L’Irlande est décidément prolifique. Berceau d’artistes légendaires tels que U2, Sinead O’Connor, The Cramberries ou plus récemment Fontaines DC, CMAT, Kneecap et tant d’autres, elle voit grandir depuis 2023 un autre groupe qui risque bien de faire parler de lui : The Guilteens. Les 4 garçons originaires de Cork frappent fort avec Heavy Letters, leur premier EP, sorti chez LVP Records.

Un rock sombre mais parsemé de lumière
The Guilteens fait ses armes sur le terrain. Finn Sedas (guitare, piano, chant), Tomás O’Brien (basse), Cathal Nally (guitare, trompette) et Shane Murphy (batterie) écument les scènes, assurant régulièrement les premières parties de groupes en plein ascension tels que Cardinals, Therapy Horse ou encore Jean Pack.
Une expérience du live qui leur permet d’affirmer leur son en cultivant spontanéité et approche brute. Un rock délicieusement sombre mais parsemé de lumière, qui explore les fêlures pour en faire surgir la beauté.
Il n’aura fallu que 15 petites minutes à The Guilteens pour nous embarquer dans leur univers. Le son de The Guilteens est déjà très reconnaissable : une rythmique downtempo, des guitares tranchantes, une basse ravageuse, une voix trainante et lancinante. La magie opère et nous fait délicieusement glisser vers le côté obscur. On ressent une certaine forme de danger. On est happés, envoûtés, hypnotisés.
La claque de Further down the channel
Le morceau le plus emblématique, et à nos yeux le meilleur, de l’EP est sans conteste Further down the channel. Il s’agit du premier single du groupe, sorti en mars 2025. Nous ne l’avons découvert que tardivement – personne n’est parfait – mais alors, quelle claque !
Un titre expérimental stratosphérique, comme venu d’ailleurs, qui nous plonge immédiatement dans la plus délicieuse noirceur qui soit.
Dès les toutes premières secondes, avec seulement un soupçon de batterie, une guitare électrique teintée de mystère et une ligne de basse sombre et inquiétante, on comprend qu’on n’en sortira pas indemne.
L’ambiance est sombre mais jamais pesante. On navigue entre rêve et réalité, entre chute et une forme de transcendance, entre douleur intime et beauté étrange. Il est question de fragilité, d’auto-destruction, de franchissement de limites, de rapport au sacré et au symbolique.
On avance dans un paysage nocturne, éclairé par des lumières artificielles, des silhouettes en clair-obscur parfaitement mis en images dans le clip dévoilé par le groupe, qui voit dans La Nouvelle Vague une source d’inspiration.
Un ADN musical riche et solide
Born evil et The Monolith, eux, continuent d’explorer la noirceur mais dans des sonorités plus grunge et garage, alors que Saviour nous surprend avec une direction davantage psyché liée à l’introduction du piano et des cuivres.
The Guilteens dévoile un ADN riche, solide, qui promet l’exploration de combinaisons qu’on a déjà hâte de découvrir.
Avec Heavy Letters, les 4 irlandais signent une entrée tonitruante sur la scène rock indé et posent les jalons d’un projet solide et ambitieux qui pourrait bien exploser dans les prochaines années. Vous l’aurez compris, on ne peut que vous recommander chaudement l’écoute de cet EP totalement addictif.
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