A La Face B, on va finir par croire qu’on a un truc avec la ville d’Angers – et à raison -. La cité des Plantagenêt regorge de nombreuses jeunes pousses musicales prometteuses. Aujourd’hui, focus sur le duo fondé par Romain Le Lavandier (claviers/chant) et Maxence Thulievre (basse) : Lunar Lock. Une histoire née en 2021 qui après un premier EP intitulé Holy Quarrel sorti en 2022, poursuit son chemin avec un deuxième : The Dream of Sad City. Avis à l’amateur d’effluves coldwave/shoegaze, cet EP est pour tes oreilles !
En cette saison automnale qui prend progressivement le sens de l’hiver, on entretient nos bons rapports avec la coldwave. Lunar Lock a bien choisi son timing de sortie du bois. Le dernier arrivé dans les bacs compte 5 titres de très bonne facture.
Ouverture sur Swallow. Imaginez vous sur l’autoroute, la pluie s’abat sur le pare-brise, vous vous laissez porter par la rythmique du trafic. Et c’est pareil avec Swallow. Vous voilà comme dans une espèce de flottaison confortable. Pas de doute, les vapeurs de la shoegaze nous enveloppent. Un bon petit plaid de vapeur.
La petite deuxième s’intitule Sad city. Les basses prennent un chemin Joy Division pour notre plus grand plaisir. Avec une dimension plus lumineuse – mais pas trop non plus – on visualise les petites LED blanches qui parsèment la route. La mélancolie se pare de ses plus belles nuances grises.
Dantean beauty qui prend la suite, se fait tout de suite plus noire, on sent l’inspiration Cure. On pense au fabuleux The same deep water as you. Cette marche lente dans un marais verdatre, plein d’algues. Le même que celui du tableau Ophélie de Millais. Dantean beauty nous plonge donc carrément dans une forme romantique de la coldwave. On valide complètement !
La fin du voyage est imminente. Le duo ne vient pas réchauffer l’ambiance pour autant. Avec Dark And Lively, ils nous font remonter sur la terre, on navigue en forêt sous le réverbère lunaire – le clavier -. La teinte mélancolique ne les quitte pas, le morceau se savoure par son aspect planant.
Le duo clôt son EP avec le rêve, celui qui donne son nom à l’album ? Peut-être. Brain Drowning s’inscrit dans la dynamique planante du précédent morceau et touche du doigt la dimension onirique pour mieux laisser planer le mystère sur la suite possible.
Les angevins de Lunar Lock ont séduit nos oreilles, les cinq morceaux tiennent la route pluvieuse. On espère les voir prochainement sur scène pour confirmer cet univers tout vaporeux qu’on aime tant.