quoi !

Morceau instrumental, expérimental. Tel un exercice.

(tips: On peut presque danser la gavotte dessus!)

Ici aussi, avec les gars on a expérimenté des trucs nouveaux sans savoir vers où aller. C’est peut-être le titre le plus brut, quand je l’écoute j’ai l’impression qu’il n’est pas fini.
À la base, j’avais « Projet N°69 » dans mon Logic Pro, on l’a complètement remanié et réenregistré en le mélangeant à un autre projet. On a juste gardé le nom « 69 » qui au-delà du caractère érotique rappelait une forme de recommencement et d’infini justement. Le temps n’est jamais loin.

Le parcours d’une famille d’immigrés. Il fallait le dire en français pour raconter cette terre inconnue. Un titre important pour moi.