Chez La Face B, on adore les EP. On a donc décidé de leur accorder un rendez-vous rien qu’à eux, dans lequel on vous présentera une sélection d’EP. Aujourd’hui, on s’intéresse aux EP de Getdown Services, d’ORDER89 et de Gwendoline.
Getdown Services – Primordial Slot Machine
Le duo british Getdown Services formé par Josh Law et Ben Sadler a repris du service pour sortir son nouvel EP Primordial Slot Machine. Un objet court qui tient sur 6 pistes.
La première intitulée Provide me your name place l’humour au cœur du projet, musicalement c’est totalement cosmique. Plus chill, plus dude à la Big Lebowski, c’est Chrysalis. On se laisse porter, tranquillou bilou voire pépouze comme dirait l’autre. En somme, un morceau sans prise de tête. Et ça gagne en force avec James Bay’s Hat. On sort des sons de l’espace pour quelque chose de plus terrien, ça roule sa bosse, ça s’implique plus et on s’aventure en terres quasi hip-hop, un morceau qui ne manquera pas de faire bouger quelques têtes.
Eat quiche, Sleep, Repeat nous fait basculer dans un esprit plus dansant, oldie but goodie. Un cachet retro qui nous pousse à esquisser quelques petits pas de danse, c’est si groovy ! God bless, hommage cynique à M&S (Marks & Spencer ndlr) s’inscrit dans ce prolongement groovy. L’objet court s’achève sur Drifting away que nous nous voyons bien écouter sur la route des vacances, laissant les emmerdes sur le bord de la route et au volant de la Ford Mustang rouge – qu’on n’a pas, puisqu’on n’a même pas le permis -.
Les gars de Getdown Services nous ont comblé avec Primordial Slot Machine, on va probablement se rencarder à l’occasion de leur retour à Paris le 9 décembre prochain au Trabendo.
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ORDER89 – Des illusions
Vous êtes l’ordre, nous sommes l’ordre, gloire à l’ordre ! Telle est la devise des enfants terribles ORDER89 dont le projet s’est recentré autour de Jordi Rodriguez et Flavien Gaubert qui évoluent géographiquement à distance (le premier est à Bordeaux, le second à Marseille). Des illusions – que nous lirons autant en un seul mot qu’en deux quand on connait leur univers – est un nouvel objet musical ultra court qui confirme que le groupe renoue avec les sonorités d’une coldwave d’antan.
Labyrinth – dont nous vous parlions il y a quelques semaines – ouvre un bal introspectif à la tension grandissante. Ce retour aux sources froides se confirme notamment sur Fantôme qui s’imprègne des meilleurs parfums curiens que nos oreilles affectionnent terriblement, le son cristallin de la guitare n’est pas sans rappeler Indochine à ses débuts – ce qui ne nous scandalise en rien, soyons honnêtes là-dessus -, les machines de Flavien s’enflamment pour mieux nous attraper. Avec Passage, la noirceur se retrouve dans la plume à la Daisybox et on adore ces synthés qui font monter le morceau en puissance dans son final.
L’album Brûle a laissé des cendres sur lesquelles ORDER89 a choisi de danser avec brio. Les gars, on vous attend, ce n’est qu’une question de temps !
Gwendoline – Pach&Ker | Sessions
Pour clôre ce Format Court, on a décidé de parler d’un projet de nos bretons préférés : Gwendoline. Ils ont beau poursuivre leur tournée, ils ont couvé un projet parallèle : Pach&Ker – Sessions. Lancé par Astropolis Organisation en partenariat avec les Foyers de vie finistériens Don Bosco de Pen Ar C’hoat et Kervallon qui accompagnent des personnes en situation de handicap, ce projet inclusif avec quatorze résidents – Monique, Céline, Charlotte, Nolwenn, Stéphanie, Virginie, Danis, Stéphane, Cyril, Jérôme, Manoel, Mikaël, Marc et Roger – a été mené à bien pendant un an et demi. Six morceaux ont émergé !
Le cynisme est mis de côté pour des petits fragments de pur bonheur. Les morceaux se révèlent spontanés, font écho à la culture bretonne où l’on clame « chouchen à volonté ».
Niveau instrumental on retrouve les ingrédients préférés du duo agrémentés de maracas sur Tout va bien notamment. Brest New-York est un morceau qui aurait pu voir le jour dans les années 80 ! Dans Crooner on retrouve un synthé froid qu’affectionne le duo. Sur l’introduction de Toc-Toc qui est là, on sent que les artistes d’un jour se sont sincèrement bien amusés en véritable interaction avec la rythmique, le morceau laisse une place à l’improvisation.
A quand les vacances interroge sur le désir de s’évader un peu hors du foyer, chacun des résidents allant à des endroits plus ou moins éloignés. Sans une once de jalousie, il y a une profonde bienveillance dans les répliques entre résidents notamment « Très important la crème solaire », il y a ceux qui sont heureux de pouvoir aller manger du saucisson. Cours est notre petit préféré tant sur le plan purement musical que ce qu’il raconte. Avec les différentes techniques d’évasions évoquées par les résidents et cette mélodie qui invite à aller de l’avant.
Un projet sensible qu’il faut absolument découvrir ! Et puis… Si Gwendoline vous manque, ça fait passer le temps jusqu’aux prochaines retrouvailles. L’objet inédit est introuvable sur les plateformes de streaming, nous vous partageons le lien YouTube mais vous pouvez également le retrouver sur le Bandcamp du duo.
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