Polychromatic ou les sentiments amoureux selon The George Kaplan Conspiracy 

Deux ans après la sortie de son dernier EP OK Future, The George Kaplan Conspiracy revient avec un nouvel album dénommé Polychromatic. Composé de neuf titres, ce projet électronique porte sur les sentiments amoureux, de l’insouciance à la perte de l’être aimé, avec toutes ses répercussions psychologiques.

the george kaplan conspiracy portrait
Crédit photo : Antoine Thomas

Polychromatic, polychrome en français. D’après le Larousse, ce mot définit ce qui est de plusieurs couleurs ou fait de différents matériaux. C’est l’adjectif parfait pour qualifier ce nouvel album où les textures synthétiques viennent se superposer pour offrir une palette de couleur et de sentiments assez riche. 

Lumineux, paisible, le premier morceau Mirage est une entré en matière tranquille. Dès les premières notes, les nappes synthétiques nous enveloppent et nous donnent une certaine confiance. On comprend ensuite que cet état de béatitude est due à l’adoration d’un partenaire. Dans Someone, aux rythme dansant, les synthés donnent l’impression de planer alors que les percussions ancrent le discours.

Dreamy Symphony, titre de plus de six minutes, est à lui seul la représentation de l’évolution d’une relation amoureuse avec ses différentes phases. Alors que les premières minutes semblent évoquer la plongée dans un rêve grâce à des notes calmes, le rythme semble s’emballer avant de d’obscurcir l’horizon, entraînant notre réveil.

Avec Sparked A Fire, apparaissent les doutes et nous comprenons que la relation est sur le déclin. La fin est proche. Le rythme entraînant de ce morceau semble être en contradiction directe avec la voix calme de Gabriel qui chante la prise de conscience du désamour qui nous amène à Alone, titre percutant où l’on oscille entre l’envie d’être seul, de souffler et celle de ne pas être solitaire. Les sentiments sont confus et le morceau rythmé traduit leur confrontation.

Le groupe nous offre ensuite When The Night’s On, morceau où la légèreté semble être le maître mot. Les différentes textures électroniques viennent se superposer pour nous faire danser. Malheureusement, ce sentiment disparaît aussi vite qu’il est arrivé et Bare Knuckle nous donne l’impression de rôder de nuit avec des intentions belliqueuses. Les sonorités assez graves nous enveloppent pour nous faire tourner la tête.

Ces intentions finissent par se traduire par l’affrontement de la réalité avec Through The Viewfinder, où la voix se concentre sur les moments/indices manqués au Corus de cette relation. Les différentes textures électroniques jouent avec nos oreilles, comme si le temps défilait devant nos yeux. Les souvenirs finissent par disparaître et les notes claires finales semble symboliser la guérison. L’album termine d’ailleurs par Marco’s Last Flight avec ses nappes planantes et ses notes de guitares qui évoquent une certaine libération.

Avec ce nouveau projet, The George Kaplan Conspiracy continue de nous faire danser tout en explorant un spectre large de sentiments complexes.

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