Buzzy Lee réchauffe le Botanique

On commence à être habitué aux différentes salles du Botanique, mais on aime toujours aller se perdre sous les arcanes du Witloof Bar, sa plus petite salle. C’est dans cette ambiance intimiste qu’on a pu se délecter d’un live de Buzzy Lee qui correspondait totalement à l’énergie de la salle. Une bonne heure hors du temps qu’on vous raconte aujourd’hui.

Faire un concert un dimanche soir, c’est compter sur la ferveur de ses auditeur.ice.s pour les sortir d’une journée à la maison. Heureusement pour Buzzy Lee, son public est au rendez-vous dès 20h et ce, même si aucune première partie n’est annoncée. Devant un public patient trône un clavier et sur sa gauche est posée une guitare. L’histoire d’un petit quart d’heure et, c’est bien en duo que la performance aura lieu : Buzzy Lee au clavier et évidemment au chant et son guitariste pour donner un peu plus de corps à cette prestation. L’entrée se fait avec l’angélique What Has A Man Done, le ton est donné, pendant une bonne heure le public sera plongé au plus près des récits et émotions dépeints par la musique de la chanteuse. Cette dernière ne manquera pas de donner quelques éléments de contexte sur ses morceaux. Ce qui donne une vraie proximité entre son audience et l’artiste qui gagne en ampleur dans l’intimité naturelle que dégage le Witloof Bar. Le public est à la fois touché par cette femme ironisant ses failles avec la maladresse du jet-lag. Effectivement, c’est à Bruxelles qu’elle a décidé d’entamer sa tournée européenne avant de s’attaquer à Paris et Londres. Le choix ne semble pas anodin tant elle répète aimer la capitale européenne.

Malgré son clavier, la jeune femme reste dynamique et joue aisément du petit espace que permet la scène. Habillée d’un corset baroque et d’un pantalon de costume noir, elle illumine la pièce par son élégance qui ne fait que de gagner en puissance quand elle commence à chanter, catalysant toute l’attention sur son interprétation. Cette dernière se partage entre les envolées lyriques de son premier opus : Spoiled Love et les rythmiques plus entrainantes de Internal Affairs, son dernier projet qui regorge de petits bijoux pop, comme notamment Cinderblock. Le show se déroule, balayant de la manière la plus complète possible sa jeune discographie et entrainant un vrai contrat de confiance entre la chanteuse et le public.

Durant toute sa performance, Buzzy Lee a joué avec ses inquiétudes en les partageant à son auditoire : de ses chaussures plates à ses histoires d’amour en passant par sa peur de revenir sur scène après un rappel et de voir la salle vide, elle touche autant qu’elle fait sourire ses spectateur.ice.s. Alors quand le show touche à sa fin et que la chanteuse et son guitariste s’en vont, le public reste et applaudit sans jamais s’arrêter. Cinq minutes plus tard, le duo est de retour pour entonner un dernier morceau. Le temps de ce dernier, les mains s’arrêtent d’applaudir, les oreilles se réouvrent et le temps se stoppe avant de reprendre sous une trombe d’applaudissements. Cette fois iels partent et ne reviendront pas, mais le public semble plus que satisfait de ce dimanche soir !