(EXCLU) KCIDY – Soudain Une Envie

En exclusivité sur La Face B, KCIDY nous dévoile un nouveau clip – coréalisé par Anne-Laure Etienne et Pierre Paturel – tout en carton et illusion. On en est fan et vous allez comprendre pourquoi !

Coincé dans un quotidien que l’on subit plus qu’on le désire, il vous est sans doute déjà venu l’idée ou la tentation de tout envoyer cabrioler. Soudain une envie de se laisser porter par les turbulences du vent impétueux sur lequel on se heurtait jusqu’alors avec une certaine abnégation. « j’avais pas compris qu’avec le vent dans le dos tout passait beaucoup plus vite ».

Dans sa chanson extrait de son troisième album Quelque chose de bien (paru en janvier dernier sur le label Vietnam), Pauline Le Caignec aka KCIDY lance un appel à un lâcher prise libérateur. Avec la pointe d’espièglerie qu’on lui connaît, elle nous entraîne dans une ritournelle malicieusement dégingandée. On se croirait happé par une sorte de machine à musique, aquoiboniste, constituée de tubes retors et de pistons à l’étanchéité incertaine. Les nombreux petits bruits qui nourrissent la ligne mélodique créent autant de ressauts qui offrent à la voix de KCIDY de multiples appuis. « Do ré mi la vie » pour déjouer l’ennui avec fantaisie.

Quand les images se mettent au diapason de la partition, la vidéo réalisée par Anne-Laure Etienne et Pierre Paturel donne vie à la chanson avec l’entrain qui lui correspond, en conjuguant stop motion et live action. Des décors tout en carton s’animent au gré des humeurs vagabondes de la chanteuse « Se laisser surprendre ». Débordant de trouvailles et d’inventivité, le clip ne finit pas de nous surprendre « la joie d’entreprendre ».

Et si en mal d’expédition (entre Avallon et Digoin en passant par Autun), les colis se transforment en colifichets, c’est pour mieux permettre à KCIDY de s’échapper, la tête dans les nuages et les pieds aussi. Soudain on ne ressent plus qu’une envie, celle de la suivre dans ses pérégrinations, aussi oisives que réjouissantes, entourés des choses simples qui donnent à l’ordinaire toute sa beauté. « C’est bien banal, mais c’est la vie ». C’est un joli adage.

Si le cœur vous en dit, vous aurez l’occasion de croiser son chemin en février, renverser la Vapeur à Dijon le 6, barboter à Petit Bain à Paris le 7 ou emprunter le Transbordeur de Villeurbanne le 9. Ainsi informés, vous ne pourrez pas dire : « On m’avait pas dit, pas prévenu, j’avais pas compris » !