La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Tout de suite, la première partie de notre 210ème sélection.
SOFT PLAY – Mirror Muscles
Après un hiatus de quelques années, SOFT PLAY effectuait son retour il y a de ça six mois avec l’excellent Punk’s Dead. Bonne nouvelle pour les amoureux du duo, il semblerait qu’Isaac et Laurie aient terminé l’enregistrement de leur nouvel album et le prouvent cette semaine avec l’excellent Mirror Muscles.
Si on retrouve le sens de l’énergie de SOFT PLAY, l’ambiance est ici bien plus lourde et pesante au service de l’ironie et du sens de l’observation bien connue du groupe. Ainsi, le duo pose un regard conscient sur le monde du Bodybuilding et ses dérives. Sans jamais le tourner complètement au ridicule. Eux même habitués de la salle de sport, ils observent ce culte du corps, ce besoin de former une image qui tourne parfois au grand n’importe quoi avec beaucoup de recul, et sans doute une bonne dose de tendresse.
La preuve avec le clip qui nous met au cœur d’une salle de sport où l’on s’observe souffrir dans le miroir, où l’on joue fièrement avec ses pectoraux en transpirant au sauna et où, bien sûr, on prend soin de perfectionner son bronzage intégrale, histoire d’être le plus beau sur la scène de la compétition lors du prochain concours, sans oublier d’avaler son œuf dur pour se donner de l’énergie.
Au milieu de tout ça, SOFT PLAY agissent comme un joli poil à gratter, entre sérieux et humour, montrant si il était nécessaire l’étrangeté d’un monde que l’on ne connaît finalement pas vraiment.
On pourra aussi noter la version électro de Mirror Muscles qui sert de générique au clip et qui nous a bien fait rire (et secouer la tête il faut dire). Désormais, on attend la suite avec grande impatience et surtout, on veut retrouver SOFT PLAY sur scène parce qu’on se souvient encore de leur dernier passage au Trabendo avec bonheur.
W!ZARD – STUPID CUNT IN THE MALL
W!ZARD dévoilera en avril prochain son nouvel album, NOT GOOD ENOUGH, et continue de faire monter la tension et l’attente en dévoilant cette semaine l’excellent STUPID CUNT IN THE MALL.
Le nouveau morceau du trio est un petit joyau foutraque, où se croise refrain volontairement pop, nappes electro bien sombres et foudroiement punks intenses, sur lesquels surnage le chant habité de Romain Arnault.
Contrairement à ce que son nom l’indique, il ne sera pas ici question de supermarché, mais bien d’un cri de haine. Un cri vulgaire, sauvage, rempli de haine et de mauvaise foi, comme si on plongeait dans l’esprit malade d’un garçon qui aurait noyé sa colère dans son esprit avant de la vomir sans réfléchir à qui voudrait bien l’entendre.
Un morceau bigger than life mais qui nous confronte aussi à notre propre violence tant on a tous vécu ce que le morceau nous fait ressentir.
Pour l’accompagner, le clip de HOTU personnifie à la perfection ces idées dans l’incarnation absolument dingue de Richard Juge. On suit donc cette boule de haine et d’égo, qui semble tout droit sorti d’un fantasme étrange entre le look de Ken et la moustache de Freddy Mercury.
On se retrouve ainsi dans un univers un peu ridicule, un peu factice mais qui basculera complètement dans une salve de violence gratuite aussi inattendue que percutante. Un petit choc qu’on vous invite à découvrir.
Avec STUPID CUNT IN THE MALL, W!ZARD se place sans problème en cousin français des Viagra Boys et on espère que l’arrivée de leur album leur permettra de franchir une nouvelle étape en terme de reconnaissance et de visibilité.
Villagers – You Lucky One
Cette semaine, on a eu l’immense privilège de pouvoir rencontrer Conor J. O’Brien aka Villagers pour une conversation autour de That Golden Time, son nouvel album attendu pour le 10 mai prochain.
Et en attendant de vous partager cette interview, on vous invite à découvrir You Lucky One, le nouveau single issu de cet album. À l’image de l’album, ce morceau cache derrière sa douceur apparente, des trésors sombres dans son écriture et l’histoire qu’elle raconte.
Ainsi, You Lucky One nous entraine à la rencontre de deux personnages, échangeant, se promettant des choses qui ne viendront finalement jamais. Dans ce morceau Villagers explore la notion de privilège et les dynamiques de pouvoir qui semble ne jamais réellement changer malgré l’évolution du monde et du temps qui passe.
Musicalement, le morceau se concentre sur la guitare et le piano chers à Connor auxquels il ajoute une rythmique de batterie presque jazz et l’apparition de Dónal Lunny au bouzouki.
Preuve que cet album lui est très intime, Conor passe pour la première fois par la case réalisation pour mettre en images la vidéo de You Lucky One. Aidé par les technologies modernes, le musicien incarne les divers personnages qui habitent son morceau dans un plan fixe souvent inquiétant.
Ainsi, son visage se transforme, laissant apparaitre des personnages et des lieux sinistres et hantés, habités par des démons et des images que l’on essaie de cacher dans les ombres, nous montrant ici la perversion de l’âme humaine qui se perpétue siècle après siècle, comme si l’être humain était voué à reproduire les mêmes erreurs encore et encore.
Un superbe clip qui nous permet d’attendre avant l’arrivée de That Golden Time et le retour de Villagers sur scène, prévu en juin à La Maroquinerie.
The Lemon Twigs – A Dream Is All I Know
Charles : 10 ans d’existence et déjà un cinquième album, la carrière et la régularité presque suisse de The Lemon Twigs a de quoi en faire pâlir plus d’un.
Surtout que si les frangins D’Addario n’ont jamais levé le pied en terme de productivité, c’est aussi le cas en terme de créativité. La preuve avec ce superbe A Dream Is All I Know qui ressemble à une version mature des premiers efforts du duo.
Un morceau superbement référencé, porté par une beauté mélodique assez imparable que ce soit en terme de composition mais aussi dans l’utilisation des voix, et notamment des chœurs.
Toujours prêt à pousser l’expérience un peu plus loin, The Lemon Twigs passe aussi derrière la caméra pour donner vie à A Dream Is All I Know. Et, forcément, on retrouve ici leur appétence pour un univers baigné dans les 60’s et les 70’s.
Ainsi, on plonge dans un univers onirique, accueillant et rempli de clin d’oeil à une culture qu’ils n’ont pas fini d’explorer et de réinventer.
A Dream Is All I Know, c’est aussi le titre de leur cinquième album annoncé pour le début du moi de mai. On a hâte de découvrir ça.
Léo : Le groupe, déjà encensé pour son album acclamé de l’année précédente, persiste à enflammer les cœurs avec la sortie de son dernier clip, A Dream Is All I Know.
La perception que nous avons de nous-mêmes diverge inévitablement de l’image que les autres se font de nous. Il est ardu de véritablement posséder l’intégralité de l’essence d’une personne, même celle d’un être cher. Qu’est-ce qui, au fond, peut réellement nous représenter, et être si difficile à appréhender pour autrui ? C’est une notion simple, voire banale, mais qui demeure néanmoins solide et tangible : nos rêves et aspirations.
The Lemon Twigs nous convient ici à puiser notre inspiration en eux, en nous engageant dans la révélation de notre véritable être et de nos véritables sentiments. Bien sûr, même si cela peut être exprimé, il est impératif de reconnaître qu’il existe un moment propice à transcender nos désirs en une réalité tangible, afin d’éviter de s’enliser dans une pseudo-satisfaction éphémère.
Refusons de nous noyer dans la morosité. Le duo nous incite à demeurer éveillés, à continuer de rêver et d’aimer, afin que nos aspirations deviennent une réalité palpable.
Still Corners – Crystal Blue
Crystal Blue est le troisième titre du nouvel album de Still Corners, duo americano- anglais de Londres. L’album Dream Talk sera disponible le 5 Avril 2024, chez Wrecking Light Records, leur propre label. L’album a été écrit entre le sud de la France, East Sussex et Woodstock. Comme beaucoup de leurs textes, la genèse des titres réside dans leur rêves que le duo essaie de retranscrire tous les éléments dont ils se souviennent chaque soir.
Crystal Blue parle de deux amants séparés par la mer et rêvant de se retrouver. La brise touche leurs peaux, les vagues deviennent leurs amies les plus précieuses en attendant de se retrouver sous la lune. Le titre est délicat, doux comme un rêve sous une mélodie guitare hyper douce qui nous fait voyager avec ces amants qui n’attendent que d’être ensemble à nouveau. Un morceau relaxant qui nous donne envie de regarder la mer et de se détendre en regardant un coucher de soleil.
Un clip filmé et réalisé par Tessa Murray et Greg Hughes sous la direction de Lucy Dyson. Un clip qui nous emmène en balade le long de la plage avec des multiplans et des plans serrés sur des hippocampes aux tons hyper saturés qui ont des airs psychédéliques et kitsch, contrastant avec la douceur de la mélodie et de la voix.
Liz Lawrence – Big Machine
Big Machine est le premier titre de son 4ème album Peanuts, dont la sortie est prévue le 7 juin. Cet album est très influencé par nouvelle vie dans le West Midlands depuis 2020 ou elle ressent les écarts de richesse importants ainsi que la négligence pour la culture.
Big Machine a été composé par Elizabeth Lawrence et Jennifer Decilveo, produit par Ali Chant. Big Machine a une mélodie hyper catchy et une composition riche aux arrangements basses et électros qui rendent le titre addictif. Big Machine parle de la société moderne qui est en train de se ronger et détruire sous le leadership et l’influence des classes politiques. Elle dit de cette chanson qu’elle dépeint « Le sentiment de porter le poids du monde sur nos épaules, la frustration de résoudre le problème de la crise climatique pendant que les classes politiques traînent des pieds et le désir de partir vivre dans les bois ». Le clip est une mise en scène satirique de la vie d’une riche aristocrate anglaise qui regarde la vie en roulant en rolls royce avec son chauffeur, va a la chasse, joue au golf et au croquet, vit dans sa mansion et est complètement déconnectée de ce qui se passe.
Aja – Sceaurore feat. Canblaster
Après Ondéambule, Sceaurore est le deuxième extrait de son prochain album Ajasphère Vol.II qui sortira fin mai. Adepte des mots-valises (ceux fictifs que l’on forme en fusionnant des mots réels) Aja dans Sceaurore fait revivre un souvenir né d’une nuit passée à explorer en compagnie de Canblaster (un des quatre membres du feu Club Cheval) les sons produits par d’un synthétiseur granulaire.
Dans cette matrice musicale vont se développer et évoluer d’autres éléments sonores faits de voix et d’autres adjonctions modulaires. Du tout, dont on appréhende au début que le bloc monolithique, apparaît un fourmillement de détails constitué de vibrations et de frémissements auditifs. Ce sont les pages vierges d’un livre que l’on vient d’ouvrir et l’histoire dont nos pensées vont subrepticement tisser le récit. La vertu des compositions d’Aja tient à la liberté offerte à notre imaginaire de s’exprimer.
Tout comme pour Ondéambule, Simi Beniamino a mis en images ces instants sonores. Une boucle visuelle d’une trentaine de secondes qui s’enchaîne sur elle-même. Un décor digne d’une épopée arthurienne où l’on pourrait imaginer – avec le splendide costume conçu par Coline Faucon et Constance Tabourga – Aja dans le rôle – entre sceau et aurore – d’une Guenièvre aux multiples facettes.
UTO – 2MOONS
Au fil des morceaux que l’on découvre et qui composeront leur second album When all you want to do is be the fire part of fire à paraître le 12 avril sur le label Infiné, UTO étonne et détonne. Leurs compositions ont pris une ampleur considérable, ouvrant un chemin insoupçonné au cœur d’un univers musical tissé de trip-hop, d’electronica ou d’avant-garde. 2Moons nous touche par son entièreté et les détails qui le composent. Et toute cohérence et dispersion. La lune représente un équilibre qui se crée entre deux objets stellaires. Que deviendrait cet équilibre dans un monde à deux lunes. Où les forces d’attraction – complémentaires ou opposées – impacteraient la stabilité de l’ensemble et le rendraient instable. 2Moons raconte le danger qui existe lorsque nos centres d’intérêt vacillent.
Dans la vidéo qui illustre la chanson, Bilou Dricot (qui avait déjà réalisé le clip de Zombie d’UTO, mais également magnifiquement mis en images Castelmaure de Flavien Berger) suit de sa caméra les déambulations urbaines et incertaines d’Emile. En jouant sur les contradictions, la réalisatrice filme en grand angle pour mieux isoler son sujet. Il apparaît ainsi comme un personnage virtuel figé au sein d’un monde ouvert, entre ce que nous avons et ce qui nous manque.
UTO sera en concert le 17 avril à Petit Bain pour fêter la sortie de leur album dans le cadre d’une soirée Infiné. Ne les ratez pas, sur scène UTO est tout simplement incroyable. (Ils seront également au Havre le 22 mai et, avant, un peu partout en Europe – Italie, Suisse, Estonie, Pays-Bas, Allemagne, Angleterre – et c’est plus loin)
Ha The Unclear – Wallace Line
C’est l’heure de changer de fuseau horaire (et pas qu’un peu). On s’envole pour la Nouvelle-Zélande retrouver la bande de Ha The Unclear alors que la sortie de leur album A Kingdom in a Cul-De-Sac se rapproche tranquillement. Dans le clip qu’ils nous ont présenté cette semaine, on découvre l’histoire dramatique d’espèces animales qui se sont retrouvées séparées par les phénomènes géologiques impactant leur région (dans la zone de l’Indonésie). Une parabole qui n’est pas sans rappeler les relations à distance ou épistolaires qui existent ça et là dans le monde et donc les contraintes que doivent affronter les amoureux.ses pour vivre leur relation. Une situation mise en image de fort belle manière, tout en simplicité et illustrée par le biais de pigeons voyageurs que l’on suit dans leur périple. Mais pas un mot de plus ici, on vous laisse découvre ça vous même !
Nia Archives – Unfinished Business
Cela fait un petit moment que Nia Archives égaye les sorties du vendredi d’un single. La productrice et interprète complète tel un puzzle ce qui semble être son futur projet. Minutieusement sélectionné, chaque sortie s’implémente à merveille avec les précédentes et Unfinished Business ne déroge pas à la règle. Pour couronner cette sortie, elle l’accompagne d’un visuel réalisé par Rory Wood.
Se baladant dans les rues de son Angleterre natale, la tête baissée et les joues mouillées par les larmes, elle semble être le sujet d’actualité du moment, si on se fie à la couverture du quotidien que tient le client du pub dans lequel elle fait irruption. Pourtant, elle y semble assez détachée, ce qui est renforcé par le plan fixe centré sur elle qui laisse au second plan la frénésie de ce genre d’endroits. Alors qu’elle déambule de pubs en pubs, traînant avec elle ses rythmiques jungles et sa voix cristalline, la caméra ne change pas d’axe, laissant l’artiste se confier sur une ancienne relation amoureuse douloureuse. Par ce biais, elle effleure d’autres thématiques comme celle du regard des autres et de comment elle le vit. Un sujet mainte fois exploité mais qui gagne en puissance grâce à son interprétation et son entrainante production. Le tout retire toute larmoyance au morceau lui conférant plutôt un caractère libérateur, voire salvateur pour son autrice.
Keroué X JeanJass —Okocha
Avec JeanJass comme stratège sur le banc et Keroué comme buteur vedette sur le terrain, on sentait que leur association allait créer des étincelles. Quelques semaines après avoir annoncé leur collaboration, les deux artistes dévoilent déjà un avant-goût de Scope, prévu pour le 05 avril, avec le titre Okocha.
La technique, l’habileté et la finesse, caractéristiques du joueur de football nigérian Okocha, trouvent désormais leur écho dans ce morceau. Il n’a fallu que d’un seul couplet unique pour que Keroué montre encore une fois sa technique impressionnante et son talent de placement. Le quimpérois renforce sa réputation de maître des mots avec des performances toujours plus brillantes les unes que les autres.
Doté d’un rythme aérien, d’une absence de drum et d’une production empreinte de soul, JeanJass nous livre encore une masterclass, démontrant avec respect qu’il peut désormais rivaliser avec un certain The Alchemist.
Le clip, réalisé par le collectif TKSH, est entièrement tourné avec un télémètre de golf, cet équipement pouvant filmer des images depuis une longue distance. On y retrouve Keroué, équipé d’une magnifique parka jaune lâchant son texte dans les rues de Paris. La vidéo se termine de manière humoristique lorsque l’on découvre que JeanJass se trouvait derrière l’objectif, révélant que l’appareil ne fonctionne plus. Une production fluide et qui a du sens, à l’image de la connexion entre les deux rappeurs.
Lorsqu’on réunit un sniper de la rime comme Keroué et un architecte méticuleux comme JeanJass, leur partenariat devient une évidence quand on sait en plus que les deux artistes se connaissent depuis plus de 20 ans. La date du 05 avril est déjà marquée dans le calendrier de nombreux fans, qui espèrent que ce projet offrira enfin à Keroué la reconnaissance qu’il mérite.
Éolîne — Où je vais
La prometteuse chanteuse Éolîne dévoile un nouveau clip. Il illustre le morceau où je vais, empli de nostalgie. Une chanson qui réchauffe les cœurs et invite à prendre le large, devenant avant la sortie du clip un hymne estival. Avec cette chanson Éolîne témoigne de son envie de devenir chanteuse. Un désir d’enfant comme l’évoque la présence d’une jeune fille dans le clip. Réalisé par Nicolas Sibertin-Blanc, il reprend l’esthétique du passé avec des couleurs vieillies et jaunies. Le clip nous plonge dans une ambiance qui fait échos à Histoire d’un été, le précédent clip de l’artiste. Si Éolîne est déterminée pour devenir chanteuse, son rêve se concrétise de jour en jour. Elle multiplie aujourd’hui les mentorats et résidences.
Ladaniva – Jako
C’est officiel, Ladaniva représentera l’Arménie à l’Eurovision. Une nomination après quelques rebondissements confiés à La Face B. Quoi de mieux que le morceau Jako pour représenter le groupe. Avec ce titre, la chanteuse Jaklin Baghdasaryan, chante à la première personne. Elle évoque la liberté que l’on doit conquérir lorsqu’on est une femme, d’autant plus d’origine arménienne. Cette fougue transparaît dans la musique, mélangeant diverses influences avec la festivité comme seul fil rouge. Le clip réalisé par Arthur Manukyan, reprend les codes culturels de l’Arménie. On retrouve le duo dans une maison traditionnelle arménienne, remplie de bibelots, de grenades et de fruits secs, avec à l’entrée (évidemment) une voiture ladaniva.