Quatre ans après l’histoire fabuleuse de The Party, Andy Shauf revient sur le devant de la scène. Le chanteur Canadien dévoile The Neon Skyline, récit sentimental fait de tableaux s’enchaînant à la perfection. Plongeons dans l’album de celui que l’on aime toujours, même s’il s’est coupé les cheveux.
Un morceau d’Andy Shauf, ou même un album, c’est avant tout une histoire, un conte. On se souvient du sublime The Party qui, comme son nom l’indique, se déroulait le temps d’une fête. The Neon Skyline prend une direction relativement similaire, en cela qu’il se déroule au cours d’une soirée passée au bar du même nom. Rien d’excitant jusque là me direz-vous, jusqu’à ce que l’ex-compagne du protagoniste principal ne décide de pointer le bout de son nez. Un joli prétexte pour aborder toutes sortes de sujets, mais en sortir néanmoins avec une dose d’optimisme et un sourire en levant les yeux vers les étoiles.
Le talent d’Andy Shauf pour l’écriture n’est plus à prouver. En quelques lignes, il est capable d’ébaucher une histoire profonde et sincère ou de la finir sur un retournement de situation en deux mots. On pourrait presque le comparer à un Bob Dylan des temps modernes, mais il sait chanter. Gardons en tous cas le parallèle dans leur écriture. L’histoire commence donc par l’arrivée d’un personnage dans son bar habituel.
Très vite, on se rend compte que son histoire d’amour passée le hante encore, et d’autant plus lorsque Judy fait irruption. On apprendra au fur et à mesure des morceaux les dysfonctionnements inhérents à leur relation, au sein de la guitare sèche et même d’instruments à vent que l’on n’attendait pas forcément et dont l’incorporation est une réussite totale. Tout au long de l’album, les arrangements et la production sont simples mais somptueux et donnent un sentiment d’authenticité à l’ensemble de l’oeuvre. C’est le genre de galette que l’on écoute tranquillement avant d’aller se coucher, lors d’une longue soirée d’hiver au coin du feu.
Notre moment préféré, l’enchaînement Try Again et Fire Truck. Le sentiment d’authenticité y est à son paroxysme et résume parfaitement l’album. Des sentiments, de l’émotion, de la nostalgie, de l’espoir. Pour ces onze titres et cette histoire touchante, merci beaucoup Andy, et à très vite.