Live-Report – French 79 comme une oeuvre au musée + Portraits

Les hors les murs, c’est un peu comme un bonbon. En général, on n’en abuse pas, mais quand on a la chance d’en profiter c’est du sucre à nos oreilles. Pour cette soirée d’été, l’Aéronef a choisi d’accueillir le producteur French 79 au Louvre-Lens. Un joli pied de nez après le duel entre Lens et Marseille dans le cadre du championnat de France de Ligue 1 mais c’est un autre sujet.

Crédit Photo : Martin Sojka / @tintamar_music

C’est chouette le mois de Juin. Surtout dans la belle région des Hauts-De-France, qui regorge de lieux culturels en tous genres, sublimés par ce mois de début d’été. C’est le cadre du musée du Louvre-Lens qui a été retenu par l’équipe de l’Aéronef pour accueillir French 79 et ses synthés au sein de sa tournée de présentation de son nouvel album : TEENAGERS. Sous un soleil joueur, les spectateurs convergent tranquillement vers l’espace concert du musée (pour peu, on serait presque déçus que le concert ne se tienne pas au milieu du musée mais gageons que ce sera pour une prochaine fois). Bière (ou autre boisson non alcoolisée) en main, le début du concert est attendu en profitant des espaces végétalisés autour de la salle, comme on pourrait s’organiser un apéro entre amis au parc. On en oublierait presque la raison de notre venue : un concert d’électro pas piqué des hannetons.

L’heure de l’allumage arrive, on s’enfonce dans les couloirs sombres de la salle et on prend quelques instants pour s’habituer : la salle est presque dans l’obscurité, comme pour mieux nous perdre et nous inviter à converger vers la scène, seul point lumineux où démarre le très beau Maël Isaac. Le Lillois et sa harpe sont les invités du jour pour engager le public vers un état d’ambiancement aigü. Son électro, teinté d’aspects folks dans l’écriture, est le meilleur moyen de transitionner en douceur de la fin de journée vers la soirée en charmante compagnie.

Le temps d’aller prendre un peu l’air, respirer l’air du bassin minier, acheter du merch et/ou aller jeter un oeil au Stade Bollaert, que la tête d’affiche arrive… Au son de One for Wendy, l’air s’embrase tout à coup, les corps se massent dans la salle pleine à craquer et l’ambiance s’envole. La scénographie se révèle, composée de mini carrés illuminés par un filament capable de changer de couleur au gré de la musique. Un effet pixel art qui se transformera tour à tour en pixel art, en logo de l’artiste, en effet glitch ou simplement en écran uni duquel se détache la silhouette de l’artiste en train de déchaîner les filtres de son prophet. Entre nouveaux morceaux et classiques plus anciens, le set avance rapidement (aussi vite que monte la température). En cette fin de semaine, les jambes commencent à se raidir à mesure que la soirée avance mais qu’importe, on se reposera demain. Après, c’est à ça que ça sert le week-end. Le public ne s’arrête pas, le sol de cette salle est mis à rude épreuve à chaque nouveau drop, et il soupire lorsque débute le rappel, on n’en a pas fini avec lui. Alors que le concert touche à sa fin, la bouffée d’air frais permet de mieux imprimer les souvenirs de la soirée tout en parcourant le parc du musée en direction de la sortie. Un dernier regard à ce lieu magnifique et on rentre à la maison. D’ailleurs on apprendra quelques jours plus tard que le Marseillais passera à Lille en Janvier prochain, et on a déjà hâte de le retrouver.

Bonus : Pour profiter au maximum de sa venue, on a proposé à Simon Henner (aka French 79) de se prêter au jeu des portraits. L’occasion pour nous de mettre en valeur le lieu qui nous entoure histoire de sortir du cadre habituel de la salle de concert.