ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. À l’occasion de leur passage au MaMa Music & Convention, les garçons de Future EXES nous confient leurs influences musicales.
Doe – Heated
Nico (guitare): Power Pop à fond ! Ils combinent la puissance, la lourdeur et la mélodie tout à la fois. Pour moi ce sont les dignes héritiers des Weezer que j’aime tant mais avec un son pas mal différent, plus « moderne » en un sens et beaucoup plus clean ! Comme quoi le sens de l’écriture et de l’interprétation sont vraiment essentiels à l’émotion que tu veux transmettre.
Title Fight – Mrahc
Matthieu (basse) : Title Fight condense tout ce que j’aime dans l’Emo/Post-Hardcore des années 90 qui m’a tant façonné quand j’étais ado mais sans jamais tombé dans le revival, empreint d’une dynamique Punk-Rock plus contemporaine, plus « années 2000 » qui est aussi ma génération. J’adore leur urgence, leur espèce de rage contenue post-ado.
Arctic Monkeys – Whatever People Say I am, That’s What I’m Not
Luc (Guitare): Que des classiques dans cet album, leur sens de la mélodie et du rythme est imprenable, une de mes bibles du rock des années 2000 !
Grizzly Bear – Four Cypresses
Rouag (batterie) : Je trouve ce groupe incroyable, tout est génial : de l’inventivité de la composition à la richesse des arrangements. Je suis obligé de parler de Christopher Bear, le batteur, qui est une grande source d’inspiration : un jeu original, très riche, et avec des nuances et des dynamiques de zinzin ! Ce morceau en est une belle démonstration.
JANK – Awkward Pop Songs
Nico (guitare) : C’est un album absolument décousu, sans vraie structure mais avec de réelles mélodies pop.
Des lignes de chants incroyables et des riffs de guitares et de batterie d’une énergie dingue !
Attention, le groupe est cancel anyway pour des raisons d’agressions…
Supertramp – Easy does it
Matthieu: Unwound a un sens de l’harmonie basse/guitare qui me fascine, tellement complémentaires, les notes se mélangent et semblent en créer de nouvelles donnant cette saveur si particulière aux morceaux. Une seule note de basse parfaitement placée suffit à me faire chialer tant elle me semble juste et nécessaire, le tout sur fond de larsens et de guitare sur-saturée. C’est à la fois si mélodique et si dissonant, si sensible et enragé. Pfouah !
Bloc Party – Silent Alarm
Luc : C’est un album qui a façonné mon imaginaire musical durant toute mon adolescence pour y laisser une empreinte indélébile, « Like Eating Glass » et « Helicopter » sont intouchables !
Moses Yoofee Trio – MINOR ISSUES
Rouag: Leur EP OCEAN est une de mes plus grosses claques musicales de 2023. Ça groove, c’est pointu, ça jazze à fond. Moses est un pianiste virtuose, Roman un génie de la basse, et que dire de Noah Fuerbringer, mon batteur préféré du moment ! Une dinguerie !
At The Drive-In – Relationship of Commands
Nico: Avec notamment des titres comme « Arcarsenal » ou « One Armed Scissor ». Ces mecs m’ont fait découvrir la rage absolue avec cet album, de l’electricité constante tout en mélodie et émotion dans la voix.
J’ai dû l’écouter 10000 fois et c’est encore un de mes disques de chevet !
Car Seat Headrest – Bodies
Matthieu: Will Toledo est mon looser préféré. Autant Rivers Cuomo est un looser, il sait dans le fond qu’il est un peu stylé d’être un Weezer. Will c’est vraiment le parfait looser. Il me bouleverse. Son écriture et songwriting sont tellement purs et poétiques. Le gars se livre intégralement !
Musicalement, il n’hésite pas à en faire des caisses, mettre des couches et des couches, des cuivres, des violons, j’adore son approche de la composition, quasi « monumentale ». Il sait parfaitement habiller son propos et te raconter une histoire.
Tyler The Creator : TOUTE SA DISCOGRAPHIE
Rouag : Mais ici je choisirais le morceau IFHY, extrait de l’album Wolf (qui a 10 piges, genre je fais le puriste). J’aime tout chez Tyler : il a su créer un univers singulier, tout en se réinventant à chaque album. C’est un artiste complet, sur le plan musical et en dehors !
Pixies – Doolittle
Luc : Parce qu’il faut en choisir un… Mais en fait, les Pixies des années 80/90 de manière générale. Pour l’écriture de Franck Black, ses références à la numérologie, la dimension cinématographique de leurs morceaux, le fait qu’ils aient été utilisés par Fincher dans Fight Club. Tout ça m’inspire !
Sur Doolittle, j’adore la folie de « Crackity Jones » ou l’onirisme de « Monkey Goes To Heaven« .