Un week-end en bord de mer au Roscella Bay festival

Lancé depuis cinq ans par une bande de copains, le festival Roscella Bay est devenu un événement incontournable pour les fans d’électro. Nous vous emmenons avec nous aux abords du vieux-port de La Rochelle, histoire de prolonger l’été. Entre programmation inédite et initiatives zéro déchet, retour sur un week-end dansant en bord de mer. 

Concerts, animations, boat-party : tout y est. Et tout cela en étant éco-responsable, s’il-vous-plaît. Le festival électronique a vu sa première édition se lancer en 2015. Depuis, de nombreux noms ont défilé à La Rochelle. Entre Jacques, Agar Agar, Dampa, L’Or du commun, Buvette ou même Daniel Wangle, le festival ne cesse d’élargir sa programmation variée. Cette année au Roscella, on ne plaisante pas : le festival qui fête son cinquième anniversaire a tout prévu pour faire la fête. Tout au long du week-end, nous avons pu retrouver Guts accompagné de son band, David Vunk, Mafalda, Park Hye Jin, Tom Trago, Blu Samu, Folamour, Pat Thomas

Roscellay Bay

Les dés sont lancés

Vendredi, 18 heures, coup d’envoi pour le Roscella Bay. Alors qu’une poignée de festivaliers s’empresse de rejoindre le site du festival, les premières notes de musique résonnent. Master Phil alias Tanguy Le Maitre, manager du label Plaisir Partagé, donne tout derrière les platines. 

Quelques heures plus tard, il s’est fait désirer : Guts montre le bout de son nez. Le beatmaker pionnier de la scène hip-hop française fait honneur à la baie de faire une escale dans ses entrailles. Alors qu’il annonçait son retrait de la scène musicale il y a plusieurs semaines, Guts nous enchante avec ses mélodies ensoleillées. L’artiste programmé en guise d’ouverture du festival nous fait trembler avec des vibrations africaines et caribéennes. Accompagné de son band, les Akaras de Scoville, il entraîne comme toujours la foule dès le début de son set. Entre la funk, le hip-hop et l’afro disco, on groove comme jamais sur la baie. Et comme il le dit si bien: “c’est la dernière histoire mais c’est le début d’une belle histoire.” Bien que l’on n’ait pas eu la chance d’entendre le fameux Aimer sans amour, on a l’aimé plus qu’avec amour, ce set.

Guts & les Akaras de Scoville

David Vunk, big boss du Moustache Records clôture quant à lui cette première journée de chaloupement sur la baie.

Festival écolo

Ici à La Rochelle, il y a un point, et pas des moindres, avec lequel on ne plaisante pas au Roscella : c’est l’éco-responsabilité. 

Le week-end de l’événement, des initiatives zéro déchet sont mises en place. Entre toilettes sèches, éco-cups, service de « token » compostables (cashless), gourdes pour les artistes et le staff, ampoules à basse consommation, LED, tri des déchets, vaisselle 100% compostable, distribution de cendriers de poche et bien sûr, une armée de bénévoles pour assurer la brigade verte, l’équipage du Roscella Bay a donc pensé à tout. 

Jusqu’au bout de la nuit

Une courte nuit et nous voilà repartis. Samedi, 19 heures, la foule s’échauffe sur le set de Mafalda. La jeune portugaise entraîne les premiers festivaliers de la journée avec des mélodies soul, disco et même jazz. La DJ prédestinée à devenir peintre se lancera dans le hip-hop quelques années plus tard en passant par l’industrie de la mode. Tant attendue au Roscellay Bay, elle nous fait danser jusqu’au coucher du soleil et nous échauffe avant de passer le relais de cette soirée.

Et ce relais, elle ne le passe pas à n’importe qui. Tout droit débarquée de Séoul, la DJ sud-coréenne Park Hye Jin fait une entrée triomphale aux platines du festival. Programmée comme l’une des têtes d’affiche de cette édition, la DJ, chanteuse et rappeuse n’a  besoin que de quelques minutes pour séduire les Roscella Bayers. Elle présente et livre son nouvel EP tout frais comme une offrande. En passant par son fameux titre I don’t care, ABC et même le morceau hyperchill Ahead Of Time en collaboration avec Baltra, la nouvelle reine des clubs du monde entier nous plonge dans son univers sans failles.

Park Hye Jin

Danser une dernière fois sur la baie

Dimanche, début d’après-midi, il paraît que c’est le dernier jour de clubbing sur la baie. Nous rejoignons tranquillement le site du festival, on s’attend à tout pour ce final. Le lyonnais Mangabey prend en mains les sonorités du festival pour nous secouer et nous réveiller. Et pari réussi, nous nous replongeons dans le bain immédiatement. 

Peu de temps après, la belge Blu Samu fait son entrée sur scène. Après son passage remarquable dans les sessions Colors avec son titre Clumsy Queen, on ne vous le cache pas, on avait si hâte de la voir. Son énergie débordante nous atteint, la foule ne se contrôle plus, elle lâche tout. Elle enchaîne les tubes, entre I run, Nathy ou Goose : on l’arrête plus. Elle se dévoile au fil du set, mélange le flamand avec le français et quelques touches d’anglais. Blu Samu termine le concert dans la foule surexcitée, les festivaliers sont ravis. 

Alors que Blu Samu a quitté la scène depuis cinq minutes, il ne faut que quelques secondes à  Folamour, notre coup de cœur de cette édition, pour débuter son set. Entouré de la foule, du beau temps et de quelques arc-en-ciels, il réunit à lui seul tous les aspects de ce festival. Du hip-hop à la disco, du jazz à la soul, il combine tout. Le lyonnais nous enchante et nous fait danser comme on ne pense même pas pouvoir le faire.

On aimerait que ça se prolonge, que l’été ne s’arrête plus, que les vibrations qui nous emportent depuis deux jours soient infinies, que les sourires des festivaliers ne s’éteignent jamais, parce qu’il faut le dire, le Roscella Bay restera un coup de cœur, ayant clôturé cette saison des festivals dans une rare beauté.

Blu Samu
Folamour