À l’occasion de la sortie de leur single Molly et de l’arrivée de leur premier album, Dreamland, on a retrouvé les normands de Rouperou pour une session live du morceau à découvrir en exclusivité aujourd’hui sur le site.

À l’occasion de la sortie de la session live, on a posé quelques questions à Rouperou.
La Face B : Pouvez-vous nous raconter l’histoire du morceau de Molly ?
Rouperou : Comme nos autres chansons, Molly est née d’une improvisation. C’est sûrement la première fois que la voix était aussi présente et structurante dès le début du processus de composition et d’arrangement. C’est peut être ce qui lui donne ce côté un peu plus pop. Dès le départ il y avait déjà un prénom qui se dégageait du chant (qui n’avait pas encore de paroles), il y avait un petit côté mélo qui donnait envie de raconter l’histoire de ce prénom. C’est donc l’histoire de la petite Molly, brimée par ses parents et la société alors qu’elle a juste envie de rêver et danser. .
LFB : La version live présentée aujourd’hui est différente de l’album. Comment procédez vous pour travailler les morceaux en live ? Qu’est-ce qui vous intéresse dans ces deux exercices ?
Rouperou : Pour cette session live, Adrien Legrand (the batteur) ne pouvait pas être présent. On a donc décidé de faire une version à 3 plus brute, avec une boite à rythme et en modifiant un peu la structure. Nos chansons en live ressemblent très fortement à celles de nos albums : il y a bien sûr des arrangements en moins en live mais sinon ce sont les mêmes structures de morceaux. Pour notre deuxième enregistrement, on a voulu se rapprocher davantage du son et de l’énergie qui se dégage d’un live. On a donc enregistré nos instruments en live et non piste par piste comme dans le premier EP, et dans un deuxième temps enregistré la voix.
LFB : Molly est aussi le surnom d’une substance prohibée. Peut-on y voir un sous entendu dans le morceau ?
Rouperou : Alors non ce n’est pas fait exprès. Je ne connaissais pas cette dénomination avant qu’on ne me l’apprenne dans le groupe.
LFB : Votre album sortira le 07 mars prochain, pouvez vous déjà nous en parler ?
Rouperou : Bien sûr. Ce premier album s’appelle Dreamland, il a été enregistré en décembre 2023 au studio Télémaque avec Cyrille Maudelombe et a été ensuite mixé par Adrien Leprêtre. Par rapport à notre premier EP, le son global de ce nouveau disque est clairement plus rugueux mais tout en restant vaporeux, on a poussé plus loin certains curseurs de production. On oscille entre ce groove nonchalant des débuts, des couleurs musicales un peu nostalgiques, et un truc beaucoup plus frontal, quelque part entre vapeur dub et engagement quasi post punk. C’est d’ailleurs des contrastes que l’on retrouve dans les textes de Louis où il est question de situation de vie assez crues et d’histoires plus oniriques.
LFB : Que prévoyez vous pour accompagner sa sortie ?
Rouperou : Nous avons une petite dizaine de dates au printemps, pour la sortie du disque et nous jouerons dans quelques festivals cet été. Nous avons des envies de scénographie, peut être mettre ça en place pour l’année prochaine. C’est assez difficile de trouver des dates de concerts en ce moment, les réseaux alternatifs et cafés concerts existent mais sont très sollicités et manquent de moyens. Nous espérons quand même trouver quelques concerts en France et en Belgique à l’automne. Ce nouvel album est très agréable à jouer, nous sommes sur scène dans les mêmes conditions et avec les mêmes intentions que lorsque nous l’avons composé.