Une étude dit que nos goûts musicaux n’évoluent plus passé un certain âge. Si sur La Face B on est l’exemple parfait du contraire, il y a quand même certains sons qui nous offrent des réminiscences qu’on ne saurait jamais renié. Ainsi la powerpop des Almost Lovers est une pilule bleue direction des souvenirs d’adolescence. Et c’est une nouvelle fois le cas avec la géniale Time, à découvrir en avant première ce matin sur La Face B.
Parfois, on se retrouve dans des lieux et des souvenirs nous frappent. Des moments de bonheur, des moments tristes, des fantômes de personnes qui apparaissent et disparaissent en un clin d’œil, apparition évanescente d’instant gravé dans nos mémoires.
De l’aveu même d’Aurélien Gainnetdinoff, au chant et à l’écriture de ce morceau d’Almost Lovers, c’est de ce constant doux amer qu’est née la flamme qui a fait naitre Time, nouveau morceau du quartet et qui annonce l’arrivée de leur EP #2 pour le 15 décembre prochain.
Une obsession au cœur de nombreuses esquisses de morceau qui a donc fini par donner naissance à ce morceau à l’énergie débordante mais aux propos qui tranchent avec la joie première qui nous frappe à l’écoute du morceau.
Time, c’est une promenade dans le temps et dans les pensées, qui font ressortir les cicatrices d’un cœur laissé en plan comme ça, sans prévenir. À travers les paroles, c’est l’étrangeté qui prime. Celle qui se cogne quand les souvenirs viennent à nous mais aussi celle qui flotte dans l’air quand on réalise qu’on est passé à autre chose et que la mémoire s’est évaporée.
Si l’idée semble un peu triste, elle se termine pourtant sur une idée bien plus heureuse et lumineuse : celle qu’il est nécessaire d’avancer dans la vie, de ne plus gâcher un temps précieux et qu’il faut sécher ses larmes et repartir de l’avant.
Cela tombe bien car musicalement, le morceau d’Almost Lovers nous invite au mouvement. L’esthétique powerpop du groupe sied à merveille à cette idée. Toutes guitares dehors et au rythme effréné, Time donne envie de sauter partout et donne malgré tout un grand sourire.
Comme un clin d’œil au titre, la vidéo réalisée par Visolume nous entraine de lieu en lieu avec nos quatre musiciens. Différents endroits, différentes histoires face auxquelles jouer leur musique. On sourit face à ces ambiances qui nous rappellent le meilleur du cinéma des 80s dans la réalisation, entre les jeux de regard, les expressions et le grain de la vidéo.
On va donc de rencontre en rencontre, d’instants tendres à d’autres un peu plus gênants jusqu’à une libération collective où la musique est définitivement au cœur de tout.
Un joli apéritif en attendant l’arrivée de leur nouvel EP la semaine prochaine.