ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Alors qu’ils viennent de dévoiler The Mushroom Type, les Belges de Fabiola viennent nous raconter les influences musicales du projet.
McCartney – Coming Up
Ce que j’aime chez McCartney, c’est l’enfant aventureux qui s’exprime, c’est le plaisir de la composition désinvolte, un plaisir exempt de projections médiatiques ou commerciales. C’est joyeux, expérimentalement pop et souvent dansant, comme sur ce titre. Puis, j’admire qu’à la fin des Beatles, en vrai jeune vieux qu’il a toujours été, il file vivre une vie simple dans une ferme écossaise, avec Linda et sa fille. Il prend du bon temps, s’occupe des animaux, construit des meubles, compose des titres qui lui font plaisir. La vie.
Karen Dalton – Something on your mind
Le mois d’octobre. Le feu qui crépite, des sons boisés et une voix si caractéristique qui pourrait agacer, si elle ne se logeait pas tout de suite au creux du ventre pour panser nos plaies. Si j’ai envie d’être cajolé, de me couper de la violence du monde, c’est Karen Dalton que j’écoute.
Mocke – Le corps du cuistre
J’ai rencontré Mocke Depret il y a quelques années, pendant le confinement. A l’époque, j’avais monté un club de ping pong clandestin. On est devenus amis comme ça, autour du son satisfaisant de la balle de celluloïd, et puis j’ai découvert son travail et notamment ce morceau, que j’ai écouté des centaines de fois.
Si je veux respirer, marcher sur des crêtes enneigées sans bouger de mon canapé, je me mets le vinyle de Parle grand canard. Des morceaux comme Hétomesnil, sur l’album de Fabiola, n’existerait pas sans son travail. Ça tombe bien, Mocke joue dessus !
The Space Lady – Synthesize me
Une des mélodies les plus émouvantes et simples que j’ai entendues. Les larmes me montent aux yeux rien que d’y penser. Si je pouvais m’introduire dans la chambre d’un populiste en pleine nuit, je lui chanterais cette chanson au creux de l’oreille.
Cornelius – Mic Check
Tout est dans le titre de l’album : Fantasma. Pour les amateurices de clashs musicaux et d’objets sonores inclassables, celles et ceux qui aiment quand ça ne danse pas rond, quand Aphex twin rime avec Steve Wynn, quand une partie de shoegaze jouée dans le placard à balais se termine en sirtaki. C’est frais, c’est dingo. C’est… Cornelius.
Mock Media – Madness
De l’art punk rock qui ne prend pas de pincettes. Ça commence comme du Wire et ça vire en inédit de Crosby, Stills, Nash and Young. Des petits malins survitaminés. Celleux qui les verront sur scène ne s’en remettront peut-être jamais.