Deux ans après son premier album Beautiful damages, Agathe Plaisance annonce son 2e opus Deep rest pour le mois de novembre. Et nous sommes fiers de vous partager en exclusivité le premier extrait clipé : Black-haired boy. Dans ce titre, l’artiste normande dépasse son ADN pop-folk pour y introduire de nouvelles sonorités plus électro. Un morceau en deux actes à la tension palpable, dans lequel la musicienne parle de l’un de ses sujets de prédilection, l’addiction.
Agathe Plaisance est une conteuse d’histoires. Et celle de ce Black-haired boy en est encore un excellent exemple. Il était une fois un garçon aux cheveux noirs, dont le nom importe peu, qui s’abîme dans l’alcool. Ce garçon, qu’on a tous connu, boit. Pas pour le plaisir ni pour la convivialité. Il boit seul, désabusé, démuni, dépassé, et noie sa tristesse dans l’alcool pour oublier, pour s’oublier.
Un texte sur l’addiction à l’alcool donc, que le clip emmène plus loin en donnant une autre dimension à l’histoire et une fin claire-obscure.
Sur une rythmique assez lente, le clip tourné en plan-séquence au Diamond café d’Evreux démarre par un gros plan sur un homme accoudé au comptoir en train de boire une bière, seul. Il semble absent, plongé dans ses pensées. C’est donc notre black-haired boy.
La caméra dézoome ensuite et se fixe sur Agathe Plaisance, dans le rôle de la narratrice. Attablée seule dans ce même café, elle nous regarde avec gravité et démarre l’histoire, l’homme aux cheveux noirs en arrière-plan. La caméra se déplace ensuite dans le café et filme une soirée banale, sans anicroche. Les serveurs astiquent les verres, les clients du café dinent et trinquent. Tout est à sa place, mais on sent que quelque chose couve.
D’un coup, l’intensité du morceau monte d’un cran avec des synthés rugueux et addictifs. Agathe Plaisance se jette sur l’homme au comptoir. Ce n’est pas une bagarre, mais une tentative désespérée de l’arracher à son monde et de lui faire reprendre pied dans la réalité. Des clients s’interposent. L’homme, qui jamais ne se débat, semble sauvé pour ce soir-là.
Un clip fort sur une idée simple, co-signé par Yvan Cahagne et Agathe Plaisance elle-même, qui aime être aux manettes de toutes les facettes de ses projets. A écouter et regarder sans modération.