Tout l’été, on a dansé avec la GROSSE MAISON de Super Plage. On avait eu le plaisir de le rencontrer lors de notre passage aux Francos de Montréal. On a échangé de son nouvel album, de house, de voix féminines, de culture et de maison, forcément.

La Face B : Salut Jules, comment ça va ?
Super Plage : Ça va relativement très bien, des petits soucis par-ci par-là, mais à 95% très bien, je dirais.
LFB : Tu as une double actu aux Francos de Montréal : La Traversée et ton concert solo. Tu le sens comment le concert de ce soir et comment tu as vécu le concert d’hier ?
Super Plage : J’ai tellement bien vécu le concert d’hier. Honnêtement t’sais, là faut-il que je me remets dans le monde réel et mon spectacle à moi, mais on dirait que je n’étais pas tout à fait prêt cette semaine. Je pensais plus me pratiquer, pis finalement je pouvais pas sortir de la belle bulle qu’était la traverser. Je voulais pas oublier les chansons des autres. Fait que là, c’est à l’instant même que je redeviens Super plage à temps plein et que j’attaque le spectacle de ce soir avec beaucoup d’enthousiasme.
LFB : Ce soir, tu es tout seul sur scène c’est ça ? C’est quelque chose de nouveau pour toi ?
Super Plage : Oui. J’ai déjà fait un espèce de demi-DJ set, demi-show solo, mais un vrai show solo j’ai jamais fait ça sous le nom Super plage. Donc ça fait plusieurs années. Je suis quand même fébrile.
LFB : C’est le bon moment pour expérimenter aussi je pense.
Super Plage : Oui, c’est un contexte particulier pour expérimenter. Tu sais c’est pas un petit bar le dimanche soir, mais en même temps on va savoir tout de suite si ça fonctionne ou non.
LFB : J’ai l’impression que le public ici est beaucoup plus bienveillant que chez nous en France.
Super Plage : Je ne connais pas votre public, donc je ne veux pas l’insulter avant même de le connaître, mais le public ici est excellent. Je dois dire que dans les meilleurs publics que j’ai eus, c’est des premières parties d’artistes français comme Bon Entendeur et Miel de Montagne. J’ai trouvé les gens très ouverts et investis dans ma musique, même s’ils ne me connaissaient pas avant. Pis bah t’sais je remercie tous les gens qui font ces excellents bookings-là, de me mettre devant un public qui aime un artiste qui me ressemble un petit peu. Pis bon qui a des chances de m’aimer. Je trouve que c’est tout le temps un choix judicieux qui me fait très plaisir.
LFB : On est là pour parler de ton album, qui vient de sortir. Il s’appelle GROSSE MAISON. Moi j’aime beaucoup ce titre et je me demandais si tu avais l’impression que c’était un peu à ce jour ton projet “le plus personnel” ?
Super Plage : Je ne crois pas que c’est le plus personnel du tout. Je pense que c’était le précédent. Celui-ci est un peu moins… J’avoue qu’il est par moments introspectif, mais il est très universel dans le sens où il y a des gens qui viennent chanter leur histoire à travers tout ça. Donc je ne dirais pas que c’est le plus personnel, mais c’est celui dans lequel j’ai mis le plus d’énergie et de temps, du moins.
LFB : C’est ce que j’allais dire, il y a une ambivalence entre justement les morceaux collectifs qui sont plus légers et enlevés et certains morceaux quand toi tu chantes tout seul qui sont beaucoup plus introspectif. Notamment 1990, qui est le morceau le plus écrit de l’album et qui est vraiment une plongée intime dans ton expérience personnelle.
Super Plage : Oui, absolument, pis c’est vrai que moi-même, des fois je le fais comme ça parce que je le sens, pis ça se passe bien.
Par contre, c’est peut-être un peu dur à définir. Tu sais maintenant Kaytranada, lui c’est clair, c’est quelqu’un d’autre qui chante, pis le commun des poètes font leur propre truc. C’est vrai que ça me place dans une espèce de drôle d’entre-deux, mais comme j’ai déjà mentionné, je trouve ça dur de faire écouter… Pas tout le temps, mais c’est un peu dur de faire écouter un album complet de 14 chansons à quelqu’un de nos jours. On dirait que souvent, après quelques chansons, on se dit «Ah oui, ça me fait penser à ça, veux-tu que je te montre autre chose ?». Ce qui fait que j’ai un peu essayé de faire l’album comme une playlist qui change un peu de style, de voix, etc. Ce n’est sûrement pas le plus cohérent, mais j’aime l’espèce d’unicité que toute cette folie là donne à l’ensemble.
LFB : La cohérence elle est dans le son je trouve. Tu peux te permettre de créer des histoires très différentes à chaque chanson si le son est cohérent. Il y a des gens où c’est le texte qui est cohérent et pas la musique. Là c’est un peu l’inverse je trouve, dans la façon dont c’est construit. Moi, j’aime beaucoup écouter des albums plutôt biographiques.
Super Plage : Oui, moi aussi.
LFB : Mais du coup, je trouve ça vraiment intéressant, dans la culture justement, d’alterner entre des choses où on est presque proche du surréalisme et des choses où on est beaucoup plus ancré dans la réalité, en fait.
Super Plage : Oui, ce n’est pas quelque chose que j’aurais, je crois, fait sur les premiers albums. Parce que j’étais encore un peu en train de définir le projet. Pis, je tenais ou c’était comme naturel d’avoir une direction un peu plus claire. Là on dirait que, vu que je me suis un peu décomplexé de tout ça. Premièrement, je sais que je ne suis pas le meilleur dans tout. Ce qui fait que ça me fait plaisir que les gens apportent leur grain de sel, que ce soit dans l’écriture, les instruments, la voix, etc. C’est ça, je suis très content de l’apport des gens dans tout ça.
LFB : Et justement, quand on appelle son album GROSSE MAISON, est-ce qu’il faut obligatoirement qu’il soit accueillant pour l’auditeur et pour les gens qui y participent ?
Super Plage : Pour les gens qui y participent, oui. J’aime la musique relativement accessible, donc c’est comme naturel pour moi de faire ça. Est-ce que tout est accessible? Je ne sais pas. Mais oui, j’espère qu’il y a une espèce de bienveillance qui s’émane de l’œuvre en général.
LFB : C’est vrai que moi, comme je le vois, je ne sais pas si tu l’as construit comme ça, mais c’est un album où on se sent bien dès qu’on rentre dedans et on se sent bien quand on le quitte, en fait.
Super Plage : Oui, c’est vraiment ça le but en général. Il y a des gens qui font de la très belle musique, un peu triste et touchante. Je trouve ça super important que ça existe.
Ce n’est pas nécessairement mon créneau. J’essaie de faire vivre des émotions, de générer une certaine … des fois de l’introspection, des fois de la nostalgie, des fois tout simplement de l’énergie, de la joie. Donc oui, ça reste dans ces émotions, pas trop complexées.
LFB : Tu as l’impression d’être plus dans l’entertainment ?
Super Plage : Oui, absolument. Tu sais je pense que mon titre est artiste, mais est-ce que je suis autant un artiste que Philippe Katerine? Je ne sais pas. Dans le sens que ma démarche est très pour le plaisir. Après ça, en écrivant, oui, on se pose des questions, mais est-ce que je veux à ce point toucher, questionner? Je ne sais pas. Peut-être qu’on a tous le sentiment de l’imposteur. Peut-être que Philippe Katerine se dit la même chose.
LFB : Je pense, pour l’avoir interviewé…
Super Plage : Pis c’est comme une belle chose qui arrive dans la vie d’artiste, quand tu finis par rencontrer des gens que t’admirent depuis longtemps et qu’eux aussi te disent qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’ils font, pis comment le faire et toutes ces choses-là. T’es comme “oh whaou si mes plus grandes idoles ont le sentiment de l’imposteur, j’imagine que tout le monde l’a toute sa vie, donc parfait« .

LFB : C’est un chemin qui prend du temps. Du coup, c’est marrant que tu parles de ça, parce que moi j’ai l’impression que tu en parles un peu. C’est un album qui a neuf morceaux, qui s’amuse à jouer avec les rythmes et les intentions et à aller chercher tout un tas d’émotions différentes. Mais comme dans une maison où il y a plusieurs pièces, en fait, c’est un album où il y a plusieurs chansons et plusieurs choses différentes.
Super Plage : Oui, absolument. Et tu sais, ça, c’est un peu pas le fruit du hasard. Je veux dire, je l’ai fait consciemment, mais ça s’est quand même fait sur trois ans, pis j’avais tellement de chansons différentes.
Il y en a peut-être une ou deux que je me suis dit comme « Ah, elle, elle va être sur l’album » ou « Elle, elle ne sera pas là » parce que soit qu’elle ressemble trop à une autre ou quelque chose comme ça. Mais finalement, j’ai juste pris mes neuf chansons préférées que j’ai faites dans les dernières années. Pis effectivement l’intention, le son, la démarche restent cohérents. Donc ça ne me dérangeait pas vraiment que ça tire un tout petit peu dans tous les sens.
LFB : Ça influence aussi la façon de chanter.
Super Plage : Oui, pis ça a pris du temps pour plein de raisons. Comme j’ai commencé à écouter plus de house dans les dernières années, des trucs comme Channel Tres. Je suis encore en exploration de ma voix un peu plus parlée, rappée, mettons.
Il y a eu beaucoup de recherches et d’essais au niveau de comment les performer. Il y a même des chansons que je ne pensais pas nécessairement chanter moi-même dessus. Finalement, j’ai essayé. Je me suis dit « Ah, peut-être ».
Déjà, il y a comme des effets de voix ou des intentions que je me rends compte que je ne ferais plus pareil aujourd’hui. C’est la réalité de faire des albums. Quand on les sort, on ne peut plus les changer.
LFB : Est-ce que tu as l’impression que c’est un style musical qui est un peu plus compliqué à fusionner avec le français ?
Super Plage : Oui, absolument. Parce qu’on a moins d’exemples, premièrement. C’était un peu moins naturel pour moi de faire des trucs moins mélodiques. Je suis habitué de chanter et là je ne pouvais pas faire ça sur ce genre de musique. Il fallait que j’aille comme un peu dans une autre zone. Pis oui le français est à la base un peu plus dur que l’anglais à rendre musical, je crois. Donc, ça a été un beau défi.
LFB : Dans l’écriture, c’est hyper intéressant. On le voit que le choix des mots est fait pour que ça sonne. Surtout sur les morceaux les plus house, où en fait l’écriture se transforme presque en quelque chose d’un peu hypnotique et répétitif. On voit que les mots sont pesés et choisis pour que ça aille dans ce sens-là.
Super Plage : Oui, exactement. Je suis quand même avare de mes mots. Je les ai choisis avec soin.
LFB : Encore une fois, l’équilibre à trouver entre ces chansons là et les chansons où tu fais un storytelling un peu plus important.
Super Plage : Oui oui, vraiment. C’est encore le fait qu’un jour, il faut s’arrêter. Dire c’est fini et envoyer à la presse. Ça fait que ça a une fin, mais finalement, sinon, ça n’aurait jamais de fin.
LFB : Oui, tu ne sortirais rien sinon.
Super Plage : Je sortirais soit rien ou une chanson par jour.
LFB : C’est ce qui peut être un bon concept aussi d’un point de vue créatif.
Super Plage : Oui, c’est ça. C’est dur de trouver comme “ok faut que j’arrête de travailler sur cette chanson-là parce qu’elle vit bien”. Sinon, il y aurait tout le temps des améliorations, des modifications à faire. C’est une chance qu’il y ait quelqu’un qui nous dise un jour que c’est fini.
LFB : Pour rester un peu sur l’idée de la voix, il n’y a que des featurings féminins sur l’album.
Super Plage : Oui, c’est vrai.
LFB : Je me demandais ce que tu trouvais que la voix féminine apportait à musique. Est-ce que c’est quelque chose que tu as déjà beaucoup travailler avant aussi ?
Super Plage : Non pas du tout, là j ‘ai vraiment commencé avec ce projet-là. En fait c’est que quand j’ai commencé Super Plage, c’est quand j’ai commencé à écouter La Femme, L’Impératrice, Clara Luciani, Fishback, Sexy Sushi, etc. Je pense qu’il y avait une chanson de The Pirouettes, L’Escalier, que j’avais beaucoup aimé, qui était un duo. Fait que j’avais commencé à faire ça sur le premier album. Dans ce temps-là, c’était vraiment plus des chœurs que les gens venaient chanter. Là maintenant, je leur donne plus de liberté créatrice.
Il y a déjà des gars qui ont participé sur d’autres albums. À la base, j’aime vraiment l’esthétique des voix féminines. Je ne suis pas capable d’en faire. J’aime beaucoup travailler avec les filles. On dirait qu’il n’y a pas de combat d’égo. Pas que j’ai un combat d’égo avec tous les hommes du monde. Mais il y a une espèce de fluidité qui se passe. J’ai beaucoup d’amies filles aussi. Je connais des gars qui font du rap, qui font un peu d’autres styles. Ce n’est vraiment pas sectaire, c’est souvent ça qui se passe. J’aime beaucoup ce que ça apporte.
LFB : Je vais te parler de la construction des morceaux. Il n’y a pas un seul morceau qui dépasse les trois minutes dans l’album. Est-ce que c’est quelque chose que tu as réfléchi ou que tu as découvert après ?
Super Plage : C’est réfléchis dans le sens où quand je compose, je ne me pose pas de questions. La chanson GROSSE MAISON a duré six minutes au début. Pis là tous les trois ou quatre mois, j’en enlève un petit bout. Sinon je les réécoute.Idéalement, j’aimerais ça que les gens écoutent la chanson jusqu’à la fin. Je ne veux vraiment pas que ça devienne ennuyeux. Si moi en la réécoutant, je me dis comme “oh ici pendant 15 secondes je trouve ça un petit peu long”. En fait c’est juste par peur que c’est court.
LFB : C’est marrant parce que tu parles de GROSSE MAISON qui est justement un morceau hyper répétitif. Tu pourrais en faire un édit de six minutes qui rendrait le truc encore plus fou.
Super Plage : Ça aussi, c’est tout le temps dans les discussions. Bin oui je devrais mais je sais pas c’est quoi l’ergonomie de sortir l’album version longue après. Mais oui absolument, c’est une très bonne idée.
LFB : Ça peut être intéressant. C’est des morceaux comme ça, qui vont dans la longueur qui rendent les gens fous.
Super Plage : Oui, absolument. Les DJ peuvent m’écrire pour avoir mes items s’ils veulent. Ça va me faire plaisir.
LFB : Je vais te parler de territoire. Tu as fait la traversée, tu vas venir en France. Je sais que tu as fait des vitrines en Angleterre. Est-ce que, avec cet album-là, tu as une envie d’explorer des territoires différents ?
Super Plage : Honnêtement, c’est une envie qui m’habite depuis ma tendre enfance. Je ne dirais pas que ça a commencé avec cet album-là. Ça fait longtemps qu’on envoie des perches, qu’on espère avoir des retours. C’est comme avec cet album-là que ça commence à débloquer. J’en suis très heureux. Je pense que la France reste notre cible principale. Si les gens commencent à aimer ça au Brésil, je vais y aller avec plaisir.
LFB : Est-ce que tu as l’impression justement qu’une musique plus house, où le sens des paroles a peut-être parfois moins d’importance pour les gens, c’est une musique qui va plus vers le corps en fait ?
Super Plage : Peut-être. C’était peut-être un peu plus pop, formaté avant . Je ne crois vraiment pas que celui-ci est le plus comme accessible mondialement. Peut-être que oui, mais tu as raison. Je pense que dans un DJ set, si quelqu’un met une chanson en allemand que je ne comprends pas, je vais quand même trouver ça cool. Mais ça n’a pas été fait dans l’optique qu’il soit plus exportable.
Je suis allé faire une tournée de promo et j’étais content de me faire dire « Ah oui, on vous a découvert avec 1990. » Parce qu’ici, tous les gens de l’industrie à Montréal savent je suis qui, mais des fois, ils me disent « Ah oui, la dernière chanson que j’ai entendue tu l’as sortie en 2022. » Moi, j’aime mieux être reconnu pour ce que j’ai fait récemment, évidemment, que pour mes anciennes idées que je ne crache pas dessus. Ça fait comme plaisir pour la première fois d’être découvert avec des trucs actuels.
LFB : Est-ce que tu as l’impression que souvent quand tu es venu en France, la musique est différente de celle qu’il y a ici ?
Super Plage : Oui en général. Tu sais j’ai passé trois jours là, donc je n’aurais pas pu dire, mais en général, je pense qu’il y a un professionnalisme peut-être un peu plus institutionnalisé. C’est drôle, j’ai un oncle qui habite à Paris pour la petite histoire. Lui, il est designer et il vient de Chicoutimi, au Québec.
La première fois qu’il est arrivé en France et qu’il a présenté son travail à une grande designer, elle lui a dit « Monsieur, vous êtes un homme libre. » Dans le sens où nous, on n’a pas comme 2000 ans d’histoire culturelle qui nous dicte entre guillemets comment ça fonctionne et quels sont les standards. Notre culture est un peu plus jeune et à définir.
C’est peut-être un peu plus effervescent, mais moins organisé ici. Alors que beaucoup d’artistes français que j’ai vus, avaient une mise en scène, une direction, une histoire, un personnage. Tout était très bien carré.
LFB : Moi, c’est ce que j’aime dans la musique québécoise, c’est que d’un album à l’autre, d’un moment à l’autre, la musique peut être complètement différente parce que j’ai l’impression qu’elle est beaucoup plus centrée dans votre quotidien, dans votre personne, que dans la création d’un personnage parallèle.
Super Plage : Tu as peut-être raison oui. Il y a aussi tout le côté notre rapport au fanatisme. À Montréal, Pierre Lapointe peut marcher très en paix dans la rue. On idolise les gens, ce qui mène moins à un dédoublement de personnalité. On pourrait aller loin dans cette discussion philosophique.
LFB : Tu cites beaucoup de références dans ta musique, mais là, tu as cité aussi pas mal d’artistes français. Si moi je te dis que je te range à côté de Jacques, Sébastien Pellier et Bolivard, est-ce que ça te va ?
Super Plage : Absolument. En fait, mon pitch serait moins bon que Miel de Montage, mais plus beau que Flavien Berger.
LFB : C’est un bon pitch. C’est marrant parce que tu vois, Flavien Berger vient de sortir un album où il réinvente son premier album complètement.
Super Plage : Je l’ai même pas vu, je le suis, je l’adore.
LFB : Si tu devais donner trois couleurs à ta GROSSE MAISON, tu choisirais quoi ?
Super Plage : Oh mon Dieu. Rose, clairement, parce que j’en porte beaucoup. Blanc, parce que ça va bien avec le rose. Pis un espèce de tapis beige, mais pâle.
LFB : Si tu devais, dans une bibliothèque idéale, ranger GROSSE MAISON à côté d’un livre, d’un film et dans l’album, tu choisirais quoi ?
Super Plage : Ça n’a pas vraiment de rapport, mais je dirais le livre La diaspora des Desrosiers par Michel Tremblay. C’est un assemblage de 7-8 livres. Le film Grand Budapest Hotel, c’est mon film préféré. Puis un album… Ah ! L’importance du vide. C’est l’album Le Mieux écrit au monde. Je l’ai montré à des amis en voiture l’autre fois, puis après ça, j’ai mis un autre album que j’adore et que je ne citerai pas. Mais j’étais comme… C’est dur de se démarquer poétiquement après avoir écouté L’importance du vide.
LFB : C’est vrai que tu vois Jacques à la base, ce n’est pas quelqu’un qui se considère comme un poète.
Super Plage : Je pense que personne ne l’attendait, mais sa poésie me renverse.