ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Cette semaine, nous partons à la découverte des artistes lauréats du FAIR. Aujourd’hui, on découvre les influences de No Terror In The Bang par Alexis Damien.
crédit : Marie Guillemette
Steve Vaï – Pig
Je ne suis pas trop fan des guitar-heros en général, mais il faut bien avouer que cet album est particulièrement barré, riche, et conceptuel. Ce fut un choc à l’époque, une sorte d’uppercut sonore. Au chant c’est l’album révélation de Devin Townsend, qui deviendra une de mes sources d’énergie et d’excitation (je ne crois pas être le seul !!).
Ce titre est complètement barré et a influencé la quête d’originalité que j’ai pu rechercher dans mes projets personnels passés comme Pin-up went down.
Avec No terror in the Bang, on ne joue pas dans la catégorie barré, ou expérimental, même si la quête d’originalité est toujours là, mais plutôt dans l’écriture de morceaux « rêves », « mondes », comme des petits bouts de films.
Pig allie énergie, violence, virtuosité, et grosse dégueulasserie. Le chant est démoniaque, les rythmes infernaux, c’est une pure merveille.
Poppy – I Disagree
Nous avons découvert Poppy en 2019-2020, et on a toute suite apprécié son côté pop-metal déjanté. C’est une artiste que beaucoup de métalleux purs et durs ne cautionnent pas, mais moi, j’assume, je trouve ça très bien ficelé, bien écrit, bien produit, et ludique. Je tiens d’ailleurs beaucoup à cet adjectif.
L’aspect ludique est très important pour moi sur le long terme pour ne pas se lasser d’un morceau, et j’essaie lors de la composition pour No Terror in the Bang, de développer cet aspect. Pas au sens drôle, mais au sens profondeur de couches et création de niveaux d’écoute. Des détails dans l’arrangement qui font qu’on découvre toujours un petit quelque chose à chaque écoute.
Il y a cela dans Poppy, ce qui n’est pas le cas de tous les groupes de metal.
Avec No Terror in the Bang, On a essayé à notre manière de faire un morceau pop-metal avec notre titre Poison.
Morgen – Strauss
Un lied de Strauss qui m’a beaucoup marqué car j’en ai étudié la partition. C’est très classique mais avec une telle finesse…La pureté de ses accords et de sa ligne mélodique. J’ai essayé de composer avec Sofia le morceau Saule pleureur dans une ligne classico-jazz-cinéma, dans un esprit assez similaire.
La musique classique reste le style que je préfère écouter pour la pureté des arrangements et la puissance de ses évocations.
Faith no more – The gentle art of making enemies
Je suis un grand fan de Mike Patton et de ses différents projets. Celui-ci correspond à un de mes titres de chevets, surtout lorsque j’étais ado. Faith no more c’est la grande classe, une patte reconnaissable, de l’énergie tout en restant simple, des vocaux parfaits, à la fois énervés, vivaces, charismatiques, fous parfois…Mike Patton est allé plus loin sur d’autres projets, comme Fantomas, mais Faith no more reste disons très écoutable et fondateur de beaucoup d’espoirs dans les 90’s ! On retrouve dans No Terror in the Bang un côté 90’s parfois, mais aussi du 2020’s, nous avons tous des âges différents, et cela nous donne une bouille très particulière.
Radiohead – Daydreaming
J’aurais tellement aimé avoir composé ce titre ! J’aime beaucoup les morceaux pop classieux avec du piano, des émotions non dissimulées…On tente le coup aussi avec No terror in the Bang sur No More Helpfull peace part II par exemple…
Tom Yorke et ses acolytes font partie de mes héros, je trouve qu’ils ont su,à toutes époques, proposer une musique raffinée, sincère, travaillée et qui sort des tripes. J’aime tant leur sincérité ! Finalement mon rêve aurait été de créer du Radiohead-metal…On essaie de temps en temps, comme sur notre titre Insight. J’aime le fait d’apporter des grilles complexes dans du metal. Non pas pour apporter de la complexité comme certains groupes de Prog, mais pour développer des mondes, des histoires, ce que des riffs ne peuvent pas faire de la même façon. Radiohed a l’élégance et la sophistication, le sens des détails rythmiques, des niveaux d’écoutes multiples…Ils ont tout !