La Sécurité, présentation officielle

Éliane Viens-Synnott nous parle de La Sécurité, l’un des groupes les plus prometteurs de la scène Québ. 

Crédit: Aabid Youssef

La Face B: C’est qui, c’est quoi, La Sécurité?

Éliane: Félix Bélisle, qui chante dans Choses Sauvages, et moi on habite ensemble et La Sécurité, ça a un peu commencé pendant la pandémie. On a eu comme un genre de moment où on voulait juste essayer autre chose et ça a donné Suspens et Try Again en 2021, les deux premiers single qu’on a sorti.

De mon côté, je suis chorégraphe, drummeuse pour des groupes punk et j’ai aussi joué pour Vanille sur son 2e album avec Melissa Di Menna, à qui on a montré nos premières chansons. Laurence-Anne c’est une très bonne amie à Félix et on a rencontré Kenny à L’Esco où il se tenait tout le temps et où on travaillait Félix et moi. La Sécurité, c’est une affaire un peu amicale qui nous permet de toucher à d’autres univers musicaux, d’essayer des nouvelles postures et d’échanger les rôles, car on est des musiciens établis dans d’autres projets à Montréal.

Sinon, le terme art punk décrit bien notre musique dans l’énergie, avec des influences new wave. Le but, c’était vraiment d’inclure les idées et les inspirations de tout le monde et ça a donné ça. 

LFB: Quelle est l’histoire du premier album, Stay Safe!, sorti en juin?

Éliane: Ça a été rapide! On est rentré en studio en janvier après avoir rejoint Mothland. Nos chansons partent souvent de la basse et de la batterie et les filles y ajoutent les guitares, moi je trouve une mélodie de synthé et j’écris les paroles sauf pour K9, où c’est Melissa et Dis-moi, Félix. J’écris beaucoup de poèmes pour moi-même et des fois je les associe à des bases mélodiques… tout est très DIY dans la Sécurité en fait. Par exemple, Melissa est graphiste donc c’est elle qui a fait la pochette de l’album et Félix est ingénieur du son et il a co-réalisé l’album. On fait nos propres vidéoclips… Donc, c’est ça!

LFB: Comment est-ce que tu laisses ton empreinte dans La Sécurité?

Éliane: Mon parcours de danse est quand même important pour moi à travers le projet. Hot Topic, c’est parti de la chorégraphie d’un court métrage à l’esthétique punk, Riot Girl, que je réalisais pendant la pandémie et pour lequel j’avais demandé à La Sécurité de composer la musique avec moi. C’était une ambiance sonore de neuf minutes, mais je trouvais des bouts vraiment accrocheurs et on en a fait une chanson. Pour écrire les paroles, j’ai regardé la pièce… c’est un projet en plusieurs étapes qui ne se finit jamais! Je pense aussi que j’amène le côté un peu arts vivants pendant les spectacles. 

LFB: Pourquoi La Sécurité comme nom?

Éliane: Je sais jamais quoi répondre! Je crois que c’est Félix qui a proposé le nom à un moment donné, il avait en tête quelque chose de stérile un peu, et puis ça a marché. Ça reste dans la bienveillance aussi, le laisser-aller, fais ce que tu veux, nous on est là pour te supporter. C’est devenu ça en tout cas!

LFB: Des projets pour la suite?

Éliane: Quand on était à Austin pour SXSW en début d’année, on s’est fait approcher par un booker européen basé en Italie et on a signé avec lui. Fait qu’on a un bloc de seté trois semaines en avril/mai 2024. On ne sait pas où, on ne sait pas quand exactement, mais on s’en va jouer en Europe au printemps. On a aussi été invité au festival Reeperbahn à Hambourg en septembre. Tout est arrivé tellement rapidement, on prend ce qui vient! 

Pour suivre La Sécurité, rendez vous sur Instagram et Facebook