Un 1er EP pour chest. dont l’ascension suscite l’admiration.

chest. Le nom de ce groupe de post-punk parisien ne vous a peut-être pas échappé tant l’émulsion autour de ce quintet se fait dense ces derniers temps. Récemment, ils ont raflé les premières parties de Ditz avec qui il leur reste quelques très belles dates. Notez bien le 1er mars à La Maroquinerie de Paris ou le 8 mars à l’Aéronef de Lille ! On ne peut que saluer cette entrée fracassante sur la scène française et internationale ! Aujourd’hui, on vous parle de leur premier EP, All Good Things End, qui sort chez Howlin’ Banana. Il montre que chest. n’est pas prêt de lâcher l’affaire et que leur ascension continue de plus belle.

crédit Ludivine Pommet

Du post-punk sauce British en perf’.

Largement influencé par le post-punk britannique, chest déploie une esthétique évidente calée sur Ditz comme sur Idles. Composé d’un geek des pédales d’effets, de trois techniciens sons et d’un crieur d’alarme anglais, le groupe est lourdement armé pour orchestrer des sonorités concises et précises, décadantes et terriblement accrocheuses !

À l’écoute d’All Good Things End, on se délecte donc du son, dont la qualité est largement excellente pour qu’on le souligne, mais aussi des petites bombes qu’ils nous ont lâché par-ci par-là.

Un premier extrait en guise d’uppercut.

chest a démarré les hostilités avec Self Sabotage, 1er single extrait de cet EP qui, comme son nom l’indique, cause d’auto sabotage. C’est cette sensation d’être limité, de ne pas être capable, qui génère encore plus de limites et d’incapacité en utilisant l’oppression et en nourrissant de noir notre âme. Freinés par nos propres barrières, on ne peut plus avancer. On reste coincés avec nos propres peurs et nos angoisses.

Il y a dans la musique de chest un côté très oppressant et anxiogène qui, comme beaucoup de groupes de post-punk d’ailleurs, permet une catharsis complète. 
Self-Sabotage a constitué une merveilleuse entrée en matière pour le groupe. Voici un titre bien acéré dont le déroulé est incroyablement bien exécuté. Bref, un titre qui retient hautement l’attention.

Le coup de cœur.

Le quintet a enchaîné avec Aceta avant les fêtes 2024 dont les sonorités électroniques et brutes interpellent. Un rythme férocement soutenu s’étale sur tout le morceau. La tension est palpable, vrombissante et intense et nous invite à la transe.

Aceta est un morceau coup de cœur qui vient finaliser All Good Things End à la perfection. On reste ainsi sur une sensation agréable qui, même si éphémère, existe réellement comme ce qu’il peut se passer dans la vie. Ne jamais négliger ces moments de bien-être, quoiqu’on traverse.

Enfin, Blood On Your Doorstep (chroniqué ici par nos soins) est venu secouer la foule aux portes de la sortie de cet EP. Avec un pattern addictif et paré d’influences qui font penser à l’Écosse voire à l’Irlande (ne nous fâchons ni avec l’un ni avec l’autre !) lors du refrain, ce titre laisse apprécier la voix d’Elliot qu’on adore entendre. Celle-ci est remarquable dans son timbre et reconnaissable entre mille. Vous pouvez également l’écouter dans le groupe Purrs dont Elliot fait partie.

All Good Things Start.

Des sonorités dystopiques engagent le morceau éponyme All Good Things End. chest. aurait pu l’appeler “All Good Things Start”, ce qui serait de bonne augure les concernant !

Song 008 fait penser aux noms ou aux pistes qu’on crée en studio et surtout en répète. Ce sont des titres qui ne voient pas forcément le jour. Cependant, il aurait été dommage de s’en passer sur cet EP. Changement d’ambiance, un paysage fantasmagorique s’installe en intro pour laisser place à une mélancolie notoire et noire.

Puis, chest s’immisce dans un certain romantisme qu’ils garderont jusqu’au bout en empruntant son phrasé et sa puissance à Joe Talbot (chanteur d’Idles).
Enfin, on passe en revue Men At The End qu’on apprécie beaucoup. Il n’est pas le morceau le plus dentelé et nerveux mais sa structure est impeccable, ses sonorités accaparantes. chest a vraiment soigné son son et c’est vraiment très agréable !

Un avenir prometteur.

All good things end, certes, mais je crois que pour eux ça ne fait que commencer ! Reste à approfondir leur identité profonde pour se distinguer plus nettement des piliers de la scène post-punk britannique et sortir du côté scolaire. Quoiqu’il en soit, on ne peut que souligner le caractère délectable de ce premier EP très réussi et prometteur. chest surfe sur la vague d’un succès qu’ils méritent et on leur souhaite the very best pour la suite !

Les rendez-vous à ne pas louper : La Maroquinerie le 1er mars puis l’Aéronef, Lille, le 8 mars ! Passe le message à ton·ta voisin·e !

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