ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Paerish a sorti le 18 août dernier son nouvel album, You’re In Both Dreams (and You’re Scared). Un rock teinté de grunge et de shoegaze. Le groupe nous confie aujourd’hui les morceaux qui le définissent et l’influencent.
Crédit photo: David Fitt
Nitro (Youth Energy) – The Offspring
Mathias (chant, guitare) : J’ai vraiment commencé avec la Brit Pop et c’est clairement Oasis qui m’ont donné l’envie petit de demander une guitare pour mon anniversaire. Mais je me souviens encore très bien du jour où j’ai lancé l’album Smash d’Offspring pour la première fois dans mes oreilles.
J’ai découvert la distorsion, les palm mute et surtout ce sentiment d’urgence et de jeunesse qui a toujours été quelque chose que j’ai voulu retrouver dans mes chansons. C’est dur de faire aussi bien qu’eux mais j’essaie ! Depuis, mes influences pour composer sont à 90% américaines et ça va sûrement le rester haha.
Smoking Umbrellas – Failure
Mathias (chant, guitare) : Ado j’ai lu un article sur QOTSA qui parlait du second guitariste (Troy Van Leuween) et de ses précédents groupes, Failure en faisait partie.
Le seul son que j’ai réussi à trouver était Smoking Umbrellas sur eMule et ça m’a retourné la tête. Je comprenais pas pourquoi j’étais autant happé par un son aussi dissonant, le break m’a créé une sensation de malaise mais je pouvais pas m’empêcher de trouver ça incroyable. Fantastic Planet est depuis des années dans le top 3 des albums les plus importants de ma vie.
I Miss You – Blink 182
Loïc (batterie) : Je pourrais citer au moins une dizaine de Blink, mais celle-ci représente un tournant dans leur carrière, une prise de risque artistique et l’exploration d’une autre facette, plus intime et mature.
Ce groupe et cet album globalement nous a tous beaucoup marqué, la direction qu’ils prennent est unique et ultra ambitieuse, un processus de composition en immersion long avec pas mal d’expérimentation.
Ça nous a aussi tous montré qu’on pouvait venir du punk rock et tester d’autres choses, et grandir en tant qu’artiste.
Never Meant – American Football
Loïc (batterie) : Premier titre du premier album d’American Football, qui est devenu un vrai monument emo / math rock.
L’histoire de ce groupe est incroyable, à la base juste un projet entre potes à la fin de l’université, ils enregistrent en 1999, font quelques shows confidentiels et passent à autre chose, pour se reformer 15 ans après après que leur album soit devenu légendaire sans s’en être rendu compte.
Never Meant particulièrement est un morceau hyper nostalgique, ça évoque la fin de quelque chose, tout est hyper juste et sans artifice.
The World Has Turned And Left Me Here – Weezer
Fred (guitare, chœurs) : Je ne connaissais que Island in the Sun de Weezer et quelle a été ma surprise quand j’ai découvert le Blue Album.
Ce morceau résume parfaitement cet album et leur vision. Grosse disto bien crade, refrain catchy / mélancolique, un solo qui tue. C’était impensable pour moi de voir un geek à lunettes sortir un son aussi massif.
Cela a définitivement marqué un tournant pour moi en tant que guitariste.
Quiet – The Smashing Pumpkins
Fred (guitare, chœurs): Pas très original mais en même temps impossible de passer à côté de ce masterpiece.
C’est un album qui fascine toujours autant après tant d’années, que ce soit en termes de productions ou de songwriting. Cela m’a évidemment influencé dans ma recherche de sons de guitares. Un gouffre sans fin.
Je n’arrive pas à me lasser de cette intro, ces grosses guitares qui arrivent tout de suite après le fill de batterie surpuissant. Le solo ultra noisy, on dirait que la guitare ou l’ampli va exploser. Une folie
Debaser – Pixies
Martin (basse, chœurs) : Quand tu lances un disque ado et que ça commence sur ça, tu prends une sacrée baffe : entre la basse ultra présente et dynamique, les leads de guitares, la batterie, les chœurs, j’ai tout pris dans la gueule et je pense que ça fait partie des disques qui m’ont fait choisir la basse.
On est vraiment fans avec Fred et Mathias, on s’est vraiment retrouvés tous les trois là-dedans, le côté pop efficace mais hyper noise, avec des structures un peu étranges ou des choix de composition que tu entends nulle part ailleurs, c’est un groupe assez libérateur quand tu veux faire de la musique.
My Own Summer – Deftones
Martin (basse, chœurs) : J’aurais pu en prendre plein mais celle-ci m’a vraiment marqué étant ado et je m’y retrouve encore à 100%. Le son de chaque instrument est hallucinant, la voix de Chino Moreno donne envie d’apprendre à chanter et crier et l’alliage de couplets calmes, pré refrain hyper énervé et de refrain plus équilibré montre vraiment la toute puissance du groupe.
Je crois qu’on aime tous Deftones dans Paerish, que ça soit leur travail sur les différentes ambiances de chaque album, la recherche d’efficacité hyper frontale toute en gardant de la place pour les passages ou chansons plus atmosphériques ou mélodiques, on s’y retrouve pas mal.