(EXCLU) Lux Griffith – Bruised Knees

Compositeur, écrivain, comédien – Jordane Sagot, aka Lux Griffith ne manque pas de talents. Et cela ne fait aucun doute quand on découvre son tout nouveau clip (le deuxième seulement !), dans lequel des danseur.euse.s occultes côtoient des tableaux de grand·e·s peintres. Voici donc, en exclu, le clip de Bruised Knees, avant la sortie le 7 novembre de l’EP People Are People To People.

L’univers décalé de Lux Griffith

C’est déjà la deuxième fois que vous entendez parler de Lux Griffith sur La Face B. Et ça tient de l’exploit quand on sait que l’artiste nantais n’en est qu’à son deuxième morceau. Les lecteur·ice·s les plus assidu·e·s se souviendront sans doute du clip de People are people to people dont on vous parlait ici. Il jouait alors un employé d’open space se retrouvant mystérieusement couvert de fleurs multicolores. Celles-ci n’étant pas du goût de son boss velu, s’en suivait une session de cache-cache dans des bureaux dignes de The Office. Un scénario bien perché pour un premier clip franchement réussi. Le premier d’une longue série, semble-t-il.

Crédit photo : @piinova

Hématomes bleus et fleurs rouges

Puisque voici, sans plus attendre, Bruised Knee. Deuxième titre de l’EP à venir en novembre, paré lui aussi d’une vidéo à la réalisation remarquable signée Yohan Gérard. Dans un style tout à fait différent du premier – plus sombre, mais tout aussi décalé à sa façon.

L’image s’ouvre sur Lux Griffith, figé dans un manteau de fleurs bleues et blanches. À ses pieds, une troupe masquée et immobile se met peu à peu en mouvement au rythme de la guitare. S’engage alors une course poursuite dans le sublime Musée des Arts de Nantes. Fragilisé par ces créatures masquées qui semblent vouloir sa peau, l’artiste saigne et de ses plaies naissent des fleurs rouges – ça vous rappelle quelque chose ? Il chante tout de même que les bleus sur son corps sont en train de disparaître, laissant planer une pointe d’espoir.

Un grand écart maîtrisé

Sur une électro-pop douce mais rythmée, on assiste à une sorte de rituel chorégraphié au beau milieu de tableaux de maîtres. En termes cinématographiques, on pourrait dire qu’on passe d’un Gondry à un Eyes Wide Shut de Kubrick (version soft tout de même), d’un clip à l’autre. C’est ce qu’on appelle un grand écart. Et force et de constater que Lux Griffith et Yohan Gérard s’en sortent dans les deux genres.

Enfin, dans ce grand écart, on arrive déjà à noter une cohérence d’ensemble. L’omniprésence des fleurs déjà, qui symbolisent les blessures, mais aussi ce qui nous rend humain dans un monde aseptisé. La thématique des monstres également, traitée parfois avec humour, parfois de manière plus inquiétante. 

En tout cas, on vous invite à vous plonger dans l’univers protéiforme de Lux Griffith, dont l’EP People Are People To People sortira le 7 novembre.

Pour les plus impatient·e·s et/ou amateur·ice·s d’Art, on a un petit jeu bonus à vous proposer, histoire de faire passer le temps. Trouver un Courbet, un Henner et un Ingres dans le clip. Rien à gagner à la clé, si ce n’est la satisfaction de faire mieux que la personne ayant rédigé cet article. Et d’écouter en boucle le nouveau morceau de Lux Griffith bien sûr. C’est cadeau.

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