ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Véritable sensation wallonne, The Broken Stout fait, depuis plus d’un an, la fierté de la ville de Ciney dont ils sont originaires. Après la sortie de leurs toutes premières compositions Burning Roads et Crossroads, le groupe s’engage sur la route de Too Many Roads, leur tout premier EP prévu pour ce vendredi 29 septembre. Pour célébrer cette occasion, les cinq amis ont joué le jeu de l’ADN, et nous délivrent leurs inspirations musicales.
A hard day’s night – The Beatles
Victor : Un grand classique, mais nous ne pouvions pas ne pas les mentionner. Ils ont bercé mon enfance et celle de Simon et restent encore aujourd’hui nos artistes les plus écoutés. Je pense que leur influence se traduit surtout dans les harmonies de voix que nous essayons d’introduire dans nos sons.
Sultans of Swing – Dire Straits
Victor : Autre grand classique, mais inévitable lui aussi. Les riffs et les solos de guitare de Mark Knopfler ont marqué notre vision de la guitare à tout jamais. Les consonances plus country que peuvent comporter certains de leurs sons se retrouvent parfois chez nous aussi. On nous le fait d’ailleurs souvent remarquer.
Changes – Tupac
Adrien : Cette musique est pour moi un classique et une vraie source d’inspiration. D’un côté, on a le flow incomparable de Tupac avec des paroles impactantes. La musique est un moyen d’expression qui permet de véhiculer des messages. De l’autre côté on a le piano de Bruce Hornsby (la musique originale est The Way It Is), pianiste qui propose des mélodies et harmonies travaillées mais naturelles. Les deux ensembles forment un classique dont je ne me lasserai jamais !
Don’t Stop Me Now – Queen
Adrien : Voici un classique un peu plus proche de notre style ! Le piano proposé par Freddy Mercury dans les morceaux de Queen, et plus particulièrement dans Don’t Stop Me Now, amène un appui rythmique que j’apprécie beaucoup ! J’essaye, avec les Broken Stout, d’amener cette touche rythmique qui donne du punch à nos chansons.
Message in a bottle – The Police
Thomas : Ce premier titre de l’album Regatta De Blanc est probablement l’une des premières chansons qui m’a donné envie d’apprendre la batterie. Je ne me souviens plus exactement quand je l’ai écoutée pour la première fois mais c’est comme ça que j’ai découvert le jeu atypique du batteur Stewart Coppeland. Ce batteur aux multiples influences est né aux Etats-Unis, a grandi au Caire et à Beyrouth avant de commencer sa carrière à Londres fin des années 70’ où le punk était à son apogée. Ce gars possède un jeu aux multiples couleurs, tantôt bien heavy pour matcher l’énergie de ce power trio, tantôt aux influences reggae, arabes, indiennes, etc. Message in a bottle est un bon point de départ pour rentrer dans l’univers de ce batteur, où on peut attendre des couplets bien punk et un refrain beaucoup plus posé, aux rythmiques reggae. Cette diversité et couleur est quelque chose que je travaille également dans mon jeu.
Baba O’Riley – The Who
Thomas : Toujours pour en revenir à mes débuts, Baba O’Riley est l’une des premières chansons que j’ai apprise à jouer. Ici le jeu est pour moi beaucoup plus direct, sans fioritures ou surprises dans la rythmique (mis à part cet outro complètement inattendu à partir de 3:50). Mais quelle énergie ! Le batteur Keith Moon avait une personnalité pour le moins exubérante, et cela se ressent dans son jeu puissant, qui donne envie de tout casser un peu comme lui le faisait. La chanson Baba O’Riley est un grand classique du groupe, on entend une grosse batterie qui balance de la cymbale crash à tout va, notamment à l’unisson avec la guitare, ce qui fait monter l’énergie du morceau à son maximum. Cette chanson m’a tout simplement montré ce qu’était un batteur rock !
Amsterdam – Gregory Alan Isakov
Simon : De nombreux artistes Folk ont eu une influence sur ma musique et Gregory en est probablement le plus important. Son talent pour raconter une histoire où musique et paroles sont complémentaires m’a toujours fasciné. Il évolue dans un style littéraire très descriptif et écrit des mélodies douces et plaintives. Je pense que ces composantes se retrouvent à plusieurs endroits de l’EP, en particulier dans Lonely. Gregory a aussi pour habitude de charger ses musiques avec beaucoup de petits détails instrumentaux pour créer une atmosphère complexe. C’est également quelque chose que nous avons essayé de faire dans Too Many Roads.
Lyin’ Eyes – The Eagles
Simon : Les Eagles, c’est le groupe qui est le plus responsable de la dimension country dans nos chansons. On retrouve plusieurs éléments de leur musique dans la nôtre : la guitare acoustique toujours présente, des lignes de guitare électrique très country, des harmonies vocales, un arrangement globalement country, … . Personnellement c’est dans l’écriture et la composition que les Eagles m’ont beaucoup appris. C’est en les écoutant que j’ai réalisé le pouvoir captivant d’une mélodie et d’une suite d’accords bien construites. Ce sont deux éléments auxquels nous avons accordé beaucoup d’importance lors du processus de création de nos musiques.
Knights of Cydonia – Muse
Bryan : Muse, c’est le groupe qui m’a accompagné toute ma vie. J’en suis fan depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. Ce groupe a tellement de facettes que je pense qu’il m’a amené vers toutes mes horizons musicales, mais surtout vers le chant. Avoir grandi en chantant du Muse pour le plaisir (et bordel que c’est dur), ça a dû contribué aux quelques menues capacités vocales que je possède (je suis par contre loin d’être du niveau de Matt Bellamy hein, faut pas déconner). En plus de tout ça, Knights of Cydonia, c’est un morceau qui est fait pour visualiser des cowboys de l’espace. Et les cowboys, c’est quelque chose qu’on retrouve dans l’univers Broken Stout, avec Crossroad, par exemple.
Don’t let me down – The Beatles
Bryan : Eh oui, encore les Beatles ! Un groupe dont il est inutile de mentionner les qualités. Là aussi, le groupe de toute une vie. Ce qui me plait chez les Beatles, c’est qu’on peut passer du sourire aux larmes. Ce qui me résume bien. Cette chansons me rend globalement triste, mais j’ai toujours un regain d’énergie quand le petit couplet “I’m in love for the first time…” est entonné par John Lennon. Une dualité qu’on retrouve dans les textes que j’écris et qui devrait bientôt voir le jour en musique, dans nos prochains projets