Les albums se sont succédé et les barbes ont poussé depuis le dernier passage de Eels à Paris en 2019. C’est donc une Salle Pleyel comble qui accueille E devant un parterre de fans avides de retrouver son rock tortueux et raffiné.
14 albums en 27 ans. Une fréquence des plus honorables et toujours autant d’inventivité de la part du cerveau de Eels, Mark Oliver Everett, qui continue la plongée dans sa psyché sous couvert d’un indie rock protéiforme, tantôt alternatif, tantôt soul et blues, avec ce qu’il faut de textes profonds et souvent torturés mis en scène par E, ce personnage aussi charismatique sur scène qu’impénétrable.
Dissimulé derrière ses lunettes sombres, la barbe de nouveau foisonnante, E revient enfin à Paris après les nombreux reports liés à la pandémie et ses interminables restrictions de voyages, notamment depuis les États-Unis. La tournée étant initialement prévue depuis la sortie en 2020 de Earth To Dora, c’est finalement 3 ans après et muni d’un nouveau disque Extreme Witchcraft que le musicien revient enfin dans notre contrée, accompagné par de The Chet (Jeff Lyster) à la guitare, Big Al (Allen Hunter) à la basse et Little Joe (Joe Mengis) à la batterie.
Dissimulé derrière ses lunettes sombres, la barbe de nouveau foisonnante, E revient enfin à Paris après les nombreux reports liés à la pandémie et ses interminables restrictions de voyages, notamment depuis les États-Unis. La tournée étant initialement prévue depuis la sortie en 2020 de Earth To Dora, c’est finalement 3 ans après et muni d’un nouveau disque Extreme Witchcraft que le musicien revient enfin dans notre contrée, accompagné par de The Chet (Jeff Lyster) à la guitare, Big Al (Allen Hunter) à la basse et Little Joe (Joe Mengis) à la batterie.
Direction la Salle Pleyel pour la date parisienne qui munie de ses prestigieux atours va proposer à Eels un environnement plutôt distingué. Affichant complet depuis quelques jours, le public, dont on devine qu’il est constitué dans sa grande majorité de fans des premières heures, en aura eu pour ses deniers avec pas loin de deux heures de concert, la setlist garnie de 26 morceaux, un par année depuis que votre chroniqueuse assistait à quelques jours près au concert du trio d’alors au Printemps de Bourges, partageant alors la scène avec Placebo et Cat Power. Un concert d’anthologie, suivi par de très nombreux autres et une passion jamais démentie pour tout l’univers doux amer de Mark Oliver Everett.
Les tournées se suivent et le dress code sur scène ne se ressemble pas : cette année c’est un groupe en costard et nœud papillon qui présente en partie les nouveaux titres de Extreme Witchcraft. Maître du cool toute en nonchalance, E paré d’une veste rose bonbon va mener la cérémonie, déployant son aura jusqu’au derniers sièges en haut du pigeonnier sans jamais se répandre en gestes ou mouvements inutiles. Droit comme un E (à lire à l’anglaise sinon la blague tombe à l’eau), ce dernier fait défiler une fine sélection piochée dans un répertoire si riche en textures et ambiances qu’on ne saurait conseiller par où et quand commencer aux plus néophytes.
La tradition des petites « scénettes » tous les deux trois titres est respectée, E donnant la parole à ses musiciens comme le ferait un présentateur de talk-show et nous rappelle au passage qu’en bon américain, c’est presque 4 années d’enfermement qu’il a subi, la taille de la barbe s’expliquant probablement ainsi. La joie est réelle mais toujours modestement exprimée, les titres défilent avec en fond visuel des projections de pleine lune, les caricatures de chacun des membres et la phrase EXERCICE GOAL ACHIEVED apparaissant dès l’achèvement d’un solo d’instrument. Les riffs de guitares groovy et ténébreux, les lignes de basses entêtantes, la rythmique jazzy soul, et surtout le chant devenu un peu rocailleux mais qui ne faibli jamais … Eels continue de nous offrir un cadre rock solide, un peu familier depuis toutes ces années car s’adaptant aussi au temps qui passe pour ses musiciens.
La tradition des petites « scénettes » tous les deux trois titres est respectée, E donnant la parole à ses musiciens comme le ferait un présentateur de talk-show et nous rappelle au passage qu’en bon américain, c’est presque 4 années d’enfermement qu’il a subi, la taille de la barbe s’expliquant probablement ainsi. La joie est réelle mais toujours modestement exprimée, les titres défilent avec en fond visuel des projections de pleine lune, les caricatures de chacun des membres et la phrase EXERCICE GOAL ACHIEVED apparaissant dès l’achèvement d’un solo d’instrument. Les riffs de guitares groovy et ténébreux, les lignes de basses entêtantes, la rythmique jazzy soul, et surtout le chant devenu un peu rocailleux mais qui ne faibli jamais … Eels continue de nous offrir un cadre rock solide, un peu familier depuis toutes ces années car s’adaptant aussi au temps qui passe pour ses musiciens.
Venant parsemer le set de reprises diverses et surtout variées, comme cet impressionnant mash-up entre le You Really Got Me des Kinks et My Beloved Monster , Eels sait toujours disséminer quelques petites surprises de-ci de-là. Fidèle à son public français, les rendez-vous sont réguliers mais parce que l’univers de E a toujours été extensible, c’est une multitude de références rock que l’on retrouve dans un même concert. Ce qui ne change jamais c’est ce personnage qui en impose, vers lequel on ne cesse de revenir, que l’on ait plus ou moins adhéré au dernier disque en date, car la prestation live reste un immanquable. On espère ainsi que pour la prochaine tournée, le groupe puisse se produire dans une salle parisienne plus conviviale, E se lâchant un peu plus devant des parterres de fans plus accessibles à son regard que l’on sait perçant, malgré les verres fumés de ses lunettes. Sans oublier un retour providentiel de Rags To Rags et Your Lucky Day In Hell dans la setlist, mais ceci est très personnel (et j’espère partagé).
Setlist :
Steam Engine
Amateur Hour
Me and the Boys (NRBQ cover)
Watcha Gonna Do About It (Small Faces cover)
Good Night on Earth
Anything for Boo
Jeannie’s Diary
3 Speed
The Gentle Souls
Peach Blossom
Who You Say You Are
That Look You Give That Guy
It’s a Motherfucker
The Deconstruction
All the Beautiful Things
Dog Faced Boy
My Beloved Monster Really Got Me (with « My Beloved Monster »… more )
Drummer Man (Nancy Sinatra cover)
Novocaine For The Soul
I Like Birds
Are We Alright Again
Baby Let’s Make It Real
Encore:
Friendly Ghost
Last Stop: This Town
Encore 2:
Earth to Dora
Wonderful, Glorious
God Gave Rock and Roll to You (Argent cover)
Eels FacebookSteam Engine
Amateur Hour
Me and the Boys (NRBQ cover)
Watcha Gonna Do About It (Small Faces cover)
Good Night on Earth
Anything for Boo
Jeannie’s Diary
3 Speed
The Gentle Souls
Peach Blossom
Who You Say You Are
That Look You Give That Guy
It’s a Motherfucker
The Deconstruction
All the Beautiful Things
Dog Faced Boy
My Beloved Monster Really Got Me (with « My Beloved Monster »… more )
Drummer Man (Nancy Sinatra cover)
Novocaine For The Soul
I Like Birds
Are We Alright Again
Baby Let’s Make It Real
Encore:
Friendly Ghost
Last Stop: This Town
Encore 2:
Earth to Dora
Wonderful, Glorious
God Gave Rock and Roll to You (Argent cover)