ADN #863 : Larynx

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Larynx dévoile aujourd’hui la troisième émergence chez les amis de Bonbonbon Records. À cette occasion, le Montréalais nous parle de ses influences musicales.

Crédit : Marc-André Dupaul

I Talk to the WindKing Crimson


La première chanson, I Talk to the Wind de King Crimson, me ramène directement à la pouponnière. Dès que je l’ai entendue, j’ai ressenti une étrange familiarité, comme si je la connaissais déjà d’une vie antérieure. Il y a dans cette mélodie de flûte quelque chose de quasi spirituel, qui me touche au plus profond de mon coco. Je crois en la mémoire génétique, et cette chanson en est une preuve vivante pour moi. Quand mon père me l’a faite découvrir, ce fut un véritable coup de foudre instantané.

Beetlebum – Blur


Beetlebum de Blur a marqué un tournant dans ma vie musicale. C’est avec cette toune que j’ai vraiment commencé à chanter, ou, en tout cas, à essayer. Gros fan des Beatles, j’ai toujours admiré leur musique, mais leur registre vocal était légèrement au-dessus du mien.

Pendant longtemps, j’ai cru que je chantais comme d’la marde, tout simplement parce que j’avais pas le bon registre. Mais en découvrant Blur, j’ai réalisé que mon registre vocal était simplement plus bas. Une révélation qui a été libératrice.

Beetlebum est une chanson que j’ai écoutée en boucle. Même si j’me suis calmé avec le temps, chaque fois que je la réécoute, je plonge dans un bain de bonté et de bonheur.

Shangri-La – Kinks


Shangri-La des Kinks, fait partie des nombreuses chansons de ce groupe qui me font triper. Ma découverte des Kinks a été un petit peu tardive, mais depuis, ils ne m’ont jamais quitté. J’aime particulièrement le ton ironique dans certaines de leurs chansons, un style qui résonne profondément en moi.

Shangri-La incarne parfaitement ce mélange d’arrangements incroyables et épiques, tout en conservant une production qui reste étonnamment low-fi pour un groupe de cette envergure. Ce que j’aime le plus, ce sont les mélodies superbes de Ray Davies, qui mêlent le rock des années 60 à des arrangements élégants, toujours parsemés de petits clins d’œil qui flirtent avec le sarcasme.

C’est un aspect auquel je m’identifie beaucoup. Bien sûr, cette chanson est une de mes préférées, mais il faut le dire, j’aime tout le répertoire des Kinks entre 1964 et 1970.

I Know – John Lennon


I Know de John Lennon est un morceau de musique qui me touche droit au cœur, tout comme l’album Mind Games en entier. Cet album est pour moi une œuvre complète, que j’adore de bout en bout. Il vient d’ailleurs tout juste d’être remasterisé, probablement pour la centième fois, et je dois avouer que j’ai presque envie de me procurer le box set à 76000000$!

Mais parlons de cette chanson en particulier : I Know est un bijou, et j’adore la ligne de basse de Klaus Voormann, qui y joue avec une aisance presque démoniaque. Il se promène sur ce morceau comme un démon mouillé! Cette chanson me touche profondément, et cet album est une source d’inspiration globale pour mon prochain album de Larynx. C’est comme une épice dans ma cuisine mentale.

One Summer Dream – Electric Light Orchestra

One Summer Dream du groupe Electric Light Orchestra occupe une place particulière dans mon cœur mou.

Encore une fois, j’dois remercier mon père, Simon Larin, pour m’avoir fait découvrir ce groupe que j’adore depuis que j’ai 0 an. Les arrangements de Jeff Lynne sont d’une beauté inouïe, toujours empreints d’une certaine grandeur nucléaire, et clairement inspirés des Beatles.

Les mélodies, les accords… tout dans cette chanson me touche full pine. C’est une de ces chansons qui me « décalisse » littéralement. Elle me fait du bien et me détruit à la fois, parce qu’elle incarne pour moi la beauté pure. Je suis sûr que certains pourraient ne pas aimer cette chanson, mais moi, je l’aime, c’est plus fort que moi.

C’est un peu comme être dans un Walt Disney de ma propre vie, une expérience qui me fait perdre pied dans les méandres de mes souvenirs et de mes désirs. Voilà, c’est une chanson qui m’inspire, et j’espère que cela vous touche. Et si ce n’est pas le cas, eh bien, je ne suis pas vraiment navré !

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