ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. A l’occasion de la sortie de son premier EP, Lucille Mille nous fait découvrir ses influences musicales.

James Blake – Lullaby for my insomniac
J’ai découvert James Blake avec son album Overgrown, sorti en 2013, et depuis, je n’ai jamais cessé d’être fascinée par son incroyable voix et son
approche des textures électroniques.
Ce qui me touche profondément chez lui, c’est la manière dont il explore les sonorités des synthétiseurs pour créer des ambiances intimes et fragiles, sans jamais perdre en intensité. J’ai choisi cette chanson parce qu’elle incarne parfaitement cette alchimie : la richesse du son du synthé couplée avec l’écriture de la voix qui créent une émotion à la fois délicate et très intense.
Lizzy McAlpine – Give Me A Minute
Ce morceau est le titre éponyme de son tout premier album, celui avec lequel j’ai découvert Lizzy McAlpine. J’ai tout de suite été touchée (et le suis toujours
depuis) par sa manière d’écrire : sincère, fine, toujours juste.
Elle a dans sa voix cette fragilité pleine d’émotion, mais aussi une précision et une maîtrise impressionnantes que j’adore. Elle m’inspire beaucoup dans l’écriture de ses guitare / voix et de ses chœurs.
Bon Iver – Hey ma
Bon Iver a toujours été pour moi une référence incontournable dans l’indie folk.
Il y a quelque chose d’unique dans sa manière de mêler la simplicité acoustique à des textures plus expérimentales, sans jamais perdre cette émotion brute si spéciale.
Sa musique m’a énormément marquée, dans sa façon d’écrire et d’interpréter, que dans ses arrangements très organiques. C’est un univers qui m’inspire, qui me ramène à l’essentiel, et qui me rappelle à quel point la vulnérabilité peut être une force en musique. J’ai choisi Hey Ma parmi tous ses morceaux car c’est un des premiers covers que j’ai appris au piano et au chant, c’est un morceau que j’adore et auquel je reviens souvent.
Flavien Berger – Pamplemousse
Flavien Berger est pour moi une grosse inspiration d’écriture en français, et de recherche de textures dans les sons qu’il utilise. Sa manière de mêler poésie,
synthés flottants et naïveté m’inspire beaucoup; il réussit à faire coexister l’intime et l’expérimental d’une façon très instinctive. Il a une liberté dans la création qui me parle beaucoup.
Ben Wendel – July
J’ai toujours écouté du jazz à la maison depuis petite, mais The Seasons de Ben Wendel est le premier album de jazz qui m’a profondément touchée et qui m’a vraiment parlé. Il y a dedans les tous premiers relevés de jazz que j’ai fait, dont July, qui m’ont donné envie de quitter le classique et d’aller voir ailleurs. Il a une rigueur technique incroyable, et cette manière unique de mélanger complexité rythmique et sens de la mélodie très présent, sans jamais tomber dans la démonstration académique.
Que ce soit dans ses compositions ou dans ses improvisations, tout est toujours très vivant, très incarné. Il m’inspire à repousser mes propres limites, chercher des formes nouvelles, tout en restant connectée à quelque chose de profondément touchant.
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Crédit photo : Arielle Capella Bettini