ADN #1034 : Guesney

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Guesney a sorti le remix de son premier EP Sentinelle(s) cet été et sera en concert le 8 octobre à la Péniche Antipode à l’occasion du Beside Festival. Il nous révèle aujourd’hui ses influences.

Visage – Fade to Grey

On commence par le meilleur morceau de pop de l’univers (ahah) que j’ai beaucoup entendu gamin via mes parents. 

Dansant, percussif, mélancolique comme j’aime. L’alternance des voix homme-femme, français-anglais, le kick, et surtout la ligne de synthé hypnotisante. Je rêve de pondre ce genre de tube ultime un jour !

Alain Bashung – C’est comment qu’on freine 

Chef d’œuvre du rock français Play Blessures c’est l’album qui m’a fait sérieusement aimer Bashung en m’emmenant au-delà de ses tubes radios. A la première écoute, il faut être un peu accroché, pour recontextualiser certains morceaux ont fini dans Le Cimetière des Voitures, un téléfilm Antenne 2 genre Mad MaxBashung joue le rôle de Jésus, rien que ça. 

Le morceau d’ouverture C’est comment qu’on freine annonce la couleur : boîte à rythme tendue, guitares reverberées et surtout paroles nonchalantes qui sont, je trouve, des punchlines avant l’heure… Tout me parle dans cet album dont l’ombre plane sur mon EP Sentinelle(s).

Jamiroquai – Planet Home

A priori, pas grand chose à voir avec ce que je fais mais Jamiroquai est mon premier grand amour musical ! Encore aujourd’hui je trouve qu’on sous-côte Jay Kay, autodidacte avec une grosse capacité à produire des morceaux qui restent en tête. Pour ma part, je les connais tous et je ne parle même pas des faces B, bootleg et autres exclus japonaises.. 

Difficile de croire que mon amour pour le synthé basse vienne de Jamiroquai qui n’en sont pas les plus grands utilisateurs et pourtant ! Ce son caractéristique de la fin des années 90 début 2000, très gras mais avec un peu d’aigus. Et pas de l’infra qui va direct dans les côtes, j’ai horreur de ça ! 

Aujourd’hui Guillaume (le bassiste en live) joue avec des sons similaires sur scène pour mon plus grand bonheur !

Je recommande vivement la version live Woodstock 99 où Jay Kay est au sommet de son art de frontman.

Space Art – Watch It 

Groupe dont on ne parle pas assez en France à mon goût, je me souviens avoir acheté le vinyle dans une foire sans connaître. Juste parce que la pochette m’amusait. Outre la deuxième track où je reconnais le sample d’Oxmo Puccino sur Slow Life, il y’a ce Watch It qui me téléporte toujours autant. 

L’association batterie / synthé marche de fou, c’est un truc que j’ai essayé de recréer sur la fin de Morceau Optimiste, avec plus ou moins de succès (rires).

Grand Blanc – Nuit des temps 

Saint-Malo, Route du Rock 2023, on arrive à la plage où des concerts sont organisés l’après-midi, ici celui de Grand Blanc dont le virage folk/ambiant a peut-être un peu clivé. 

Avec Samuel (guitariste live du projet) on décide quand même d’aller se caler devant le concert et on se prend une vraie claque. Malgré le chant en français, la voix est une texture à part entière qui s’intègre hyper bien au son onirique du groupe. J’ai l’impression que ça se trouve peu dans l’Hexagone. Peut-être dans certains albums expé de Jean-Louis Murat

Je ne suis pas du genre à tenir la jambe des artistes mais si je rencontre Grand Blanc un jour j’aimerais bien leur dire à quel point ce concert et cet album ont compté dans ma vie de musicien.

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