ADN #684 : COMAE

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. À l’occasion de la sortie de son EP, La Nuit, COMAE passe sur La Face B et nous confie les morceaux qui l’influencent.

Cloudbusting – Kate Bush 

Comment ne pas parler des musiques qui m’ont inspirées pour ce projet sans citer cette chanson qui est un de mes premiers souvenirs musicaux. J’aime tout, les violons, les choeurs, la batterie reverb des années 80… et surtout surtout l’histoire fantastique d’un père inventeur qui fabrique une machine à changer le temps, de sa fille a qui il apprend le secrets pour fabriquer la pluie…avant d’être embarqué par les services secrets. Cette chanson c’est tout ce que j’aimerai faire un jour.
C’était une de mes références pour la dernière chanson de l’EP, « L’aube », j’avais envie d’un choeur de voix très fort. 

The Wolves (Act I and II) – Bon Iver 

Il y a quelques années je m’étais amusée à reprendre cette chanson et à la traduire et j’avais encore plus compris pourquoi elle me parlait autant, pourquoi je l’aime un tout petit peu plus que les chansons de l’album mythique qu’est For Emma Forever Ago.
Tout doucement, avec sa voix falsetto si particulière, Bon Iver vient dire a quelqu’un qui l’a blessé « Un jour ma douleur te marquera / Some day my pain will mark you ». Et j’aime cette idée de revanche douce, à retardement. Avec la victime d’origine qui elle, a fait sa paix : « Ce qui a pu être perdu ne me dérange pas/What might’ve been lost don’t bother me ». C’est une philosophie de vie qui m’est chère, vivre la tristesse, la douleur, les choses dures de la vie pleinement et puis avancer. C’est ce que j’ai essayé de transmettre avec cet EP. 

Bon et puis la simplicité de l’arrangement en crescendo, les choeurs, la batterie cafouillis…tout ce que j’aime comme chaque chanson que Justin Vernon ai jamais écrite ! 

Searching for a Feeling – THIRDSTORY

J’ai eu la chance de voir Thirdstory en concert deux fois. La première fois, dans une petite salle londonienne déjà bien remplie par les fans de la premkière heure, cette chanson n’était pas encore sortie et à la première phrase j’ai fondu en larmes.

C’est un groupe qui m’inspire énormément parce que je trouve leurs arrangements très pop mais toujours avec énormément d’importance portée à la pluralité des voix, à des harmonies très modernes. En les écoutant je me suis dit « cool donc je peux placer 25 harmos planantes et garder une certaine modernité ».
C’est aussi des souvenirs d’amitié. Leur unique album est truffé de chansons qu’on peut chanter à plusieurs. Alors on passe des soirées à décortiquer chaque voix, pour des musicien·nes c’est génial ! 

Blood I Bled – The Staves

Blood I Bled c’est le premier titre d’un album qui a marqué l’année pendant laquelle j’ai commencer à écrire mon EP. L’album est produit par Justin Vernon – Bon Iver – donc rien de très surprenant à ce qu’il soit devenu pivot dans ma façon d’appréhender les choeurs de voix féminines..
D’ailleurs mon rêve pas si secret c’est en fait de fonder un groupe de folk avec des copines (je n’ai malheureusement pas de soeurs comme les Staves) et faire exactement comme elles : des voix aériennes, des chansons qui remuent le ventre. 

Sur ce morceau batterie un peu militaire me touche énormément, pour moi ça se rapproche des bagad breton qui ont marqué mon enfance. Il y a une tension, une lourdeur dans laquelle on s’enfonce volontiers dans ce morceau et puis enfin, cette éclaircies de voix qui porte, qui guérit… tout est dit. 

True Blue – boygenius 

Quiconque aura parlé plus de 5 minutes avec moi ces 6 derniers mois saura que je n’écoute pratiquement qu’elles en boucle.
boygenius c’est l’histoire d’une amitié, 3 artistes accomplies en solo qui s’étaient déjà réunies pour un 1er EP si beau en 2019 et, une fois leurs albums respectifs sortis, leurs tournées (pratiquement) terminées, sont reparties écrire ensemble. 

Qu’on en préfère une à l’autre en solo, elles ont réussi ce que peu arrivent à faire en groupe : laisser de la place pour chacune et de fait, trouver la patte boygenius.
J’ai choisi True Blue parce que c’est celle qui parle des amitiés de longue date, des amours (même platoniques) qui restent, qui se connaissent, qui se pardonnent tout. Quand je l’écoute je pense à mes amies, à mes soeurs et je suis heureuse de vivre ces relations là. 

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