Les iNOUïS du Printemps de Bourges ont fait chavirer le Petit Bain

Chaque année, les auditions régionales des artistes émergents des iNOUïS du Printemps de Bourges se déroulent aux quatre coins de l’hexagone, avec même une antenne chez nos amis belges. Leur tremplin est devenu l’un des plus importants du pays et c’est évidemment un événement que nous avons l’habitude de suivre de très près. On vous emmène revivre en image la soirée du 18 janvier au Petit Bain, où la scène a vibré aux rythmes de six talents prometteurs parmi la longue liste de cette édition 2024.

AKISSI en concert pour les auditions des  Inouïs du Printemps de Bourges 2024
AKISSI & Sacha – crédit photo Laura @tcedrvm

COUTURIER

Bien que les concerts des Inouïs commencent à 19 heures, le public est déjà présent pour COUTURIER, le premier artiste de la soirée. Entre électro et pop, ce dernier aborde divers thèmes tels que l’amour, la mort, les relations ou le temps qui passe. Que les textes soient mélancoliques ou joyeux, une once d’espoir ou de bonheur se fait toujours ressentir à travers le choix des instrumentales qui les accompagnent. À travers des mélodies transportantes, ce dernier nous plonge dans le bain d’une soirée qui s’annonce forte en émotions. 

Nino Anton

Dans la même veine, entre électro et pop, Nino Anton annonce son passage en nous proposant de “faire un petit bordel ce soir”, donnant le ton sur ce qui va suivre. Alternant entre chansons électro et morceaux plus intimistes, la palette musicale de l’artiste est vaste. Malgré des chansons d’amour au ton mélancolique, ce dernier nous fait tout de même l’honneur de nous présenter en exclusivité l’une de ses dernières compositions, une chanson d’amour “heureuse, pour une fois”.

Arthur Fu Bandini

Accompagné tantôt de sa guitare, tantôt de son synthé (instrument mis à l’honneur ce soir), Arthur Fu Bandini est seul devant le public et pourtant multitâches. On regrette toutefois le jeu de lumière qui s’intensifie un peu trop par moment, nous poussant à nous éloigner un instant de la scène. À travers des paroles floues, laissant place à l’imagination, ce dernier nous transporte dans un monde inconnu, planant, fort de son timbre de voix singulier.

AKISSI

On ne va pas se mentir, s’il y a bien quelqu’un qu’on ne voulait absolument pas rater ce soir-là, c’était AKISSI. On était tombés sous le charme de son dernier projet Ciel m’en veut, alors on trépignait d’impatience à l’idée de découvrir comment ça allait rendre sur scène.

Elle nous a confié que c’était l’une de ses premières vraies performances, et pour être honnête, cela aurait été difficile à deviner vu la façon dont elle s’approprie l’espace avec aisance.

Accompagnée par son ami d’enfance à la guitare, Sacha (qu’on peut retrouver aux côtés de Paul Vitesse! ou Basic Partner entre autres) le duo qu’ils forment est juste exceptionnel. On ressent une vraie alchimie entre eux deux, avec Sacha qui déborde d’énergie, assurant un beau spectacle qui propulse leur performance à un niveau supérieur, amenant un côté organique au rap d’AKISSI qui rend vraiment bien en live. Avec ses paroles intimes, elle sait nous toucher en plein cœur avant de repartir dans des ambiances plus énergiques. 

Le public scandait son nom à tout rompre : pas de doute, AKISSI s’affirme comme l’une des artistes à suivre de très près.

syqlone

Syqlone porte bien son nom. Une véritable tempête s’abat sur le Petit Bain, qui passe ce soir par tous les éléments. Le public, obnubilé, observe avec attention le show de l’artiste, rythmé par des percussions en tout genre. Entre musique dignes de jeux vidéo, musique électronique et inspirations traditionnelles nord africaines, le public en prend autant plein les oreilles que la vue, avec des lumières qui font l’effet d’un orage. 

135

Changement d’ambiance. Cela faisait un moment qu’on n’avait pas vu un collectif de rap comme ça sur scène. Et ce fut une très bonne surprise. 

La soirée des auditions des Inouïs du Printemps de Bourges se termine avec la nébuleuse de 135 qui déboule sur les planches au complet telle une boule de feu, ne manquant pas d’embarquer tout le public, jusqu’à en faire tanguer le sol sous nos pieds. Il devient vite compliqué de se faufiler dans la salle tant l’ambiance est devenue dense. Tantôt l’équipe (presque ?) au complet, tantôt en solo, le collectif d’une dizaine d’âmes alterne entre différentes ambiances tirant parfois vers des inspirations électro, laissant à chacun de leurs membres un instant pour prendre la lumière en solo avant de se fondre à nouveau dans l’ensemble.

Pas le temps de s’ennuyer, leur prestation passe à une vitesse folle, si bien que lorsque la fin arrive, on regrette qu’on ne leur ai pas accordé plus de temps. 

Crédit photos : Laura @tcedrvm