Les clips de la semaine #265 – Partie 2

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Tout de suite, on vous invite à découvrir la seconde partie de notre 265ème sélection des clips de la semaine.

Rest Up – Weekend Girlfriend

On n’arrête plus les angevins de Rest Up, après tout l’arrivée de l’album est imminente ! On oublie les sessions de charcutage pour un clip plus mélancolique.

On a tous connu une Weekend Girlfriend. Non ce n’est pas un vulgaire coup d’un soir, c’est bien plus romantique que ça. C’est celle qu’on ne peut voir que le week-end parce qu’elle habite loin. Et pour illustrer ça, les garçons ont choisi de faire errer leur protagoniste – pas si inconnu de la scène punk : le chanteur Niko May de FREE ZORBA THE HOOLIGAN – en solitaire dans Paris. Seul dans la foule dans des lieux reconnaissables pour les franciliens : à Montmartre, devant le REX, sur la place Gambetta et bien sûr dans l’incontournable métro. En résulte un clip sans artifice, tourné sans grand effort, du brut en somme !

C’est d’ailleurs dans ce même esprit qu’est pensé le morceau. Efficace, on sent les inspirations plus mélodiques, plus shoegaze où l’on joue nettement plus sur la distorsion et la voix posée comme à distance, c’est de l’émotion sans fioriture inutile. On imagine bien Weekend girlfriend clore un set. A confirmer lors du prochain live des garçons ? Rendez-vous le 28 juin en local dans le cadre du Levitation !

Fragile Figures – Post Industrial Nightmare

Fragile Figures, duo de Colmar, avait livré un album saisissant le 21 février dernier où post-rock rencontrait musique électronique dans une ambiance industrielle aussi belle que glaçante. Leur musique ultra texturée se pare d’un univers teinté de noir et de blanc qu’on retrouve dans chacun de leurs clips. Les musiciens proposent aujourd’hui d’illustrer leur titre Post Industrial Nightmare et celui-ci ne déroge pas à la règle.

Dans ces images hautement cinématographiques, se glissent les probabilités d’un futur incertain. De nombreux jeux de contrastes viennent opposer l’homme et la technologie. L’homme, en tout cas ce qu’il en reste, puisque des paysages désertiques, balayés par les éléments, sont régulièrement mis en avant. Idéal pour les amateurs d’urbex, encore faudrait-il qu’ils existent encore. Ils mettent en avant un monde fracturé et se superposent à la technologie comme si on vivait déjà dans une sorte de métaverse. Des bugs apparaissent à l’écran, traduisant une situation désastreuse où l’homme est devenu un outil de la technologie.

Finalement, la question se pose de savoir si Fragile Figures parle de futur ou de passé dans le futur. En effet, les images semblent être sorties tout droit d’une vieille pellicule poussiéreuse. Tout ceci se serait-il déjà produit ? C’est à se demander s’il reste une âme quelque part puisque tout s’est numérisé. Nos vies sont-elles uniquement stockées sur des serveurs ? On s’expose au constat que notre existence est devenue obsolète. La vie, si on peut l’appeler ainsi, n’existe désormais que si l’intelligence artificielle l’exige. Le groupe dénonce cette humanité qui “plante” tel un ordinateur et qui s’efface peu à peu de la surface de la terre. Ne restera que des vestiges d’une histoire que personne ne pourra écrire.

Post Industrial Nightmare est un morceau à retrouver sur See The Charcoal Rats, second opus de Fragile Figures, qu’on vous recommande chaudement.

Welcome soleil – Corail

Avec Welcome soleil, Corail livre une reprise tout en douceur et en spontanéité du classique de Jim et Bertrand. Sortie le 4 juin, cette relecture folk psychédélique rend hommage à l’hymne lumineux des années 70, en y insufflant leur complicité désarmante et leurs harmonies solaires.

Enregistré d’un trait, le morceau respire la sincérité : les guitares légères, les percussions feutrées et une touche de mellotron enveloppent les voix de Julien Comptour et Philippe Noël, comme une brise tiède d’après-midi d’été. Le clip, réalisé par Flavie Melançon, capture cette atmosphère en célébrant les petits plaisirs et la lumière retrouvée.

Avec cette reprise, Corail s’inscrit dans une lignée folk où la simplicité devient poésie, et où l’on fredonne « Bye bye nuages, welcome soleil » avec un sourire au coin des lèvres, prêt à accueillir l’été.

Corde – Douceur de lune

Pas plus tard que l’année dernière, on vous parlait du deuxième album très cinématographique des garçons de Corde. Les voilà de retour avec un nouvel album annoncé pour janvier 2026 !

Douceur de lune s’offre un clip réalisé par Nîm qui réunit les mots qui font le titre du morceau : la douceur de la lune. Astre fascinant que la lune. Celui des poètes qui y voit un moyen d’éclairer leur plume souvent inspirée par cette lumière blanche, pure. Celui de la curiosité sans borne des astronautes qui ont tenu à y poser leurs pieds en 1969. Celui qui nous fait vaciller dès lors qu’elle est qualifiée de pleine.

Ici la lune joue de ces facettes. D’un côté, un Petit Prince nouveau est confortablement installé sur la lune d’où il veille sur son amie la rose. Une même rose se consumera. Dans le roman riche en symboles, la rose c’est la fragilité, elle nous rappelle qu’il nous faut entretenir ceux qui nous entourent et qui participent à donner du sens à nos vies d’humains. De l’autre, une jeune fille dans ses draps blancs apprivoise la sphère pâle. Dans son roman, Saint-Exupéry faisait dire au renard « On ne connait que les choses que l’on apprivoise » . Est-ce que depuis que nous avons mis nos petits pieds d’homme sur la lune nous la connaissons bien ? A en voir la rose brûler, nous n’en sommes pas si sûrs.

Corde signe un nouveau morceau moins cinématographique mais toujours aussi chargé émotionnellement, pur et très aérien en maintenant le violon au centre comme un protagoniste à part entière.

Patrick Watson – Peter and the Wolf

Avec Peter and the WolfPatrick Watson ouvre un nouveau chapitre de son univers sonore, quelque part entre conte gothique et rêve éveillé. Premier extrait de son prochain album, la chanson invite l’autrice-compositrice-interprète Anachnid, dont la voix magnétique vient habiter ce morceau comme une présence presque surnaturelle.

Inspiré par le célèbre conte de Prokofiev mais transposé dans une atmosphère Southern GothicPatrick Watson s’amuse avec les codes du genre : basses grondantes, battements nocturnes, paysages hantés. On y croise des fantômes dans les phares, des loups aux dents nacrées et des cœurs dévorés en français.

Le clip, réalisé avec Sam Woy, prolonge cette rêverie étrange. Faute de pouvoir tourner à La Nouvelle-Orléans, le duo a projeté des images sur des arbres à Montréal, brouillant les frontières entre ville et forêt, réel et hallucination. Une virée en voiture spectrale, où le chrome brille autant que les yeux dans la nuit.

Avec Peter and the WolfPatrick Watson prouve une fois de plus qu’il est maître dans l’art d’ériger des mondes suspendus, tendus entre beauté éthérée et menace latente.

Maud Evelyne – Les beaux jours

Avec Les beaux joursMaud Evelyne poursuit son exploration d’une pop alternative douce-amère, où la langueur est presque palpable. Tiré de son premier EP Si j’étais un homme, sorti en avril dernier, ce nouveau clip s’habille d’images issues du film expérimental libre de droit Omega de Donald Fox (1970), un collage visuel qui épouse parfaitement la mélancolie lumineuse du morceau.

Dans ce dialogue entre passé et présent, Maud Evelyne laisse respirer ses mots simples et sensibles, tandis que les textures granuleuses du film ajoutent une dimension intemporelle à la chanson. Les beaux jours sonne comme un écho suspendu entre souvenirs flous et attentes silencieuses, avec cette capacité rare de suspendre le temps en quelques accords.

Un clip à la fois sobre et hypnotique, à l’image de son univers, où l’intime tutoie l’universel avec une grâce feutrée.

vice E roi – L’échec n’existe pas

Le duo vice E roi, originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean et installé à Montréal, nous offre une nouvelle plongée dans leur univers pop-orchestral avec L’échec n’existe pas, dernier extrait de leur nouvel EP Lendemain de conquête dévoilé le 6 juin.

En featuring avec le rappeur français HYLJayana Auger et Guillaume Lessard livrent une chanson taillée pour les cœurs cabossés et les rêveurs lucides. Portée par des arrangements amples et une écriture vulnérable sans jamais sombrer dans le pathos, L’échec n’existe pas poursuit l’élan initié avec FIls de rien : une quête de rédemption et de reconnaissance de soi, où le soutien mutuel devient l’armure la plus solide.

Cette chanson nous rappelle que tomber n’est pas un affront quand on sait se relever à deux. Entre gravité, dérision et un flow incisif signé HYLvice E roi continue de bâtir des ponts entre la pop urbaine, l’orchestral et le storytelling touchant, confirmant leur place à part dans le paysage musical québécois. 

Copycat – Open bar 

C’étaient elles nos préférées des Inouïs 2025 du printemps de Bourges. Pourquoi ? On ne saurait trop dire. Peut-être que cela tenait à une manière d’occuper la scène ; peut-être à une façon de jouer avec une innocence feinte – deux filles, une en bleu, une en rouge, avec ce qu’il faut de chorégraphie tête à gauche, tête à droite, et puis, par contraste, leurs chansons lucides et révoltées. Le dernier single en date du groupe est consacré à un personnage fictif, presque un concept : le jean michel open bar. Pas tout à fait un chanteur inconnu de la compil’ de Kad et Olivier, c’est hélas plutôt un individu commun, un lourdingue qui n’a honte de rien et que tout le monde a croisé mille fois.

Dans la chanson alternent les citations façon « donne la parole au beauf de ta soirée » et l’écriture à la première personne (« maquillée ou pas / c’est toujours non mon gars »). Dans la lyric video réalisée par Nicolas Steib et Yann Charliquart, on retrouve l’euphorie des concerts et celle des moments partagés, comme un joli contraste avec la médiocrité des jean michel open bar. 

Arrivé au bout de la vidéo, on se dit qu’on commence à comprendre pourquoi on aime tant Copycat. C’est parce que, en les voyant, en les écoutant, on se sent pris d’une joie très étrange. Le monde est rempli de gens médiocres, c’est vrai. Mais aussi de gens révoltés joyeusement. Et ça, c’est beau. 

La Nuit Américaine – Apprendre à nager

Cette semaine, c’est le grand bain pour La Nuit Américaine. Avec Apprendre à nager, le duo parisien dévoile une chanson aux accents eighties, qui parle d’absence, de deuil et de reconstruction. Ce moment fragile où l’on a touché le fond (de la piscine ?) et où il faut réapprendre à flotter, à respirer et à avancer.

Porté par des synthés rétro et des drums très new wave, le morceau marie une nostalgie toute douce à une écriture plus sombre et très contemporaine. C’est à la fois dansant et mélancolique, lumineux et intime : ce savant mélange que La Nuit Américaine affine avec toujours plus de justesse et de finesse.

Le visualizer, signé Fleur Niquet, est un véritable hommage à l’univers surréaliste. On navigue quelque part entre Marcel Duchamp et Man Ray, le tout passé à la moulinette VHS sur une vieille télé oubliée. Inspiré des collages dada et du motif du cyclope dans l’art – figure de l’artiste et de son regard sur le monde, il fait écho au morceau lui-même : un œil qui voit autrement, et qui apprend à reconstruire.

Apprendre à nager nous embarque dans un courant à contretemps et nous donne furieusement envie de découvrir la suite. Vivement le 20 juin, date de sortie de leur nouvel EP !

Shame – Cutthroat

C’était ça la clé du bonheur, sentir shame revenir vibrer dans nos tympans. Deux ans et demi après Food for Worms, le groupe frappe à nouveau avec un coup de poing sonore et visuel. Cutthroat, premier extrait de leur album éponyme attendu le 5 septembre, claque comme une gifle salutaire.

Le single déploie un chaos addictif, où la rugosité se pare d’une touche pop très furtive, presque trahissant la violence crue pour mieux la sublimer. Des images puissantes traversent les paroles : femmes nues tombant du ciel, armées antiques dénudées se battant dans la poussière, autant de métaphores d’une humanité à nu, en lutte entre désir, pouvoir et mort.

C’est un cri primal, une interrogation lancée sur le pourquoi ne pas faire ce qu’on veut, quand on veut. Une liberté brute défiant l’absurde d’une existence déjà vouée à disparaître. Ce refus de l’immobilisme, cette rage contre la passivité et la douleur sourde qui engourdit donne à Cutthroat une urgence presque viscérale et vitale.

L’attente s’annonce rude. L’été deviendras un temps suspendu, un espace où chaque écoute seras un acte de résistance, où la frustration de ne pas avoir l’album complet aiguise l’envie. Pourtant, cette tension, loin d’éteindre la flamme, la nourrit. Elle prépare le terrain pour une explosion promise à la rentrée. Le groupe ne fera pas que revenir, il revendiquera sa place avec une intensité renouvelée.

Nous sommes prévenus, la tempête approche et il faudra savoir l’attendre, le regard fixé sur l’horizon, la rage au ventre. N’oublions pas que shame est de retour, et ça soulage.

Frankie Cosmos – Pressed Flower

Nous entrons dans l’album comme nous entrouvrons un cahier que nous croyions perdu : il y a une odeur de pages refermées trop longtemps, un souvenir encore chaud entre les lignes. Pressed Flower ouvrira Different Talking, le troisième et probablement dernier single avant la sortie de l’album prévue le 27 juin. Cette entrée lumineuse, presque légère en apparence, dévoile un cœur qui porte la trace invisible d’un passé figé.

Nous avançons sur un rythme simple, presque enfantin, qui cache un poids plus profond. Une empreinte persiste, celle d’un amour désormais fossilisé, à la fois présent et absent, doux et douloureux. La chanson déploie cette tension subtile entre la fragilité du souvenir et la force tranquille du détachement. La douleur n’est ni criée ni dissimulée, elle se mêle au décor comme une poussière sur la peau, difficile à enlever mais intégrée.

Sous cette lumière solaire se dessine un départ, une fuite lente plutôt qu’un adieu explosif. Il y a dans ce morceau la douceur d’une acceptation, celle de l’après, cette période où les blessures ne saignent plus mais laissent leur empreinte. L’image est celle d’un monde qui continue à tourner, entre mélancolie et petites joies, entre mémoire et renouveau.

Cette sensation est portée par une atmosphère qui rappelle les errances d’une vieille dame dans les rues animées d’une ville : accueillir ce qui vient, trouver de la beauté dans l’ordinaire, et garder un sourire même au cœur des jours compliqués.

Barbara Carlotti – Roma Amor

Après avoir chanté fort son amour pour la Corse dans un album dédié, la chanteuse Barbara Carlotti rend hommage à Rome avec Roma Amor. Plus précisément, avec ce titre, l’artiste évoque son amour pour la ville italienne et comment cette dernière ouvre son cœur : « Ici, l’amour se réinventera, oh réinvente moi, oh réinvente moi ». 

Barbara Carlotti sample des paroles en italien, chante quand elle ne récite pas des mots en spoken word. Une manière de chanter qui la caractérise, avec une musique très pop, variété et entrainante.

A propos de ce morceau elle explique : « Rome et l’amour s’y répondent, s’y renversent. La chanson est une invitation à réinventer l’amour — à le faire vibrer autrement, plus grand, plus vaste. À retomber amoureux, oui, mais au sens large : de la beauté, du vivant, d’un geste, d’une lumière qui traversent l’histoire. À retrouver la vibration de la lumière dans les jardins, en haut de la tour, tomber en amour… ». 

Elle tourne clip avec Simon Vanrie (Clou, Francoiz Breut, Dominique A, Julia Jean-Baptiste…) à la Villa Médicis de Rome. Barbara Carlotti réveille les statues avec Roma Amor, et parfois en tombe sans doute amoureuse…

LemonRose – Best Friend

Plein de choses changent dans la vie, mais d’autres sont immuables. La qualité du Beaujolais nouveau, un Espagnol qui domine le tennis sur terre battue, et évidemment, le thèmes du Rock’n’roll. Les amoureuses et les copains, éternels sujets qui, du Texas au Nord-Pas-De-Calais, trouveront toujours des échos. 

LemonRose ne fait pas exception et nous parle dans Best Friend du conflit qui peut exister entre relations amoureuses et amicales, la place que prend chacune des deux. Ces Lillois l’expliquent dans leur Rock et l’illustrent par un clip tout en images bien VHS, bien à l’arrache qui montrent des moments de vie entre potes (celles et ceux qui fréquentent la capitale des Flandres reconnaîtront d’ailleurs bon nombre de lieux emblématiques).

THEODORA – FASHION DESIGNA

La mise en scène d’une prise de pouvoir

Avec Fashion Designa, Théodora ne fait pas dans la demi-mesure. “#BiggerIsBetter donc j’reviens avec un plus gros clip.” La promesse est tenue : le morceau, sorti le 4 juin, dépasse déjà les 400 000 vues et grimpe dans le top 3 des tendances musicales sur YouTube. Mais au-delà de la performance chiffrée, c’est surtout une affirmation artistique assumée.

Sous la direction de Melchior Leroux, le clip emprunte autant à l’univers des années 80 qu’à celui des défilés haute couture. Les couleurs explosent, renforcées par un grain d’image qui accentue l’esthétique rétro, les décors prennent de la place, et les effets visuels – parfois surprenants – participent à une ambiance presque théâtrale. La caméra suit Théodora dans un ballet visuel entre zooms, coupes franches et mouvements saccadés. Par instants, on pense à un film de Tim Burton : étrange, séduisant, même parfois, un peu dérangeant. Tout autour, le décor est pensé jusqu’au moindre détail : danseuses dirigées par Kyf Ekamé, stylisme et coiffure unique, et même un dresseur de chien crédité au générique. Pas d’erreur possible : ce clip a été conçu comme une œuvre à part entière, où chaque choix contribue à la narration d’une artiste qui revendique son autorité visuelle et musicale. Avec Fashion Designa, Théodora ne fige rien : elle compose une œuvre mouvante, une vision forte qui traverse les codes et les époques.

EKKSTACY – If I Had A Gun

Est-ce que l’artisite canadien nous honore une nouvelle fois d’une chanson mélancolique et puissante ? Oui. Il revient à ses origines plus rock, plus emo et c’est ainsi qu’on le préfère. Sa petite boule faciale d’enfant mignon et malheureux colle tellement à ce style.

Le clip apporte un brin d’humour. EKKSTACY est en plein vagabondage dans une prairie.  Il découvre le corps d’un chevalier. Curieux et pas malin, il lui pique son épée. Un course poursuite ubuesque s’entame enfin un final mystique.