FONTAINES D.C. à la Maison de la Radio en guise de rentrée !

Cela ne vous aura sans doute pas échappé, les bad boys Irlandais de Fontaines D.C.. viennent tout juste d’ajouter une quatrième ligne à leur déjà conséquente discographie avec ce titre tapageur et haut en couleur, rose de surcroît, Romance. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne laissent personne indifférent, entre une presse musicale spécialisée qui les adulent et en fait ses gros titres et premières pages, des fans de la première heure traditionnellement y voyant là « leur » groupe s’engouffrer dans les méandres de la musique commerciale, et d’autres préférant parler d’album de la maturité… Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne laissent personne indifférent et secoue le monde rock’n’rollesque !

En ce jour de rentrée scolaire, et musicale d’un coup, l’occasion nous était donnée de découvrir sur scène leurs nouveaux morceaux dans le cadre bien particulier et cadré d’une l’émission de radio , celle de Michka Assayas sur France Inter intitulé Very Good Trip. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a fait fort car quoi de mieux pour fêter la 1000ème de son émission musicale que de s’offrir le groupe post-rock du moment, voir de la décennie, les Fontaines D.C. !

Ajoutez à cela l’envie clamée par les Dubliners de jouer le jeu de la promo avec ce nouvel opus. Ce ne sont pas quelques morceaux joués en acoustique entre deux interviews auxquelles les 850 chanceux ayant obtenu le sésame gratis pour entrer au sein de la Maison de la Radio auront droit, mais bien à un set complet et amplifié avec presque l’intégralité de l’album Romance, respect… Dites-vous que les personnes les ayant vus le week-end dernier en Angleterre à Reading sur l’un des plus gros festival d’été ont vu, à une chanson près, le même set… Radin malin ! Et puis le Studio 104 où nos hôtes d’un soir nous accueillent, c’est aussi le souvenir pour les plus nostalgiques des Black Sessions de Bernard Lenoir qui ont vu passer jadis des artistes comme The Cure, PJ Harvey, Radiohead, Blonde Redhead, Dominique A et j’en passe… Bref, revenons à nos moutons… Irlandais pour le coup !

Car tels les Blackfaces à laine épaisse vus dans les immenses prairies irlandaises, Grian Chatten et sa bande débarquent sur scène avec l’envie d’en découdre, imperméables à toute cette effervescence environnante due à l’évènement. Après un premier morceau, donnant son titre à l’album, tout en retenu, les chevaux sont lâchés (les moutons du coup…) avec Death kink et ses guitares vrombissantes, le tubesque Here’s The Thing entonné par un public qui n’a pas tenu longtemps assis sur les sièges du studio et Bug. S’en suivent deux chansons plus en émotion avec la ballade déjà adoptée par le public In The Modern World, et Sundowner et ses harmonies vocales impeccables. Un début de set bien à l’image de Grian Chatten, parfait dans son pur style anglo-saxon, tour à tour leader bad boy assumé avec accessoire lunettes de soleil noires qu’il ne quitte plus, et chanteur ténébreux, lui qui se dit « timide et introverti ». Ahlala, la scène, cet exutoire…

Une fin de show parfaitement rodée où, à noter, ils jouent le morceau Boys in the Better Land issu de tout leur premier opus sorti en 2019 et I Love You, de l’album qu’on adore Skinty Fia. Ainsi que 2 titres déjà devenus des classiques car découverts en amont de la sortie de Romance, Favourite et Starbuster en final, sans rappel. Ce dernier va sans aucun doute, si ce n’est déjà pas le cas, devenir l’hymne du groupe de par son efficacité et son côté fédérateur. Le public d’un soir ne s’y est d’ailleurs pas trompé, l’union sacrée se forme dans la salle jusqu’aux dernières notes, même s’il est déjà temps de se quitter… Avec cette pastille de bonheur d’une durée de 45 minutes, les Fontaines D.C., bien épaulés par d’autres formations comme Idles, Viagra Boys ou Fat White Family, nous permettent encore de garder un peu d’espoir dans l’avenir de la musique dites Rock que l’on dit moribonde depuis si longtemps… Alors soyons positifs, et il ne manquerait plus que le groupe Oasis se reforme… Ah bah nan ça c’est fait aussi !

Retrouvez notre entretien avec Fontaines D.C. par ici