SYML transforme le changement en refuge apaisant avec Nobody Lives Here

Pour de nombreuses personnes, le changement et l’inconnu sont vecteurs d’angoisse et de résistance. Pour Brian Fennell, l’homme derrière le projet SYML, ces bouleversements constituent au contraire une source d’inspiration inépuisable. Dans son troisième album Nobody Lives Here, l’artiste de Seattle nous offre une collection de onze mélodies réconfortantes qui agissent comme un baume sur les blessures du temps qui passe.

Syml propose une introduction aux changements

Au fil de notre existence, nous sommes tous confrontés à des périodes de transition, parfois douces, parfois brutales. C’est précisément ce thème que SYML explore dans son nouvel album Nobody Lives Here. L’an passé, l’artiste a choisi de puiser son inspiration dans les événements marquants de sa vie, s’offrant ainsi un véritable exercice d’introspection. De cette prise de recul sont nés des textes sensibles sur le fait de grandir, sur l’intimité, sur nos peurs les plus profondes ou encore sur la fuite du temps.

SYML aborde ainsi des étapes universelles de la vie, dans lesquelles nous pouvons tous nous retrouver. Si certains pourraient voir en ces thématiques une forme de mélancolie, l’artiste lui y trouve paradoxalement une source de joie. « Parler de soi dans une chanson triste, c’est parfois le meilleur moyen de se sentir vivant« .

De l’éphémère à l’apaisement : itinéraire d’un album

A100, la pièce introductive de l’album ne se contente pas de planter le décor. Elle nous introduit un écosystème dans lequel chaque élément agit comme une métaphore des émotions abordées tout au long de l’album. En seulement 38 secondes, nous sommes d’ores et déjà plongés dans le thème central de l’album : l’éphémère.

Avec Carry No Thing, SYML nous rappelle que l’amour est une arme face à l’effondrement et le monde dans lequel nous vivons. Cette chanson porteuse
d’espoir, souligne qu’avec la bonne personne à nos côtés, la vie devient tout de suite bien plus jolie.

Plus qu’une évocation du chagrin, The White Light of the Morning explore la frontière entre rêve et réalité dans le processus de deuil. Chaque larme, chaque respiration, chaque battement de cœur est perceptible durant ce morceau. Ici, l’idée n’est pas de nous évoquer de la souffrance, mais de finir par nous convaincre qu’à chaque lever du jour il y aura toujours de l’amour.

Contrairement aux chansons sur les ruptures qui idéalisent le passé ou diabolisent l’ex-partenaire, SYML adopte une approche différente avec Heartbreakdown : nous faire entendre qu’une rupture n’est pas un chapitre, mais un fantôme qui nous hante. L’artiste ne cherche pas à ouvrir une plaie antérieure chez l’auditeur. Au contraire, il nous prouve qu’un sujet douloureux a la capacité de devenir magnifique, lorsqu’il est porté par un timbre et des mots transperçants.

L’album se termine avec Nobody Lives Here, symbolisant la fin d’un rêve dont on ne souhaite pas se réveiller. Ce titre ne nous laisse pas sur une note de désespoir, mais plutôt sur un sentiment de calme et de compréhension.

Une étreinte musicale à l’épreuve du temps

Nobody Lives Here est bien plus qu’un album : c’est une main posée sur l’épaule, une mélodie qui murmure « je comprends » quand les mots manquent. SYML ne nous donne pas de leçons sur le changement, il s’assoit simplement à nos côtés dans le noir, une guitare à la main, et partage ses propres cicatrices transformées en lumière.

SYML sera en concert le 21 octobre au Trianon à Paris.

Rédaction : Mélody Duna

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