Il existe des rencontres qui débordent parfois du simple cadre de la promotion. C’est aussi ce qu’on aime à La Face B, les rencontres, celles qui nous renforcent dans l’image qu’on a d’un artiste. La musique d’Awir Leon nous semblait aussi humaine que poétique, l’homme derrière les sons s’est révélé bien au-delà de nos attentes. Rencontre avec un garçon du Pas de Calais pour parler musique et humanité.
La Face B : Salut François. La première question que je pose toujours c’est : comment ça va ?
Awir Leon : Ça va et toi ?
LFB : Ça va pas mal oui. Tu te sens bien ?
AL : Ça va, j’ai bien dormi. Tout va bien.
LFB : Comment tu te sens après ton concert d’hier soir justement ?
AL : Content, vraiment content. Le MaMA c’est le genre d’événements pour lequel t’as toujours un peu d’anticipation, un peu de stress. Tu sais que c’est une exposition qui va rester pendant un moment vu que c’est tous les pros. Et franchement ça s’est super bien passé. J’ai vraiment kiffé le concert. Comme un concert normal donc.
LFB : Ouais et puis il y avait du monde.
AL : Ouais grave, y a même des gens qui dansaient au bout d’un moment, tout ça.
LFB : Ton album est sorti il y a 15 jours (NDLR : interview réalisée en octobre). Quelles sont les premières réactions ? Comment tu te sens après cette sortie, d’avoir libéré la bête ?
AL : Déjà ça fait du bien, ça soulage. Ça fait du bien de sortir de la cave après deux ans de préparation, c’est vraiment cool. Je suis content, les gens réagissent super bien. J’avais pas peur, peur c’est pas le mot, mais je me posais la question de savoir comment les gens qui avaient aimé le premier album, qui était vachement plus électronique, allaient réagir à celui-là, qui est plus axé chanson, songwriting. Et c’est cool, les gens réagissent super bien donc je suis content.
LFB : Je t’ai découvert avec cet album-là. Je ne te connaissais pas du tout, enfin je te connaissais via Unno, et je me demandais si cet album-là tu l’avais fait en réaction au précédent ?
AL : Dans un sens, oui. Après Giants, j’avais envie de me mettre un challenge. Donc ce que j’ai fait c’est que j’ai regardé les forces et les faiblesses de Giants et l’aspect qui était le moins travaillé, vu que c’était vraiment un album de prod, c’était le songwriting. Donc je me suis dit, aller, pour Man Zoo je prends cet aspect-là et je me focus là-dessus. Et ouais j’ai passé un an uniquement en piano-voix à écrire tout l’album comme ça. Et après seulement j’ai fait de la prod. Donc oui, dans un sens, c’était une réaction à ça.
LFB : Justement, toi qui viens du beat making à la base, avec Unno et tes autres projets, c’était «flippant» de te lancer sur un terrain qui était finalement assez inconnu pour toi ?
AL : Ouais carrément, et au début c’était vraiment un challenge. Quand je me suis retrouvé juste sur un piano avec la voix, je savais pas quoi faire. Je ne compose pas comme ça d’habitude. Pour faire une nouvelle partie dans le morceau, tu rajoutes un synthé. Et là d’un coup, je me retrouve juste au piano donc il a fallu que je réapprenne toute la théorie de comment vraiment écrire un morceau harmoniquement. C’était super intéressant. Ça m’a vraiment ouvert de nouvelles portes. Mais ouais, ça a été flippant un peu.
LFB : Si je te dis que cet album-là c’est une voix un piano et le bruit du monde autour. C’est quelque chose qui te parle ?
AL : C’est mortel. Je trouve que c’est ce que j’ai essayé de faire. Je m’en rends compte là en t’entendant le dire. Je l’aurais jamais dit comme ça, mais c’est vraiment ça. C’est vraiment comme ça que l’album a été fait : ça a été un an de piano-voix, ensuite j’ai enregistré ça. Et puis on a rajouté le bruit du monde par dessus.
LFB : Et avec Man Zoo, à travers le titre, il y a quand même l’idée de retranscrire certaines choses non ?
AL : Il n’y a pas de concept à proprement parler. Je n’arrive pas à faire de la musique comme ça, que ce soit pour un concept sur lequel je me base ou pour les paroles, de me donner un thème et d’écrire sur le thème. Je n’arrive pas à faire les choses comme ça. Ce que je fais c’est que je laisse sortir les choses et je vois ce qui me parle, ce qui pourrait me rappeler une sensation chez moi. Le titre c’est pareil. À la base, le titre vient d’une anecdote : je jouais au Scrabble avec mon neveu, et il connaissait que deux mots : « man » et « zoo« . Du coup il mettait ces deux mots-là tout le temps. Et je sais pas, c’est resté dans ma tête. Man Zoo, ça me paraissait être la meilleure image pour l’album. Après, je me rappelle qu’à un moment dans un carnet j’avais écrit « je pense que j’ai été tous les animaux que je peux être« . Peut-être que ça, ça explique le titre, j’en sais rien, mais le titre me semblait donner le bon message.
LFB : Il y a des mantras aussi. Un moment où tu répètes « tout va bien se passer, tout va bien se passer ». Finalement c’est quoi, c’est une période de ta vie qui fait que c’était un peu le bordel ?
AL : Ouais, c’était vraiment vraiment chaotique. Entre des problèmes perso, relationnels, des problèmes de santé, des trucs comme ça. Donc ouais, tout l’album a été écrit dans une période où je cherchais des portes de sortie dans ma tête. Clairement, donc ouais, c’est marrant que t’appelles ça un mantra. C’est des réflexions perso, qui sont pas du coup forcément basées sur des thèmes, mais c’est tout ce qui se passe dans ta tête quand t’es tout seul et que tu essaies de comprendre ta situation, comprendre comment t’en sortir.
LFB : C’est de la thérapie un peu.
AL : Complètement sur Man Zoo.
LFB : C’est marrant que tu parles de chaos parce que j’ai vraiment senti cette idée de chaos qui ressort dans l’album. C’est très doux mais tu as toujours une espèce d’explosivité qui frappe à des moments où tu ne t’y attends pas vraiment dans ta musique.
AL : Le chaos frappe quand tu t’y attends pas.
LFB : Mais je trouve que c’est super bien retranscrit dans l’album au niveau des émotions, des choses. Les chansons basculent à certains moments tu vois, et je trouve ça hyper intéressant. C’est pour ça que l’album m’a accroché aussi.
AL : C’est mortel. C’est cool que t’aies senti la retranscription de ça. Encore une fois, ce n’est pas des trucs que je conscientise : je le pense pas en me disant « à ce moment là je vais mettre une rupture pour ça« . Mais j’essaye de faire un truc qui… J’essaye juste de faire de la musique et d’écrire des paroles qui font écho à quelque chose en moi. Même si je sais pas à quoi ça fait écho. D’ailleurs j’aime bien quand je sais pas à quoi ça fait écho parce que du coup je ne me juge pas. À chaque fois que j’ai écrit un morceau et que j’ai compris de quoi je parlais, le thème duquel je parlais, c’est devenu nul. J’ai commencé à écrire des commentaires sur cette situation-là en jugeant, et en fait tu perds ton honnêteté. Le fait de pas exactement savoir de quoi je parle, je ne me juge pas et du coup c’est des mémos super honnêtes de mon cerveau en fait.
LFB : C’est du journal intime poétique en fait.
AL : Complètement. Et c’est marrant car c’est parti de mon cerveau qui me connaît mieux que moi.
LFB : C’est le subconscient qui parle en fait.
AL : Quasi, ouais.
LFB : Tu écris un peu à l’instinct ?
AL : Complètement. Et il y a vraiment pas mal de fois sur des morceaux, en relisant le texte cinq ans après, où je réalise que je dis quelque chose qui s’est passé en fait par la suite. Où je savais déjà à ce moment-là comment la situation allait se dérouler, mais je n’y avais pas accès. Mais mon cerveau qui écrit le savait déjà.
LFB : Tu viens du Nord-Pas-de-Calais, je me demandais si venir d’une région où globalement il ne se passe pas grand chose, ça t’avait aidé à développer ton imaginaire. Parce qu’il se passe vraiment pas grand chose dans le nord…
AL : Ouais je pense. Moi j’ai eu de la chance, j’ai vécu avec ma mère dans une bulle un peu créative. Mais en même temps, le fait de grandir dans le Pas-de-Calais, tu grandis bien les pieds sur terre. T’es obligé car t’es dedans. Et du coup, l’imaginaire se développe à fond de ça, mais c’est un imaginaire avec les pieds sur terre. C’est ça que j’aime bien. Je n’aimerais pas un jour me rendre compte que j’ai vécu comme un artiste déconnecté du monde.
LFB : Donc tu t’évades dans ce que tu trouves. Moi je sais que je m’évadais dans les bouquins, les BDs, les Lego… n’importe quoi. Comme finalement t’as rien à faire autour, à part aller jouer au foot.
AL : Moi je me rappelle quand je faisais de la musique quand j’étais ado, c’est-à-dire le moment où j’ai commencé à écrire mes propres morceaux et plus à jouer que ceux des autres, j’étais dans ma chambre et j’étais parti pendant 6 heures. J’étais dans mon monde. Donc ouais, j’ai sûrement dû me construire un petit monde dans ma tête.
LFB : Et comme tu dis, ça permet même, quand tu évolues en dehors de ces endroits-là, de rester proche de l’humain. J’habite à Paris depuis 2 ans, parfois quand je vois les gens autour de moi qui vivent toujours ici, je me demande comment ils y font.
AL : Je suis d’accord avec toi. Il y a un truc dans le Nord où autant t’es vraiment.. j’ai grandi dans un quartier populaire tu vois, et du coup ben t’es au coeur de la misère matérielle de tout le monde. Et il y a autant de misère morale, de gens qui sont un peu bloqués là-dedans, que de richesses morales et mentales incroyables. Moi dans mon quartier il y avait des gens qui basent toute leur vie sur la gentillesse.
LFB : Ouais c’est ça, et t’as pas vraiment de classe sociale. Plus dans le Nord peut être, mais dans le Pas-de-Calais je trouve qu’on est tous dans la merde, tout est mélangé. Il y a pas de barrières. Il y a la sincérité et l’humanité des gens qui ressortent toujours.
AL : De voir des gens qui font de la priorité de leur vie les autres gens… Plus je vieillis et plus je me rends compte qu’il n’y a que ça.
LFB : Des fois tu doutes, et après tu te dis que c’est pas la plus mauvaise façon de vivre sa vie.
AL : Non, je pense que quand ta priorité c’est d’autres choses, tu te rends compte qu’à un moment ça va disparaître. Et les gens aussi peuvent disparaître. Mais pas vraiment.
LFB : Ça se ressent artistiquement dans ce que tu fais. Enfin, le fait que l’émotion soit au centre de ce que tu fais.
AL : C’est ça qui me touche quand j’écoute la musique des autres, si je sens qu’il se passe quelque chose d’humain au final. Ce qui se passe musicalement, avec le temps, c’est presque devenu secondaire parce qu’en fait j’écoute tellement de trucs différents que, au bout d’un moment, je me suis rendu compte que ok je ne suis pas attaché à un style, je suis pas attaché à un type de voix. Je vais écouter de la grime du fin fond de Londres, et en même temps je vais écouter Bon Iver et Mac DeMarco le lendemain… Et en fait, le seul truc qui est important c’est qu’il se passe un truc humain.
LFB : Encore une fois, je pense que ça vient de la région. Moi c’est pareil, j’ai grandi en écoutant Stupeflip et le Klub des Loosers en même temps que j’écoutais des trucs genre Lofofora ou de la folk. En fait les gens sont unis dans leur différence je trouve.
AL : Ce qui est très intéressant à l’heure actuelle je pense.
LFB : Même si là on est plus désunis dans nos différences désormais.
AL : Ce qui est super triste. Moi en tout cas, quand j’étais petit .. Je suis polonais et dans mon quartier y avait que des polonais et des marocains quasi. Et t’entendais les papas se charrier sur leurs différences, mais au final quand il y en a un qui était malade ou qui décédait, ils étaient tous tristes. En fait, il y avait une espèce de facilité à parler de nos origines, parce qu’il y avait pas de gêne par rapport à ça … Entre les gens du quartier je ne sentais pas un vrai racisme de fond.
LFB : Mais je pense que c’est Internet qui a changé un peu tout ça.
AL : Peut-être, parce que la génération qui se retrouvait tous les matins au PMU pour boire un café, ils pouvaient pas être racistes, à part certains foncièrement cons. À l’heure actuelle c’est plus facile de rester chez soi, d’ingurgiter ce que les medias te disent, et quand tu connais pas les gens bah tu les mets dans des jolies petites boites, qui vont plus vite à ranger dans ton cerveau. Ça va vite d’oublier qu’aucun être humain ne rentre dans une boite.
LFB : Bon on va repartir un peu sur ta musique quand même. Tu parlais de la musique des autres. Comment on fait venir Damien Rice sur son album ?
AL : Ben, faut déjà aller à Berlin. Je sais pas si t’as déjà entendu parler du collectif People ? C’est un collectif monté par Justin Vernon de Bon Iver, les deux jumeaux de The National.
LFB : Ah oui ils font un festival, des trucs un peu intimistes où les gens vont voir un concert et ils ne savent pas, non ?
AL : C’est ça, en fait ça s’appelle 37D03D, qui veut dire People, et l’idée de base c’est une idée que Justin a eu avec les gens qui tiennent l’hôtel Michel Berger à Berlin c’était de laisser l’hôtel pendant une semaine et faire une résidence avec tes potes. On ouvre les deux derniers jours au public, pour voir ce que vous avez fait cette semaine-là. Et du coup j’ai eu de l’énorme chance grâce à Woodkid, qui m’a invité, de participer à la deuxième édition. Donc j’ai rencontré tous ces gens-là. Et on a bien accroché avec Damien, on a rigolé toute la semaine. Chaque artiste pendant le weekend avait 20 minutes de show, et deux heures avant mon show il me manquait un morceau. Donc j’ai fait écouter la démo de Feathers à Damien, et il a kiffé et m’a dit « vas-y on le fait à deux pendant le show« . Et après il a enregistré ses voix et voilà.
LFB : C’est pas mal, surtout qu’il est assez rare comme garçon.
AL : Complètement rare. Et puis à la base en plus c’est qu’on a vraiment accroché humainement en fait. C’était mon copain de clopes. Et ça aurait pas été la collaboration à laquelle j’aurais pensé dans ce festival-là.
LFB : Ton prochain featuring idéal ça serait quoi : Bon Iver ? Thom Yorke ?
AL : Tout ça ! J’adorerais bosser avec ces gars-là. Avec Justin, Thom Yorke, James Blake…
LFB : Bon Iver, Thom Yorke…Enfin surtout Thom Yorke avec son projet solo, sont des gens qui sont aussi partis comme toi d’une base très électronique qui va se pulser avec la voix, et qui part de plus en plus vers des choses organiques. Il y a vraiment une parenté, sans vouloir jouer à t’accrocher à un train.
AL : Il y a une parenté clairement. Ça ne me dérange pas, la parenté, si tu parles d’un groupe d’artistes comme ça. C’est plus dérangeant si on m’accroche à un artiste en particulier. Mais non, ce mouvement-là bien sûr j’en fais partie, je vais pas faire semblant, ça serait ridicule. Et oui, je sens un retour à l’organique. L’électro, les textures électroniques ont toujours correspondu à des moments où les gens se détachaient de l’humain, où y avait une espèce d’idéal futuristique où l’humain n’existe plus trop et tout ça. Je pense qu’on a eu ça pendant 10 ans. Je pense que c’est important, qu’on a besoin d’un peu d’humanité.
LFB : Justement puisqu’on parle d’humanité, ton album est très physique. T’as fait des sessions en ensemble mais finalement t’es tout seul sur scène. Est-ce qu’il n’y a pas une petite frustration et comment tu retranscris ta musique pour, pas la déshumaniser, mais que tu puisses la jouer seul en fait ?
AL : Ça été une grosse question et oui il y a une frustration. Cet album était plutôt fait dans ma tête pour le jouer avec gens sur scène. Économiquement ce n’était pas possible cette fois-ci, pas encore. Pour passer la frustration, je me suis rattaché à mes autres côtés, mon côté danseur, spectacle vivant, qui est ce que j’ai fait pendant 10 ans professionnellement. Et du coup j’essaie de faire passer plus d’émotions par ça aussi, grâce à la scénographie, grâce à la danse.
LFB : L’éclairage aussi, le fait d’avoir des lumières qui s’allument et s’éteignent. C’est vraiment cool, ça.
AL : Merci. En fait avec ce truc-là, je voulais complètement péter le côté gros show auquel de toutes façons je n’ai pas accès, mais qui de toute façon ne m’intéresse vraiment pas parce que c’est impersonnel. Moi perso quand je vois un spectacle et que je vois du budget…
LFB : Ouais, quand tu vois du budget pour le budget.
AL : C’est ça. Après je veux bien des budgets quand même hein, mais c’est pas ça qu’on cherche à voir.
LFB : Ouais mais finalement si tu avais le budget, ça serait plus pour ramener les gens pour faire de la musique comme elle devrait être sur scène.
AL : Ouais exactement. Si mon budget grossit, ça passera dans des gens.
LFB : Tu parlais de la danse, tu as créé une chanson spécifiquement pour pouvoir t’exprimer, j’ai vu ça hier et c’était vraiment cool. Mais finalement, la danse est toujours proche de ta musique en fait.
AL : Pour moi, ça a toujours été le même truc. Ça fait partie de la même chose, exactement. Et là comme je me suis consacré à la musique depuis 3 ans, je ne danse plus. Ça démange. Du coup je me suis dit à un moment, pourquoi ne pas la ramener dans Awir, vu que je n’ai pas le temps de le faire en dehors. Et en fait je me rends compte que ça a vachement de sens pour moi déjà, mais aussi pour les gens. Donc tant mieux, je vais continuer à le faire.
LFB : Et tu te verrais créer un spectacle de danse contemporaine et faire de la musique en même temps ?
AL : C’est exactement le projet rêvé. Là c’est mon objectif. Je sais pas quand je vais réussir à faire ça, il faut le mettre en place, mais c’est l’objectif complètement. Un spectacle où les musiciens et danseurs font ce que tu vois et ce que tu entends. C’est ça mon objectif.
LFB : J’ai encore deux questions un peu moins sérieuses pour finir. Puisque ton album s’appelle Man Zoo, quel animal te définit le mieux ?
AL : Le tigre. C’est mon signe chinois, donc j’ai pas été chercher plus loin. Mais il me définit bien, parce qu’à chaque fois que je lis des trucs sur le signe tigre, c’est toujours courir et je m’arrête pas beaucoup.
LFB : Et ma dernière question c’est : est-ce que tu as des coups de coeur récents à partager avec nous ?
AL : Je regarde que de la merde (rires), je regarde Peaky Blinders ou des trucs comme ça.
LFB : C’est vachement bien Peaky Blinders !
AL : Ouais c’est mortel. Alors c’est pas un coup de coeur récent, mais mon plus gros coup de cœur c’est Norsemen, la meilleure série du monde sur Netflix. C’est des norvégiens, c’est une série sur les vikings avec un humour un peu Monty Python. Vraiment classe. Sinon musicalement, j’avoue que je squatte un peu Anima et le dernier Bon Iver. Et beaucoup de grime en ce moment : Stormzy, Novelist…