Cet été à Dour, on est allé se perdre devant le concert d’Agar Agar. Hypnotisé par leurs machines, par la voix de Clara et par cette scénographie immersive, on a passé une petite heure dans un autre monde.
Alors, quand on a vu que le duo revenait en Belgique pour sa tournée, on ne pouvait pas manquer cette soirée qui se tenait au Botanique !
On ne va pas se le cacher, on termine le mois de novembre et entre la chute libre des températures et la nuit qui tombe en fin d’après-midi, on a plus envie de rester sous la couette le soir, que de se rendre à un concert. Mais bon, vu que l’on aime trop ça et que se changer les idées ne fait jamais de mal, on n’allait pas se priver de finir le mois dans une salle que l’on aime beaucoup (les Botanique à Bruxelles) pour se réchauffer un peu l’esprit (et surtout les mains). Alors, on a mis une veste chaude (mais pas trop, le concert étant sold out, la chaleur humaine fera le reste du travail), pris le bus et quinze minutes plus tard, on était dans une Orangerie déjà bien remplie. Pendant que les bières se vident et les rires s’échangent, une caverne est en train de se former sur la scène.
C’est dans cette dernière que l’on va plonger pour l’heure qui va suivre, et ce, sans trop se poser de questions, car on est plus captivé par l’interprétation du duo qui sous une ambiance électro-pop mystique nous emporte d’entrée.
Sous des lumières tamisées qui renforcent encore un peu plus cette impression de se retrouver dans les bas-fonds d’une caverne le duo laisse libre cours à son onirisme qui gagne bien vite la pièce. Cette plongée dans un lieu encore inconnu est rythmée par les productions d’Armand et la voix de Clara. A eux deux, ils s’amusent avec des nappes électroniques pour leur conférer ce petit côté pop qui éclairera aussi bien leur musique que la pièce. Tout comme le font les fins faisceaux lumineux qui surplombent la scène.
Pour renforcer ce côté immersif, le duo ne prend que peu la parole, mais est accompagné d’un sound design prenant. Alors qu’iels font s’abattre dans l’Orangerie un tonnerre assourdissant, iels réveillent la grotte qui…ouvre ses yeux, balayant le public qui est déjà bien rentré dans le show en se laissant progressivement porter par la musique du duo.
En implémentant l’Orangerie du Botanique de leur univers marqué, le duo a touché son public en plein coeur. Arrivant tout doucement sur la fin de leur tournée, la fatigue ne semble pas tant que ça les avoir affecté. En laissant leurs machines, leur décor et surtout leur musique parler pour eux, iels nous ont tellement transportés qu’on n’avait aucune envie de sortir de la grotte pour retrouver le froid extérieur.