Chilla, The Doug, Mauvaise Bouche, Lombre : un week-end musical à Toulouse

Le 29 et 30 novembre dernier, La Face B a assisté aux concerts de Chilla et The Doug à La Cabane, une toute nouvelle salle toulousaine. Retour en images sur ces deux soirées…

Chilla (+ Mauvaise Bouche)

29 novembre 2024

MAUVAISE BOUCHE

Pour entamer cette soirée, nous avons eu la chance de voir Mauvaise Bouche sur scène. Ses sons pop ont beaucoup tourné dans mes playlist pendant cette année 2024 et je dois dire que j’avais hâte d’entendre ça sur scène.

On le sait, arriver dans une salle où le public n’est pas là pour vous, c’est compliqué. Mais Emma – de son vrai nom – a su mettre le public dans sa poche, malgré une entrée avec un p’tit flop. Ses chansons sont entraînantes et ses textes abordent des sujets du quotidien parlant à toustes. Mais c’est finalement son authenticité et sa sincérité qui m’auront le plus touchée. Elle finira même le concert dans la fosse, en chantant au milieu du public.

CHILLA

Vient ensuite le changement de plateau. Des tapis, un canapé… On se croirait presque à la maison. Puis la voix de Chilla retentit et fait trembler la grosse caisse de la batterie.

Elle entre sur scène, toute de blanc vêtue. Le canapé, les tapis, la robe – et même le micro! – sont tous blancs. On a presque l’impression de se retrouver face à une mariée qui aurait prononcé le mot redouté face à l’autel.

Son énergie, sa voix puissante et sa fragilité nous ramassent à la cuillère. Le public se laisse emporter lui aussi, surtout le premier rang qui connaît chaque phrase sur le bout des doigts. On se surprend à chanter lorsqu’elle le demande, ainsi que sur sa courte reprise de Let me love you.

On notera la présence de deux musiciens pour l’accompagner sur scène et donner vie à ses chansons : Simon à la batterie et Yannick à la guitare électrique et aux claviers.

Soirée réussie donc pour ce premier co-plateau du week-end.

The Doug (+ Lombre)

30 novembre 2024

LOMBRE

En première partie de soirée, j’ai eu la chance de revoir Lombre, qui était aussi attendu que The Doug. Plusieurs années maintenant que le rappeur né à Rodez se fait connaître avec des titres profonds et une plume précise et poétique.

Il enchaîne les sons et entraîne avec lui le public, jouant quasiment à domicile. Il est accompagné par des musiciens, dont le guitariste qui utilisera un tournevis pour jouer sur certains titres… et pourquoi pas, après tout ? Le rappeur nous captive avec ses textes, on se pose des questions, on prend le temps de réfléchir et parfois, le frisson se fait sentir.

On passera ensuite dans une ambiance plus festive, où nos popotins pourront « chalouper » (terme employé par Lombre lui-même). Il viendra aussi faire un tour dans le public et grattera quelques accords sur un morceau. Dommage d’utiliser si peu sa guitare, mais on ne lui fera aucun reproche car le Ruthénois a assuré du début à la fin. Un concert riche et intense, où Lombre nous aura fait danser, réfléchir et verser notre petite larme… Que demander de plus ?

THE DOUG

Changement de plateau et découverte du décor. The Doug, devancé par ses musiciens, s’installe devant ce mur argenté. Une longue liste d’imprévus qui aurait pu gâcher la soirée (problème technique sur la guitare, voix cassée, maladie, petit oubli de paroles), mais il n’en est rien. The Doug a assuré le show et le public était réceptif. Certains venaient par hasard et se sont déhanchés (oui, oui, carrément), d’autres ont usé de leur voix sur « faire le bien » ou encore « génération ».

Mention spéciale à l’ingé lumière qui nous a offert un spectacle lumineux époustouflant. Bravo à toi, personne de l’ombre qui contribue à rendre une expérience musicale exceptionnelle.

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