Clairo a charmé la Salle Pleyel

Claire Cottrill, plus connue sous son nom de scène Clairo, nous a fait l’honneur d’amener son Charm Tour à la Salle Pleyel pour deux soirées complètes les 7 et 8 mars 2025. Avec la sortie de son excellent troisième album Charm et une tournée entamée en septembre dernier, l’attente était grande. Et enfin, notre tour est arrivé.

En première partie, nous retrouvons avec plaisir June McDoom, déjà aperçue lors du festival Pitchfork en novembre dernier. Sa folk douce et intimiste à la guitare prépare l’audience en douceur pour la suite de la soirée.

À 21 heures, Clairo et ses musiciens font leur entrée sur scène, un verre de vin rouge à la main. Installés au sein d’une scénographie verte élégante, ils trinquent, discutent et rient, comme s’ils étaient entre amis et que le public n’était qu’un heureux spectateur de ce moment privilégié. L’ambiance est chaleureuse et le concert démarre avec Nomad, extrait de son dernier album pop folk.

Rayonnante, Clairo confie que Paris est l’une de ses villes préférées et que ces concerts comptent parmi ses dates favorites de la tournée. Accompagnée de Dejon à la basse, Danae aux claviers, Hailey au saxophone, Eddie à la batterie et Hayley à la guitare, elle revisite certains de ses anciens titres comme 4EVER et How, leur insufflant une nouvelle énergie à travers des arrangements inédits.

Sa setlist couvre une grande partie de sa discographie. Pendant 1h20, elle interprète presque l’intégralité de Charm, à l’exception de Pier 4, récemment retiré de la tournée. Elle revisite également plusieurs titres d’Immunity et Sling, ainsi que quelques anciens singles aux sonorités plus bedroom pop, comme Flaming Hot Cheetos. Après 3 ans sans avoir joué Sofia, un de ses plus gros morceaux, elle l’a récemment ajouté lors de son passage en Australie et l’a gardé pour ses dates européennes, pour notre plus grand plaisir. 

Clairo reste discrète dans ses interactions, fidèle à sa nature réservée. Elle avait d’ailleurs confié préférer chanter dans l’obscurité, peut-être par timidité face à une audience de 2 000 personnes ce soir-là à la Salle Pleyel. Ainsi, l’atmosphère oscille ainsi entre moments de proximité et une certaine distance, renforcée par des lumières très tamisées qui rendent parfois difficile de la distinguer sur scène. Le spectacle se veut intime, même à cette échelle, ce qui correspond parfaitement à son univers, bien que cela puisse dérouter une partie du public, parfois peu réactif.

Elle prend tout de même le temps de répondre à une pancarte brandie par un.e fan, expliquant que Chelsea, une amie, n’avait pas pu venir. Après avoir salué le public une dernière fois, elle quitte la scène en emportant un bouquet de roses rouges, un sourire aux lèvres.

Crédit photo : @tcedrvm

Laisser un commentaire