Les clips du mois d’août – Partie 1

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer se yeux et ses oreilles. Pour notre reprise des hostilités, on vous propose cette semaine une sélection des meilleurs clips du mois d’août. Première partie tout de suite.

Vincent Khouni – Exil

Retrouver la voix si caractéristique de Vincent Khouni nous met toujours en joie, encore plus lorsqu’on apprend que son premier album solo, 8:12PM, débarquera dans nos oreilles le 22 septembre prochain.

Pour nous faire patienter, il vient de dévoiler la très classieuse Exil. Une chanson d’amour et de fuite qui lui permet de creuser un sillon personnel en utilisant les carcans d’une pop qui ne se refuse jamais des envolées lyriques. Ici, c’est à travers des chœurs aériens et un pont musical bouleversant, qui séparent le morceau en deux parties, que la bascule se fait. On plonge dans cette échappée, dans ce besoin d’échapper à la mort d’une relation qu’on regarde de loin, avec autant de peine que d’ironie.

Pour l’accompagner, Julien Falardeau offre un carcan visuel superbe à Exil. On suit ainsi les aventures de Vincent à travers un objectif, comme si l’on regardait sa fuite et sa disparation à travers une longue vue. Le tout permet de suivre cette épopée de manière presque onirique, les plans s’enchainant de manière à offrir un sentiment qui vascille entre la proximité et l’éloignement, à l’image du morceau qu’il met en image.

Vincent Khouni nous charme une nouvelle fois et on peut déjà vous dire que vous en entendrait à nouveau parler par ici !

DVTR – CREMATORIUM

On reste au Québec et on retrouve, avec un bonheur non feint, DVTR ! Le duo annonce l’arrivée de son premier mini-album pour le mois de novembre et nous présente cette semaine son nouveau titre, CREMATORIUM.

Après l’industrie alimentaire et la vasectomie, on n’est même plus étonné de voir DVTR traiter d’un sujet aussi strange et d’une manière aussi cool.

Car oui, c’est un nouvel uppercut qu’ils nous offrent, taclant avec bonheur « l’industrie de la mort » au Québec et balançant sur ceux qui font de l’argent sur la mort et la détresse des gens. Un sujet sensible mais traité avec autant d’ironie que de délicatesse par DVTR.

Musicalement, le morceau groove sévère, flirtant autant avec la pop que le psyché, pour ensuite revenir aux fondamentaux de DVTR, à savoir une grosse rage punk qui secoue tout sur son passage.

Pour le clip, le groupe s’associe à Andy Jon pour nous entrainer dans une maison aussi lugubre qu’un crématorium. Une ballade dans une maison délabrée et hantée où ils continuent à parfaire leur art du décalage constant.

Et ça fait un bien fou.

SOFT PLAY – Punk’s Dead

On n’osait plus trop y croire, mais le duo formé par Isaac Holman et Laurie Vincent est bien de retour !

Après une pause de plusieurs années, des expériences de vie qui en auraient laissé plus d’un sur le carreau, les désormais SOFT PLAY sont de retour avec un nouveau single ravageur : Punk’s Dead.

Un premier morceau qui montre qu’ils n’ont rien perdu de leur rage et que non, le punk n’est pas mort. Un morceau qui leur permet aussi de remettre beaucoup de points sur les i, les paroles répondant de manière ironique et mordante aux diverses opinions les concernant, suite notamment à leur changement de nom.

Le résultat est réjouissant et offre un retour idéal, comme si le temps ne nous avait pas séparé de ce groupe absolument génial. En plus, ils se permettent même d’embarquer Robbie Williams dans leurs aventures !

Pour le clip, le duo nous emmène au cœur de l’Angleterre avec des sales gosses, un château et beaucoup d’humour avec un soupçon de Fight Club par dessus tout. Une manière de ramener la musique à ce jeu d’enfant qui nous habite tous et qui nous fait vibrer.

SOFT PLAY est de retour, et nous, on est bien heureux !!

Grian Chatten – Bob’s Casino

Les compositions enchanteresses de Grian Chatten nous invitent à un voyage musical où les émotions se mêlent harmonieusement aux souvenirs, tissant une épopée mélodique ensorcelante. Au cœur de cet opus se trouve Bob’s Casino, extrait de l’album Chaos for the Fly, une pièce musicale qui s’élève telle une épopée émotionnelle.

Ce titre est un poème mélancolique, dépeignant un dimanche révolu où le fil du destin s’est rompu brusquement, laissant derrière lui des regrets sans adieu. Transportant dans un univers de nostalgie, où les souvenirs d’un amour évanoui s’entrelacent avec la douleur de l’adieu.

Cependant, cette composition ne se contente pas de narrer la perte et le chagrin. Elle explore également la quête universelle de l’amour authentique et de ces rares moments de grâce qui éclairent nos vies. Elle rappelle avec finesse que même pour celles et ceux que la fortune n’a pas gratifiés, la recherche du bonheur demeure un périple complexe. Concluant son récit de manière énigmatique, transformant son œuvre en une sorte de légende, une histoire transmise aux générations futures. Cela nous rappelle la nature évolutive de nos vies, constituées de moments révolus et de leçons assimilées, où même dans l’obscurité profonde de la nuit, la lumière de la compréhension peut illuminer notre sentier.

Bob’s Casino transcende largement le simple jeu de mots pour devenir une réflexion profonde sur la condition humaine. Ce morceau poétique nous convie à plonger dans les abysses de l’âme, à contempler les nuances de la vie sous une nouvelle lumière.

Laura Misch – Hide to Seek

Manu : L’été, c’est aussi savoir profiter de la nature, de sa douceur et de son calme. Laura Misch est du même avis étant-donné qu’elle nous a gratifié du paisible et contemplatif clip de Hide to Seek. Ce dernier met en scène la musicienne enregistrant le son de la faune locale sur des cassettes.

Musicalement parlant, la britannique reste dans le style qu’elle maitrise le mieux. Elle propose ici un morceau subtile, fin avec son saxophone très fluide et gracieux. Visuellement, le tout colle à ce qu’on peut entendre. Laura Misch s’y balade, seule dans la nature, et semble être en adéquation avec son environnement.

La musicienne semble tellement à l’aise qu’elle finit par ne faire qu’un avec la nature, et s’envoler dans le ciel bleu la surplombant pour y disparaître. 

Pierre : Petit, le jeu du cache-cache est un incontournable, facile à mettre en place, il ne demande qu’à apprivoiser l’espace dans lequel on se trouve pour s’amuser. Même si elle pourrait avoir l’air d’avoir passé l’âge pour ce jeu enfantin, Laura Misch en livre une autre version dans son clip d’Hide to Seek réalisé par Saddiq Abubakar. C’est après une paisible sieste, casque sur les oreilles au pied d’un arbre que la partie va commencer. Une voix réveillée, elle prend possession de l’environnement qui l’entoure, fait d’une nature verdoyante, pour chasser, le moindre bruit pouvant égayer cette production qu’elle co-signe avec William Arcane (qui a également co-écrit le morceau avec l’artiste, ndlr). 

La caméra accompagne cette balade avec toute la légèreté que comporte la composition, lui donnant encore plus l’âme apaisante qu’elle laisse transparaître. 

A$AP ROCKY – RIOT (Rowdy Pipe’n)

L’un des grands génies dans le vaste monde des clips de Rap est de retour ! À l’occasion de sa nouvelle collaboration avec Pharrell Williams pour le titre RIOT (Rowdy Pipe’n), A$AP ROCKY est de retour aux manettes. Musicalement, on retrouve tout ce qui a fait la grandeur de l’américain. Le rappeur nous propose une production triomphante avec des cuivres omniprésents et un flow impeccable et varié.

On note particulièrement le hook du refrain, très entêtant et hyper cohérent avec l’atmosphère latente. Le titre est fluide et coule tout seul sans qu’un sentiment de frustration ne pointe le bout de son nez. Le travail de Pharrell Williams est toujours aussi propre et unique. 

Pour ce qui est du clip, ce dernier regorge comme usuellement d’idées. La vidéo joue sur la notion d’émeute et du nombre de personnes qu’elle peut contenir et donc du mouvement qu’elle peut faire naître. Toutes les transitions sont calées. Mettant alors en valeur des plans simples, mais pourtant gracieux et marquants. 

arøne – bad days

Après avoir clôturé l’aventure de conséquences, son premier projet, arøne continue sur sa belle lancée avec un bad days, un morceau toujours aussi entêtant qui reprend les éléments constitutifs de l’artiste aussi bien musicalement que visuellement, comme le prouve le clip accompagnant le morceau réalisé par HAGT et auquel l’artiste a elle-même ajouté sa patte. Il en ressort un morceau parlant d’amour, et un visuel, qui on le comprend vite, semble charger en référence personnelle, lui donnant une universalité qui permet à tout à chacun de se retrouver dans cette histoire d’amour ambivalente.

Effectivement, c’est sur des rythmiques accrocheuses de Wave et Le Facteur que la jeune chanteuse conte la beauté et la complexité de l’amour qui lui font oublier ses bad days. Si elle apparaît seule et mélancolique à déambuler dans Paris, son visage se charge d’un sourire sincère à la vue de celui qu’elle aime. Les moments partagés à deux effacent ses tracas, ce qu’elle n’hésite pas à libérer dans un refrain très efficace prouvant à quel point elle sait jouer de sa voix pour livrer des mélodies entraînantes. 

Samba De La Muerte – We Head For

Gravé dans l’ADN de Samba De La Muerte depuis ses tout débuts, il y a la volonté d’exploser les carcans. Ceux de la musique, mais aussi ceux de l’humanité. Le projet d’Adrien Leprêtre porte en lui ce besoin de créer des endroits remplis de liberté et de bienveillance, une sorte de safe place musical dans laquel nous serions tous les bienvenues.

Cette semaine, Samba De La Muerte a dévoilé ce qui semble être l’hymne de cette philosophie avec We Head For. Un morceau reggae, chaleureux, dansant et foncièrement politique qui rappelle par moment le meilleur du punk anglais des 70’s/80’s.

Un morceau qui frappe là ou il faut et qui ne demande qu’à être repris en chœur par ceux qui l’écoutent.

Pour l’accompagner, on retrouve une vidéo qui alterne entre road trip et retrouvaille du groupe dans ce lieu où tout est possible et où tout le monde est le bienvenue.

Une nouvelle preuve que Ornament, le nouvel album du groupe prévu pour le 29 setptembre, est un des évènements de la rentrée.

Yard Act – The Trench Coat Museum

Une des révélations anglaises du post-confinement revient en force avec un morceau de 8 minutes. Alors, certes, ce n’est pas une nouveauté pour ceux et celles qui ont croisé la formation post-punk en festival cet été. Mais c’est un réel plaisir de voir la réalisation de clip rempli de promesses. Les gaillards de Leeds ouvrent les portes de l’électro sur The Trench Coat Museum pour entrer dans un trip à la LCD Soundsystem.

James Smith ralentit le tempo de sa voix mais reste percutant à chaque salve de ses propos. Tout est question ici d’égo et d’héritage qu’on laisse derrière nous. C’est pourquoi nous voyons différents personnages dont le groupe dans le clip qui se transcendent malgré le regard critique de la protagoniste au départ. Ce morceau est rempli de promesses et confirme l’étendu de talent de Yard Act, vivement la suite !

Jolagreen23 x Kosei Ft Brodinski – W.A.R

En signant KOLAF avec le rappeur La Fève, le producteur Kosei a décollé en même temps que son collègue pour ensuite produire aussi bien pour des têtes d’affiches (la collaboration entre Hamza et CKay) que pour la nouvelle garde (Khali, Slimka, MadeInParis,…). Visiblement toujours aussi avertis sur les futures têtes à suivre, il vient signer un nouvel EP collaboratif avec Jolagreen23. Ce dernier à une seule et unique thématique : la guerre. Cela se ressent dès la cover signée par @nuageboi mettant en scène des soldats et un imposant tank.

Quoi de mieux pour accompagner cette sortie, que de clipper, avec l’aide du réalisateur @comelart l’un des titres les plus évocateurs de l’ambiance du projet : W.A.R avec Brodinski. Ce dernier vient apporter, au morceau son côté ultra frénétique, grâce à l’utilisation millimétrée de fx, qui ne vient ne faire qu’un avec le flow précis du rappeur. Si le rap est un champ de bataille, Jolagreen23 à les meilleures armes pour s’y faire sa place et cet EP illustré par ce visuel guerrier l’appuie. 

TH – Eurostar

Au vu des prix pour traverser la Manche, il faut bien rentabiliser son séjour au Royaume-Uni, ce que semble avoir compris TH en s’y rendant pour le célèbre carnaval de Nottingham. De son départ déjà très festif depuis Paris jusqu’à son arrivée dans la capitale anglaise, le séjour du rappeur est documenté par la caméra de Preston Mayers. Accompagné de son équipe, il reprend l’atmosphère des street clip qui se couple avec la sombre production trap de Jay Jay et Ikaz Boi et cela dès le train. Une atmosphère qu’il relève par son flow hypnotique et son phrasé nonchalant fait de phases assassines. 

« tu veux une femme, une maison

Moi, je veux 20 caisses

Un téléphone pour le rap

Un téléphone pour les tass » 

Une fois arrivées et les mélanges alcoolisés préparés, on les suit au rythme du carnaval, connu pour son ambiance chaude qui colle à l’esthétique stéréotypée de ce genre de musique, avec la sincérité du moment en plus. 

Si le voyage semble s’être déroulé sans accroc, il permet également à TH de livrer une nouvelle performance de son rap brut et sans concession, ce qui ravit toujours les amateurs du style. 

GUM – Would It Pain You To See? (Live in the Green Room)

Une guitare 12 cordes et un max de reverb : c’est donc là que réside toute la puissance cosmique du son de GUM. Ajoutez à cela une batterie, un synthé basse et un clavier : voilà le son de Jay Watson réduit au minimum de ses effets, lui qui a pourtant l’habitude de multiplier boîtes à rythmes, synthés analogiques, pedalboards et autres matos de geek dans tous les autres projets (Pond, Tame Impala) auxquels il appartient depuis une décennie.

Sorti il y a un mois, Would It Pain You To See ? est désormais paré d’une version concert en direct du studio personnel de Jay. Aux côtés de James Ireland (son acolyte batteur dans Pond et moitié de leur duo électronique GUM & Ginoli) et de Scarlett Stevens (batteuse du groupe d’indie pop australien San Cisco), il déploie tout le potentiel pop du morceau, sans jamais renoncer à ses influences caractéristiques : arrangements prog rock, solo psyché, synthés rêveurs et sucrés juste comme il faut. Du pur GUM à mâcher sans modération. Quant au studio étroit, aux allures de cabine de vaisseau spatial DIY, instruments et synthés modulaires jusqu’au plafond, il révèle subtilement le penchant astral de son nouvel album à paraître le 15 septembre, intitulé Saturnia.

Si cette version live est forcément moins riche que sa version studio, dont les cordes et les basses les plus puissantes ont ici été omises, elle n’en est pas moins très bonne qualité sonore. À défaut de le voir en concert prochainement, GUM n’ayant pour l’instant pas annoncé de tournée européenne, on s’en contentera avec plaisir !

The Kills – 103

Nouveau single des Kills après New York et LA Hex dont nous vous avions parlé il y a à peine un mois. Le duo revient enfin officiellement avec l’annonce d’un nouvel album, God Games, après sept ans de silence.

Ce troisième morceau, comme les précédents, ne fait pas montre d’une originalité extraordinaire mais il a le mérite de tenir la route et de garder la cohérence d’écriture qui a toujours fait la force des Kills. Bien sûr, le chant d’Alison Mosshart et le jeu de Jamie Hince rappellent des morceaux plus anciens comme Goodnight Bad Morning. Bien sûr, rien ne semble avoir changé entre elle et lui : la complicité sur un piédestal, le duo contre le reste du monde. La nouveauté réside plutôt dans ce clip tourné en studio 3D, qui figure un monde en en feu : 103, c’est 38°C en degrés Fahrenheit. Bien protégée derrière ses lunettes de bronzage, Mosshart chante « Blame it on the sun » tandis que les corps rougeoyants qui les entourent sont rongés par des vagues de chaleur incontrôlables. The Kills s’essaient aux paroles d’amour apocalyptique, et c’est plutôt très bien.

Bombino – Ayo Nigla

Le répertoire du blues touareg oscille toujours entre l’amour pour son peuple et l’amour pour un homme ou une femme, mêlant parfois les deux. Ici, le guitar hero touareg Bombino a débranché son ampli pour chanter la tristesse d’une passion non réciproque. Ayo Nigla signifie « Reviens pour qu’on puisse partir ensemble » : toute la magie du blues du désert tient dans son minimalisme.

Deux mots et une guitare acoustique pour exprimer toute la langueur amoureuse. Ce clip traduit en français est à l’image de sa chanson, très simple et très beau dans ce qu’il montre de la solitude d’un amour non partagé. Bombino promène sa guitare folk dans les paysages du désert nigérien, désespérément vide, où l’on ne sait plus trop distinguer la quiétude de l’inquiétude. La solitude amoureuse comme une traversée du désert : rien de plus évident, et donc de plus sincère, que cette image.

Dawn to Dawn – Seventh Floor

Amélie : Des images au charme suranné, des synthés à la résonance tout aussi vintage, la voix voluptueuse de Tess Roby…

Voilà que Dawn to Dawn, le groupe à la dream-pop accrocheuse qu’elle forme avec Adam Ohr et Patrick Lee, fait son retour avec Seventh Floor près d’un an après la sortie de l’album Postcards From The Sun To The Moon.

Le vidéoclip qui accompagne la musique nous donne à voir un Montréal (d’où est originaire le trio) plongé dans une obscurité suffocante où il fait, malgré tout, bon voguer au gré de ses désirs. Et tout à coup, on en veut plus!

Sébastien : Le trio québecois Dawn to Dawn, formé de la chanteuse Tess Roby et d’Adam Ohr et Patrick Lee du groupe The Beat Escape, revient après quelques mois d’absence et un magnifique 1er album Postcards from the Sun to the Moon. Leur nouveau single Seventh Floor affirme l’adn singulière de Dawn to Dawn, à mi chemin entre la dream-pop et une musique dance abstraite empreinte de new wave.

Le clip nous invite dans une déambulation nocturne, à moitié lucide, dans les rues de Montréal. Les lumières nous agressent et le rythme nous emporte irrémédiablement jusqu’à cet immeuble, son 7ème étage, et l’être cher qu’il enferme.

Sparklehorse – Listening to the Higsons

Single issu de l’album posthume Bird Machine à venir pour le 8 septembre sur le label ANTI-, Listenning to the Higsons est une reprise du titre du londonien Robyn Hitchcock.

Listenning to the Higsons s’offre une lyric-video entièrement dessinée, des paroles inscrite dans une police quasi manuscrite. Plus distordue que l’originale, le groupe rend un bel hommage à l’imaginaire psychédélique surréaliste du chanteur des Soft Boys qui avait tant marqué l’esprit du disparu Mark Linkous.