Rock in the Barn et ses Souvenirs

Rock in the Barn a fait peau neuve pour cette 14e édition. Et ce fût une réussite. Retour sur un festival qui nous laissera, encore une fois, avec une tonne de magnifiques souvenirs.

« Ah, ya un festival ce weekend ? Ou ça ? ». Apparemment tout le monde n’a pas reçu le mémo. En tout cas, pas à la caisse du G20 de Vernon. Pourtant c’est bien en ville que Rock in the Barn a posé ses valises. Après de magnifiques années à la Ferme de Bionval, le festival a décidé de quitter ses quartiers pour s’installer ua pied du Château des Tourelles, au bord de la Seine. Choix risqué pour un festival qui s’est construit, jusqu’à son identité, dans des granges (barn en anglais), mais choix payant tant le lieu est charmant. Au pied d’un château, donc, couché de soleil paisible sur un fleuve qui lentement glisse sur une soirée de guitares et de danse. Bref, un cadre quand même assez idyllique, soyons honnête. Tout ça à quinze minutes à pied de la gare de Vernon, propre.

Pour cette quatorzième édition d’un festival qui ne fait que s’affirmer comme étant une pointure du genre, la programmation était ambitieuse. Bien rares étaient les gens qui pouvaient se targuer de connaître chacun des noms alignés. Et c’est là la beauté de Rock in the Barn, ce genre de festival qui ne programme que de l’émergence, mais de l’émergence de qualité. Car, du premier au dernier concert, tout était bluffant. On retiendra quand même la candeur de JW Francis – dans ce contexte de magnifique couché de soleil sur la Seine- ou les affreux jojos de Celeritas et leur eurodance excellente. Mais le choix est difficile tant, de la pop de Violet Indigo, aux riffs acérés de Servo et l’énergie de La Jungle, le niveau des concerts était exceptionnel.

S’il y a bien quelque chose à retenir de ce festival, c’est que Rock in the Barn, c’est des souvenirs. Des souvenirs du dernier sursaut d’un été qui s’achève, et qui s’achève en beauté. C’est des souvenirs de concerts exceptionnels. Des souvenirs de gens sympas, inconnu.es transcendant.es et conversations loufoques en tout genre. D’une équipe de bénévoles géniale et là pour offrir le meilleur des weekends possible. C’est aussi le souvenir de regarder le match d’ouverture de la Coupe du Monde sur les riffs énervés de Servo, et fêter la victoire sur les guitares enivrantes de Ulrika Spacek. C’est appartenir à une espèce de grande famille accueillante, ouverte et qui ne demande qu’à s’agrandir.

Rock in the Barn c’est une des perles rares de festival à taille humaine, espèce en voie de disparition, qui propose de la musique à guitares qui finira nos oreilles dès le retour au bercail. C’est pour dire, cet article est écrit avec le dernier album de JW Francis (encore lui) en boucle. De ce festival où tout le monde se parle, on partira, la tente à moitié repliée, en prenant date avec son voisin de tente, de se retrouver au même endroit l’année prochaine. En attendant, on a nos merveilleux souvenirs. Vivement l’année prochaine.