Le festival ODP célébrait ses dix ans du 12 au 15 juin, toujours fidèle à sa mission : venir en aide aux orphelins des sapeurs-pompiers. Si la météo s’est montrée capricieuse — entraînant l’annulation des soirées de mercredi et vendredi — elle n’a en rien entamé la ferveur des bénévoles, ni l’enthousiasme d’un public venu en nombre célébrer ce rendez-vous familial et solidaire.
La chaleur humaine a ainsi vite pris le relais du soleil, et la convivialité du festival a réchauffé les cœurs. La Face B était présente samedi, pour une journée où les sourires ont enfin retrouvé les rayons du soleil. Au programme : Jérémy Frérot, très attendu à domicile, et Lamomali, qui lançait à Talence la toute première date d’une tournée prometteuse. Retour en images sur une journée de fête, de partage, de danse et de musique, fidèle à l’esprit d’ODP.

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En 2025 – Le Festival ODP a 10 ans! L’objectif principal de l’Œuvre des Pupilles est d’assurer un soutien moral et financier à tous les enfants dont le parent sapeur-pompier est décédé. L’association accompagne ainsi les orphelins jusqu’à leur entrée dans la vie active, voire tout au long de leur vie. Grâce aux organisatrices et organisateurs, mais aussi aux 900 bénévoles du festival, la ville de Talence continue d’accueillir chaque année ce Festival fait de musiques, de rencontres, mais surtout de générosité et d’humanisme.
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Lamomali, tel un soleil qui brille de mille feux. Samedi affichait complet à ODP, et pour cause. En effet, en tête d’affiche, Lamomali, le projet vibrant porté par -M- (Matthieu Chedid) et Fatoumata Diawara, a littéralement transformé le parc Peixotto en scène de fête solaire. Fusion d’afrobeat, de rock et de poésie malienne, le collectif a livré un concert aussi généreux qu’électrisant.












Dès les premières notes de « Totem » ou « Je suis Mali », le ton était donc donné. Un hommage puissant aux racines maliennes, nourri d’arrangements métissés et d’une énergie profondément fédératrice. À leurs côtés, une formation de haut vol. Corentin Pujol aux claviers, Max Garoute à la batterie, et Sidiki Diabaté, fils du légendaire Toumani Diabaté, dont l’aura spirituelle planait sur la soirée. Le groupe lui a ainsi chanté plusieurs chansons comme une offrande joyeuse. Entre respect, émotion et gratitude, sous les reflets d’un magnifique Totem scintillant dressé sur scène.
Autre arrivée remarquée : Lubiana, chanteuse et joueuse de cora belgo-camerounaise, est venue enrichir encore la dimension chorale et voyageuse du projet. Lamomali est une véritable odyssée musicale entre Bamako et Talence. Ce concert a été ponctué d’improvisations poétiques, d’envolées instrumentales, et d’une complicité palpable avec un public conquis.
Parmi les instants suspendus, une reprise inattendue de « Un Autre Monde » a créé un moment de grâce hors du temps. Dans une ambiance explosive, les versions façon Lamomali de « Je Dis Aime » et « Mama Sam » ont embrasé la foule : cris, chants, danses… ODP vibrait de toutes ses forces.












Cerise sur le gâteau : la soirée a aussi été marquée par l’annonce officielle des nouveaux parrains et marraine du festival. M et Fatoumata Diawara ont été chaleureusement accueillis dans la famille ODP. Ils incarnent ainsi à merveille les valeurs de solidarité et d’humanité qui animent l’événement depuis dix ans.
Parmi les moments forts hors scène, Hervé, parrain officiel, a une nouvelle fois marqué les esprits par sa générosité et son sens du show. Fidèle à lui-même, à la fois accessible, drôle et profondément engagé. Il a traversé la foule avec un casque de pompier vissé sur la tête, déclenchant sourires et applaudissements. Un clin d’œil plein de malice à la cause qu’il défend avec ferveur depuis plusieurs années. Une manière bien à lui de rappeler que solidarité et fête peuvent aller de pair.
Jean‑Claude Camus, figure emblématique du monde du spectacle et fervent soutien du festival, est venu saluer l’équipe et réaffirmer son attachement à l’ODP, un événement qu’il accompagne avec bienveillance depuis ses débuts.






Jérémy Frérot, les racines et le cœur
Habitué du festival et désormais figure familière de la scène Peixotto, Jérémy Frérot a fait une arrivée aussi dynamique que chaleureuse, porté par l’attachement sincère qu’il entretient avec l’ODP. Généreux et souriant, il a immédiatement embarqué le public dans son univers, où se mêlent douceur, engagement et communion.



Originaire de Bruges, à quelques kilomètres de Talence, l’enfant du pays jouait presque à domicile. Ses chansons ont résonné fort dans le parc, reprises en chœur par une foule conquise. Une écriture qui rassemble, portée par un amour constant des autres, de la nature et de la mer — autant de thèmes qui traversent ses albums solos.



Sur scène, entre émotion et spontanéité, il a su créer un véritable moment de complicité, évoquant l’écologie, l’océan. Ses engagements personnels et ses choix de vie, loin des artifices resonnent. Une prestation sensible, authentique et lumineuse, à l’image de son parcours. Un set à la fois intime et ouvert sur le monde. Un public touché en plein cœur venu aussi pour ça : écouter, chanter, et se sentir un peu plus vivant.
Malgré une météo peu clémente, ces dix ans du festival ODP ont été une réussite. Cette édition 2025 a prouvé que l’âme du festival est plus que jamais vivante.
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