Les clips de l’été — Partie 1

Les clips de la semaine vous ont manqué ? À nous aussi ! Pour entamer cette nouvelle saison en beauté, La Face B vous propose une sélection spéciale été, afin de prolonger le plaisir le plus longtemps possible. Découvrez la première partie des clips choisis par la rédaction, qui ont rythmé notre été.

The Hives – Rigor Mortis Radio (Maryne)

The Hives revient avec un nouveau clip plein de malice Rigor Mortis Radio, extrait de leur album de 2023 The Death of Randy Fitzsimmons.
La Suède a donc un incroyable talent !
Chorégraphies millimétrées et cabrioles, The Hives invite ses auditeurs·trices à entrer dans la danse. À la manière d’une flash-mob, le quintet nous replonge dans l’été que personne n’a envie de quitter.
À bas la rentrée ! On se prêterait bien au jeu nous aussi ! Ça transpire le glamour, la classe, le rock, le fun.
Tourné à Lambeth au Sud de Londres, le clip met en exergue des lieux emblématiques du vieux Londres comme le pressing, la quincaillerie et l’épicerie. La chorégraphie, largement inspirée de Bob Fosse, danseur jazz qui a marqué le XXe siècle, laisse aisément penser aux comédies musicales.
Après 2 minutes 57 de bonne humeur, les batteries sont rechargées. On pourra répéter cette chorégraphie à la maison pour nous remettre dans l’ambiance même s’il existera une énorme différence entre ce qu’on pense faire et ce qu’on fait réellement.
À vos répétitions ! Cette vidéo pourrait potentiellement devenir virale !

The Silver Lines – Watch Yourself Boy (Léa)

Les garçons de The Silver Lines ont bien décidé de nous distiller des singles avant la grande sortie attendue pour le 4 septembre …And The Lord Don’t Think I Can Handle It

On reprend le chemin toujours graineux du noir et blanc, le groupe s’affiche dans un décor urbain aussi diurne que nocturne. Dan Ravenscroft s’adosse sur les façades qu’il croise sur son chemin. 

Très rock, Watch Yourself Boy fait la part belle à la distorsion aussi bien pour la guitare que la basse, la batterie est sauvage, il ne manque pas de fonctionner en résonnance avec leur précédent single Cocaine. Les paroles scandées par Dan Ravenscroft sont ironiques – le groupe aime ne pas trop se prendre au sérieux – et questionne le mode de vie rock’n’roll fantasmé. Watch Yourself Boy, une nouvelle preuve que s’il fallait les classer, ils iraient tout droit dans le bac de la scène alternative britannique.

Molchat Doma – Belaya Polosa (Léa)

Désormais bien installés aux Etats-Unis, les biélorusses de Molchat Doma n’ont pas fini d’explorer la noirceur de la new wave. On parlait précédemment d’une influence marquée par Depeche Mode, on la retrouve sur ce nouveau titre Belaya Polosa

La réalisatrice américaine Ambar Navarro qui a déjà travaillé pour Weyes BloodThe Lemon TwigsThe Jesus and Mary Chain ou encore John Carpenter a su brillamment s’inspiré du mystère planant de Son pour le restituer dans Belaya Polosa. Entre pixellisation et images nettes en noir et blanc, le groupe joue sous la surveillance de silhouettes que l’on qualifieraient d’horrifiques, leurs présences n’inspirent pas la confiance mais bien la peur. 

Avec ce nouveau single, Molchat Doma nous montre que ses influences musicales évoluent pour offrir une sonorité qui s’éloigne que légèrement de la froideur balte, pour faire s’entremêler une espèce de trip-hop à la Massive Attack époque Mezzanine et la singularité vocale d’un Dave Gahan.

Fontaines DC – Here’s the thing (Maryne)

Fontaines DC a dévoilé le 6 août dernier Here’s the thing, troisième extrait de leur album
Romance sorti le 23 août dernier chez XL Recordings.
Après l’hypnotique Starburster et le doux et nostalgique Favorite, le groupe irlandais mené par Grian Chatten dévoile un clip hautement cinématographique réalisé par Luna Carmoon et inspiré du film Phenomena de Dario Argento.
Les premières notes démarrent. S’ensuit alors un montage alterné entre le morceau qui s’enchaîne lentement et le court-métrage qui est en train de se dérouler ce qui assure une continuité certaine. On y scrute l’évolution d’une jeune danseuse, brimée, moquée, laissée pour compte par ses bourreaux, les autres danseuses. Toutes pomponnées, uniformes et semblables d’une certaine façon, elles n’ont aucun scrupule à brutaliser moralement et parfois physiquement cette jeune personne qui ne leur ressemble pas. Elle tente de s’améliorer, de progresser mais ses efforts sont vains. Cependant, elle va se retrouver face à ses anges-gardiennes qui vont transformer son ombre en lumière et dévoiler tout le potentiel qui est le sien. La jeune femme va cultiver sa différence et son originalité, se faire confiance, s’ouvrir et prendre son envol. Le changement est radical. Sa mue une prouesse, un avènement. Enfin libérée de sa prison que les autres danseuses intolérantes lui ont édifiée, le jury qui juge sa performance sur scène la voit enfin, l’acclame.
Par ce clip, on comprend aisément ce parti pris du changement de direction du groupe pour cet album. Évoluer fait partie intégrante du voyage initiatique de la vie. Il en va de même pour la musique. Fontaines DC saisit sa liberté, nous montre ses talents cachés et démarre l’écriture d’un nouveau livre. Laissez-vous envoûter par Romance, assurément un des albums les plus beaux et les plus réussis de 2024.

Childish Gambino – Lithonia (Enzo)

Le voilà. Le dernier album studio de Donald Glover sous le nom de  Childish Gambino. Après avoir titillé notre impatience avec la réédition de Atavista, le rappeur aux multiples talents revient en force une dernière fois avec Bando Stone And The New World, qui est aussi la bande originale de son prochain film.

Une occasion marquée par la sortie de Lithonia, single phare du projet accompagné de son clip. On y découvre un Childish Gambino toujours en quête d’évolution musicale et de perfectionnement. Cette fois-ci, il explore des accords envoûtants, mêlant voix, sonorités synthétiques, et les riffs puissants d’une grosse guitare électrique. Le tout est sublimé par un clip plutôt sobre mais terriblement efficace. 

Le rappeur montre sa puissance par la simplicité, se mettant en scène avec un groupe, jouant devant une petite assemblée. Mais cette simplicité n’est que de courte durée, car au fil du clip, une tension monte progressivement. Les membres du groupe semblent entrer dans une sorte de transe, et cette tension atteint son apogée lorsque les yeux du rappeur explosent (littéralement), le poussant à pourchasser ce qui semble être son love interest. Un revirement de situation surprenant, mais pas si étonnant quand on connaît l’artiste qui l’a organisé. 

Donald Glover prépare le terrain pour son nouveau projet de la manière la plus efficace : avec sa musique. En une seule vidéo, il réussit à piquer la curiosité des auditeurs et des spectateurs, annonçant ainsi une fin remarquable pour Childish Gambino.

The Smile – Foreign Spies (Maryne)

Mercredi 28 août a été une journée splendide, embellie par les sorties simultanées de deux nouveaux titres de The Smile (Thom Yorke et Jonny Greenwood de Radiohead, Tom Skinner de Sons Of Kemet) qui représente aux yeux de bon nombre d’entre nous, le spin-off de Radiohead. En même temps, la nouvelle de l’arrivée de Cutouts, troisième œuvre du trio, qui sortira via XL Recordings, plie le game pour notre bonheur le plus absolu en cette journée définitivement parfaite. Décidément, ces trois musiciens virtuoses nous gâtent moins d’un an après la sortie de Wall of Eyes, qu’on avait déjà dévoré. On trépigne d’impatience d’ici le 4 octobre !
Cutouts a été enregistré en même temps que Wall of Eyes dans les studios d’Abbey Road à Oxford ce qui explique la proximité temporelle des deux opus. Le London Contemporary Orchestra y a collaboré avec le groupe pour quelques arrangements.
Après Don’t get me started le 8 août dernier, The Smile nous illumine de nouveaux paysages sonores à travers Zero Sum et Foreign Spies. C’est sur ce dernier qu’on se penchera ici.
Tout d’abord, Foreign Spies est un morceau très mélancolique, qui appelle et amène à une certaine contemplation qui nous conduit assurément à l’introspection. On reconnaît la célèbre empreinte sonore de The Smile, qui habite la plupart de leurs titres.
Les premières images du clip représentent des montagnes. Ces immensités iconographiques font un écho certain au visuel de Kid A, album de Radiohead sorti en l’an 2000. D’ailleurs, Thom Yorke et son ami peintre Stanley Donwood ont renouvelé leur collaboration sur Cutouts, comme de coutume, pour nous proposer à nouveaux ces visuels éclatants.
Ces montagnes se fondent en d’autres montagnes, se craquellent, s’enracinent,, se superposent. Un voyageur explore ces espaces cosmiques et traverse ces paysages fondus. Il semble à la fois libre et à la fois prisonnier. Ce monde psychédélique donne l’impression de le contrôler et il s’y perd comme s’il se trouvait dans un gouffre sans fond. Ce parti pris visuel vient du Weirdcore défini comme une esthétique surréaliste basée sur la photographie amateur ou de mauvaise qualité et/ou sur des images qui ont été créées pour transmettre divers sentiments tels que la confusion, la désorientation, la terreur, l’aliénation, la nostalgie. Ces sentiments générés conduisent vers la rêverie et/ou le cauchemar.
The Smile nous prouve encore une fois la trivialité de son art à travers ces œuvres sonores, visuelles et sentimentales. Le 4 octobre paraît si près et à la fois si loin. Comme beaucoup d’entre vous, j’aimerai déjà y être !

Les Hay Babies – Soyez fiers (Mathilde)

Quoi de mieux pour terminer l’été qu’un film de vacances ? C’est ce que nous proposent les Hay Babies avec leur nouveau titre Soyez fiers. Le trio composé de Julie Aubé, Katrine Noël et Vivianne Roy nous propose de revivre, le temps d’un clip, leurs souvenirs de vacances dans leur terre natale : l’Acadie! 

Petit topo géographico-culturel. L’Acadie, c’est une région culturelle, un ensemble de communautés nord-américaines francophones composé de plusieurs provinces, notamment le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Louisiane (pour n’en citer que quelques-unes). Et c’est justement en Louisiane que les trois amies ont composé ce titre, tout comme Entre le chien et le loup, qui paraîtra sur leur nouvel et quatrième album Tintamarre. Le but de ce voyage? En découvrir plus sur leurs racines acadiennes et leur héritage culturel. C’est chose faite avec ce titre sorti le 1er août 2024, mélangeant rock, country et folk, qui s’inspire autant dans le rock des années 70s du sud des États-Unis que dans les sonorités acadiennes. La boucle est bouclée!

Mais vous savez ce qu’il y a de plus merveilleux après un long voyage ? C’est de rentrer chez soi. Retrouver sa maison de famille, aller au chalet avec ses ami·e·s, rendre visite à Mame dans son jardin ou faire une danse en ligne pendant la fête du village. Soyez fiers, c’est ça : une ode à l’Acadie, à ses racines, à tout ce qui la compose. Même si parfois tu peux t’ennuyer, tu finis par t’ennuyer d’elle quand t’es trop loin, trop longtemps. Tu t’ennuies de la vie, de l’ambiance, des personnes qui te sont chères, des endroits qui t’ont vue grandir. Ce clip, tourné sans prétention, ramènera tout le monde à ses souvenirs de vacances. Tu sais, cette première fois où tu partais entre potes, et que t’avais 2 choses dans ta valise: un rêve, et une caméra. 

Alors soyez fier·e·s, vive l’Acadie et merci pour la sariette !

Leon Bridges – Peaceful Place (Alexia)

Trois ans après Gold-Diggers Sound,Leon Bridges revient avec un quatrième album intitulé sobrement Leon, enregistré avec Ian Fitchuk au studio El Desierto au Mexique, et  Daniel Tashian à Nashville. Leon sortira le 4 Octobre prochain et puise dans la nostalgie de son enfance à Fort Worth, tout en injectant de nouvelles vibrations dans sa musique. 

Il a déclaré à l’annonce de l’album  « À bien des égards, Leon est en préparation depuis mon enfance. Cet album parle de jours plus simples. Il évoque le temps passé à Fort Worth, que j’aime tant, et les expériences qui m’ont façonné. C’est de la musique soul dans son sens le plus pur – elle est imprégnée de mon âme. Leon est mon album le plus personnel à ce jour et c’est incroyable de vous laisser entrer dans mon âme. J’espère qu’il vous ramènera à ces racines, comme il le fait pour moi. »

Le premier single, « Peaceful Place »  est un morceau ensoleillé porté par des bongos, une basse entraînante et des claviers eighties. Il a déclaré a propos du titre « Peaceful Place » est une « déclaration de ce que représente cette nouvelle ère : mon éducation, la nostalgie, ce que signifie la maison, et les choses que j’aime le plus dans ce monde. « 

Le clip invite les spectateurs dans les coulisses de l’enregistrement de l’album, montrant visuellement les lieux et les personnes qui rendent ce projet vraiment unique.

Bruno Mars, Lady Gaga – Die With a Smile (Alexia)

Lady Gaga et Bruno Mars nous proposent avec « Die With A Smile », une collaboration aussi inattendue que superbe. On peut dire que Bruno Mars poursuit son chemin soul  avec « Die with a Smile » :  écriture imprégnée de soul et  voix brute (qu’on découvre) à la fois puissante et fragile. Ce titre qui débarque telle une surprise après une pause de trois ans pour les deux artistes.  « Die With A Smile » est une ballade pop-rock cinématographique qui rend hommage aux duos classiques américains des années 70 mettant en avant les talents vocaux exceptionnels du duo. Mais  « Die With A Smile » est une ballade au ton mélancolique qui explore la réalité douce-amère de la fragilité de la vie. 

Le clip, produit par Watt et Dernst « D’Mile » Emile II, est un petit chef-d’œuvre inspiré des années 70: tourné dans un studio sans rappeler les apparitions télévisées à Nashville dans les années 70  pour renforcer l’ambiance nostalgique du morceau.  Lady Gaga, cigarette au coin de la bouche au piano lookée à la Dolly Parton, et Bruno Mars à la guitare debout tel un cowboy. La chimie entre Gaga et Mars est indéniable: leurs regards et voix se mêlent harmonieusement sur la puissance vocale du refrain et la douceur des couplets pour un ping pong vocal captivant et cette capacité à créer une musique intemporelle.

Tina Arena x Shouse – Chains (Alexia)

Chains fête ses 30 ans et rien de tel qu’un remix de ce morceau de 1994 avec le duo Dance de Shouse pour une collaboration 100% aussie. Tina Arena s’allie donc  au duo SHOUSE, pour redéfinir son single iconique « Chains » avec un message de libération aussi urgent aujourd’hui qu’il l’était lors de sa sortie originale en 1994. « Chains » a été enregistré trente ans plus tard avec les voix originales de Tina Arena et le chœur de voix basé à Melbourne de SHOUSE. « Chains » est donc prêt à traverser les frontières et à séduire et faire danser une nouvelle génération grâce à son remix dance revitalisé et pétillant. SHOUSE a défini cette opportunité de travailler avec Tina Arena comme un rêve devenu réalité: « La version originale de Tina de ‘Chains’ est un chef-d’œuvre, et notre objectif était de l’honorer tout en y ajoutant notre touche unique. Pour nous, le résultat est quelque chose de vraiment spécial. » Sentiment également partagé par Tina Arena qui a déclaré « Revisiter‘Chains’ avec SHOUSE a été un voyage incroyable. Leur approche novatrice a donné à la chanson une nouvelle dimension tout en restant fidèle à l’essence qui l’a rendue spéciale à l’origine. Je suis ravie que les fans, anciens et nouveaux, puissent découvrir ce nouveau chapitre de ‘Chains' ».

Un clip signé Maree Prokos en toute simplicité filme en vertical mêlant des scenes de making of en noir et Blanc des chanteurs et Tina Arena en plein enregistrement et un plan serre de l’image du single (bouquet de fleurs) photographié par Bart Celestino et le mot Chains qui apparait et disparait pendant toute la video.

Die Antwoord – Age of Illusion (Manu)

Die Antwoord revient avec le clip du morceau Age of Illusion sorti en 2022. À travers un clip à l’esthétique très marquée, notamment par une sobriété prononcée, le groupe démontre toute la platitude que l’existence d’un individu. Cette dernière étant maintenue par dépit à l’aide des blue pills dont il est fait mention au sein du morceau et qui finissent par pleuvoir dans le clip. Plus globalement, Age of Illusion fait référence à cet état d’illusion certain dans lequel le monde est plongé du fait de ses fameuses pilules qui, en plus d’être un clin d’œil aux différents traitements médicaux, emprunte aussi son imagerie à Matrix.

Julien Doré – Pourvu qu’elles soient douces (Martin)

Et c’est reparti pour un tour avec les plus belles boucles de l’univers de la chanson Française. Il revient avec la recette qui l’a porté à la connaissance du grand public : les reprises comme ils savaient déjà si bien les distiller lors de sa victoire à la Nouvelle Star il y a déjà 14 ans. Forcément, le garçon a bien grandi, a enchaîné les albums et les tournées avec un grand savoir-faire, qui s’est lui même affiné au cours du temps. Premier extrait : cette version du classique de Mylène Farmer, dévoilé en piano voix dans une vidéo qui rappelle les grandes heures des primes qui faisaient pleurer Marianne James, avec un habillage qui fait la part belle à la rousseur. Bref, une forme de retour aux sources pour le chanteur originaire du Sud et qui a désormais la possibilité de dévoiler des morceaux habillés de mille feux et dont la révélation sera systématiquement un beau moment.

Yoa – Le collectionneur (Camille)

La chanteuse Yoa évoque avec douceur, le drame des violences sexistes et sexuelles au travers d’une live session A color show. L’artiste s’adresse frontalement à l’oppresseur : « tu es celui qui viole ». La sobriété du morceau qui se conjugue à la perfection avec le timbre soul presque nonchalant de la voix de Yoa nous chamboule dans toutes nos émotions. Elle prend place, avec force, pour témoigner contre l’archétype du Collectionneur de filles. Celui qui jette ses conquêtes comme une hyène se débarrasserait de ses proies. Cette interprétation nous bouleverse. D’autant que Yoa confie s’être inspirée de son histoire personnelle pour composer ce morceau. Elle dédie cette chanson pour apaiser le traumatisme, aux personnes ayant subi des agressions sexuelles. Yoa décrit Le Collectionneur comme « la chanson la plus importante de sa vie ». 

Pearl & The Oysters ❍ Cruise Control (Charles)

L’été serait-il l’été sans un titre de Pearl & The Oysters ? Permettez nous d’en douter.

Les français installé à Los Angeles continuent de nous enchanter avec une régularité assez folle et seront donc de retour le 20 septembre prochain avec un nouvel album, Planet Pearl, toujours chez Stones Throw.

Cette semaine, le duo nous a présenté Cruise Control et comme toujours, on se retrouve entrainé dans un océan de douceur et de tranquillité. Une mer toute bleue au groove évident qui fait beaucoup de bien au coeur et aux oreilles.

Le groupe continue ainsi de développer une musique à la signature de plus en plus évidente, entre accents DIY, sonorités spatiales et petit solo de flûte qui fait bien plaisir.

Avec David M. Gutel à la caméra, on suit Joachim et Juliette en plein road trip ensoleillé, dans une aventure pleine de petites surprises au coeur de l’Amérique. Visuel rétro, décapotable et cheveux au vent ainsi qu’une rencontre avec des autruches plus ou moins accueillantes sont au programme de ce nouveau clip qui nous fait sourire comme jamais.

Avec tout ça, on a forcément hâte de les retrouver sur scène, leur terrain de jeu favori, lors d’un prochain passage en France.

Larynx – Espacia (Charles)

Croyez nous : la rentrée sera aussi marquée par l’arrivée du sublime troisième album de Larynx.

L’artiste québécois dévoilera prochainement son nouvel opus chez les camarades de Bonbonbon Records et autant vous dire que cet album vous fera autant rire que pleurer, danser que rêver.

La preuve avec Espacia, dernier extrait doux-amer proposé par Larynx. On se laisse emporter par cette pop song orchestrale de toute beauté, par ses chœurs enchanteurs et ses rythmiques imparables. On se laisse aussi transpercer par le propos de Larynx, ce besoin de résister à la vie, d’apprendre des épreuves et de combattre les choses qui peuvent nous mettre à terre et qui parfois reviennent nous attraper, laissant des grands espaces entre nous et ceux qu’on aime.

Visuellement, le musicien passe aussi derrière la caméra pour nous entrainer dans une aventure psychédélique où les tableaux prennent vie et où tout se réinvente. Au milieu des éléments et des incrustations, Larynx se promène et traine son spleen retenu jusqu’à nous tirer les larmes.

Un moment de beauté simple, on en redemande encore et encore.