KALIKA s’installe depuis quelque temps dans le paysage de la musique française. L’auteure, compositrice et interprète nous enchante quotidiennement de son univers si singulier. Elle a dévoilé le 5 mai dernier son tout premier album, Adieu les monstres, et ça dépote !
Adieu les monstres, un titre d’album évocateur. KALIKA s’impose en guerrière pop, prête à partir à la chasse aux démons. On retrouve sur cet album des thématiques aussi personnelles qu’universelles : KALIKA, de son vrai nom Mia, recréée le chaos de son enfance et s’interroge sur le passage à l’âge adulte.
Qui est donc KALIKA ?
KALIKA, c’est l’alter ego de Mia. Cet alter ego rend hommage à différentes figures qui ont une grande importance aux yeux de la jeune femme : Sara La Kali, la sainte des gitans, une communauté avec laquelle elle a grandi, et la déesse hindou Kali, la divinité de la déconstruction et de la reconstruction.
C’est dans cet univers que KALIKA se forge une armure aux couleurs pop et au style futuriste, comme prête à partir en guerre contre les démons qui rongent le quotidien.
La chanteuse s’entoure du “KALIKA GANG”, une communauté qui s’est créée autour de son projet artistique, une communauté à laquelle elle tient énormément et qu’elle qualifie de « […] communauté qui s’est sentie à part au moins une fois dans sa vie parce qu’elle sort des cases ». Une manière de montrer à chacun.e qu’unir nos forces est le meilleur moyen de sortir plus grand.e.s et plus fort.e.s des épreuves de la vie.
Un premier album pop aux thématiques fortes
Si KALIKA aborde des thématiques fortes et introspectives dans Adieu les monstres, l’album n’en reste pas moins lumineux et plein d’espoir. Des monstres, il y en a partout, sous notre lit, dans les placards et même cachés dans les textes de la chanteuse.
Entre fragilité enfantine et révolution d’une jeune adulte blessée, KALIKA nous offre quatorze titres aussi poignants les uns que les autres, dans une pop solaire aux textes parfois bien plus sombres.
Si l’on commençait par la fin, pour une fois ?
Fredo, le quatorzième et dernier titre de l’album, est celui qui résume le mieux ce projet. Y sont abordés les thèmes de l’enfance et de la famille, vus depuis l’imagination de KALIKA. Elle y décrit un père fuyant ses problèmes avec la justice et se cachant sur une île paradisiaque. Fredo, c’est celui qui a su trouver une solution, un peu bancale, mais plutôt idéale à ses problèmes. Ce dernier morceau solaire prône l’amour comme un pansement au cœur et annonce l’espoir d’un nouveau départ sous le soleil.
Le premier titre de l’album, Kalika Gang, sonne comme une invitation à entrer dans l’univers de la chanteuse. Mais pas seulement ! Entrer dans le Kalika Gang, c’est aussi trouver un refuge où tout le monde a sa place et où la différence de chacun.e fait la force de tous.tes. Une introduction forte de sens, qui donne encore plus envie de dévorer la suite du projet.
Coup de cœur pour le featuring entre KALIKA et Youv Dee sur le titre Personne. Les deux artistes ont fait de cette chanson, un morceau à la croisée de leurs univers colorés et un peu déjantés. Ensemble, ils se dressent face à leurs démons enfouis, tantôt chasseurs de Pokémons, tantôt Pokémons eux-mêmes. Les deux guerriers refusent de devenir “personne” et traquent les démons de leur passé pour enfin s’épanouir et se libérer. Un hymne au dépassement de soi inspirant et touchant, à écouter de toute urgence.
Dans ce projet, on parle aussi du harcèlement, aussi bien dans la jeunesse que dans la vie adulte. Dans Superficielle, KALIKA revient sur les erreurs qu’elle a pu commettre plus jeune, livrant un message fort : ne jamais laisser quelqu’un dans une situation dangereuse, juste pour suivre un groupe d’individus ou une tendance. Tepu dans le noir aborde le sujet du harcèlement au travail sous un tout autre angle, celui de l’empowerment. Une fois l’âge adulte arrivé, prendre du recul nous permet de devenir plus fort.e face à ces épreuves et à les surmonter la tête encore plus haute.
La thématique de l’amour est aussi présente dans l’album, au travers du spectre des relations toxiques (L’été est mort, Sarah et Stéphane) ou du doux souvenir d’un amour de jeunesse (Pas en sucre).
Adieu les monstres, c’est la rencontre entre la beauté et le chaos, quand on réalise que l’un va rarement sans l’autre.
Un premier album écrit comme un exutoire, dans lequel la chanteuse ne s’apitoie pas sur son sort mais, au contraire, puise la force et le courage d’avancer grâce à la musique.
Retrouver KALIKA sur scène
Sur scène, KALIKA balaie sa timidité d’un revers de la main et chamboule tout sur son passage. La chanteuse sera présente, cette année encore, à l’affiche de nombreux festivals (Solidays, Les Vieilles Charrues, Poulpaphone…) mais LA date à retenir est bien celle de son concert à La Cigale le 16 juin !