La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 23.
Mou – Victoires de la musique
Pour commencer la semaine, on démarre avec un retour qui nous fait chaud au coeur. On suit Mou depuis son tout premier titre, on l’aime d’amour, on est donc ravi de le voir revenir avec Victoires de la musique. On retrouve donc le cuisinier du flow dans ce qu’il fait de mieux, une musique sensuelle, un flow bien chill et un univers entre poésie et humour. Si le titre surfe sur l’actualité de la semaine, il faut bien sur plonger dedans pour réaliser qu’il s’agit avant tout d’une jolie déclaration d’amour d’un fils à sa mère. Mou utilise donc ce titre et son sens de la rime pour parler de sa vie et de l’incompréhension teintée de fierté d’une mère face à la carrière de son fils à la voix chanteur et cuisinier. Le clip de Gaëtan Chagneaud & Mehdi Mellouk développe un peu plus l’univers de mou, entre les références à son métier de cuisinier, ses aspirations musicales et artistiques et son amour pour les chiens. Un premier titre qui annonce enfin un premier album Bijoux d’amour prévu en avril chez Futur.
CocoRosie – Restless
Attachez vos rollers et ajustez vos mulets, pour la vidéo de leur nouveau single Restless, Cocorosie nous emmène dans un club de patinage américain en plein cœur des 80’s. Au programme : choucroute, blouson Raiders et effets visuels dignes de Sauvés par le Gong.
On y entend un coq qui chante, des grenouilles ( ?), du clavier synthétique, et des accords de guitare électrique rétro. Sienna chante, Bianca rap. Tous ces éléments sciemment mélangés et collés forment Restless morceau pop lo-fi parfaitement élaborés par les deux alchimistes. Mais si la vidéo est kitsch et fait sourire, le morceau parle d’une jeune femme tourmentée sans famille et sans ressource qui perd la tête après un chagrin d’amour: la folie n’est jamais loin dans la musique de Cocorosie…Les deux sœurs joueront à Paris au Trianon le 3 avril prochain.
Sphaèros – Possession
Beaucoup de choses se passent dans Possession, la vidéo du deuxième extrait de l’album de Sphaèros.Cela commence par des guitares saturées et le son d’une interview d’un sorcier américain ( ?) (« I feel I’m a monster »), et des images gothiques mystérieuses : une femme habillée de noir devant un feu, le visage d’un homme aux cheveux longs, yeux clos, superposant les images de l’interviewé. Puis le morceau progresse et la musique s’intensifie en guitares, claviers et percussions psychédéliques. On y voit des superpositions d’images de jeunes gens topless qui arborent pendentifs et peintures de guerre (ou de rituel ?) et plus tard un cadavre qui repose sans cercueil dans un corbillard. Puis l’on sort quelques secondes de cette noirceur avec des images prises au coucher du soleil associées à un Jésus clignant des yeux avant de replonger dans une crypte où ce dernier est maintenant en bois et cloué à la croix. La musique est revenue aux guitares saturées du début et une voix s’y pose parlant de transformation, de vie, de mort…. C’est intense…
Possession est le premier album de Sphaèros, projet solo de David d’Aqua Nebula Oscillator et sortira le 6 mars chez Pan European.
Le Groupe Obscur – Voliansor
Aujourd’hui, pour la première fois, on ne va pas vous parler d’un clip mais d’un Gif. Voilà comment Le Groupe Obscur présente sa vidéo pour Voliansor. Une boucle étrange et colorée (une sorte de négatif teinté de rose) qui devient fatalement hypnotique au fur et à mesure qu’on la regarde. Le groupe , accompagné de son squelette, ère donc comme des fantômes dans un appartement. On pense forcément aux jeux vidéos, à certains passages de final fantasy dans les déplacements et les expressions, le tout devenant addictif et collant parfaitement à l’univers que les rennais développe depuis leur début. Musicalement, Voliansor, chantée en obscurien, bascule du côté aérien et onirique du groupe, développant une dream pop du plus bel effet comme on l’aime. De bonne augure en attendant Pondecen, leur nouvel EP toujours prévu chez les amis Midnight Special Records.
VSSVD – Rouge
Du gif à l’expérience totale il n’y a qu’un pas. Avec Rouge, VSSVD (à prononcer Assad) ne propose pas qu’une ouverture vers son nouvel EP prévu pour 17 avril 2020, le quartet propose une expérience totale à découvrir ici . VSSVD s’est associé avec Anne-Sophie Auclerc, Arthur Gouté et Florian Martin pour une expérience immersive entre jeux vidéos, réalité virtuelle et vidéo inclusive. On vous propose de découvrir ici la version « soft », le simple clip qui met en images le pendant hip hop du groupe pour un morceau qui lorgne vers la trap et qui met la couleur, la plus chaleureuse en avant. Rouge pour l’amour, le coup de sang, la colère, la violence … La couleur des errances, de la souffrance mais aussi du bonheur et de la tendresse. Ainsi va la vie nous dit VSSVD et on est bien tenté de les croire.
Chasseur – Ailleurs
Chasseur nous plonge dans les abysses et les profondeurs à travers son nouveau clip Ailleurs. L’atmosphère est sombre, terne, mais se devine par la lumière d’un requin. On reconnaît alors les dunes formées par les vagues, puis les formes géométriques d’une ville livide. L’animal est rejoint par un banc de requins. Tous nagent en même temps, aux rythmes d’un son entraînant crée par l’artiste. Il y a un motif qui se répète, indéfiniment, donnant un aspect quasi-oppressant qui se noue à des paroles profondes. Car ce sont les textes et leur beauté qui frappe. « S’en aller chercher au fond; L’accalmie de mes sangs; Et le repos des sens; S’en aller chercher au fond. Je suis là mieux qu’ailleurs; Aller oublier au fond; fracas du monde; Tous ces os dans le corps humain; S’en aller chercher au fond; L’absolue douceur; Et se trouver enfin; Je suis là mieux qu’ailleurs; Et se trouver enfin. » Les profondeurs sont aussi celles de l’âme. On pourrait y voir le symbolisme d’une certaine mélancolie. Pourtant, les requins viennent apporter une certaine lumière, une certaine douceur. « S’en aller chercher au fond; L’absolue douceur; Et se trouver enfin; Je suis là mieux qu’ailleurs; Je suis là mieux qu’ailleurs. » Il y a cette image de se plaire, se réconforter, dans l’obscurité, qui est très forte. Elle rappelle que c’est dans le chaos, les failles, que la lumière apparaît.
Macadam Crocodile – Back In The Ring
Ça fait un bail qu’on a envie de vous parler de Macadam Crocodile ici, c’est enfin chose faite. Les touts récents lauréats du FAIR 2020, duo composé de Xavier Polycarpe (Gush) et Vincent Brulin (IZIA, Alain Chamfort) nous proposent depuis un peu plus d’un an leur mélange complètement barré entre pop et électro. Le tout dans une formule qui prend tout son sens en live, et c’est pourquoi ils ont choisi de sortir un album live dont ils nous présentent cette semaine l’extrait Back In The Ring. Pour agrémenter la captation live, ils nous proposent des extraits de leur vie en tournée dans ce qui constitue au final une sorte de road movie entre potes. Une production simple et qui donne le sourire, gorgée d’énergie et de soleil comme leur musique peut l’être. On a hâte de voir ce que nous réserve le reste de l’album qui devrait nous parvenir au Printemps.
Chassol – Rollercoaster
À un peu moins d’un mois de la sortie de nouvel album Ludi (prévu pour le 6 Mars), Christophe Chassol nous dévoile un troisième clip. Toujours basé autour du jeu, il nous présente cette fois Rollercoaster, mise en scène des montagnes russes de la vie. Toujours aussi bien entouré par des musiciens hors pair, il parvient à faire groover un manège, avec sa technique d’harmonisation du réel. Le parti pris est ici celui de la joie, en montrant un jeune homme et les émotions vécues dans les virages, montées et descentes en filant à vive allure sur les rails de l’attraction. L’aspect ludique et amusant s’impose au détriment de la contemplation. Une chose est sûre: on a hâte de pouvoir vous parler plus longuement de Ludi dans son intégralité.
Arlo Parks – Eugene
Quand on est adolescent, notre chambre est le lieu de tous les instants importants : découvertes, amours, disputes, ruptures, joies, tristesses … C’est donc dans la chambre de Arlo Parks que les Coyle-Larner Brothers (on vous laisse devenir qui se cache derrière ce nom) pour mettre en image Eugene. Une voix soul, une guitare qui n’est pas sans rappeler Radiohead, et surtout une maturité dans l’écriture assez folle, Arlo Parks nous emmène dès la première note dans son histoire mélancolique d’histoire d’amour qui se termine alors qu’elle aime toujours l’autre et qu’elle la regarde partager avec un nouvel être aimé tout ce qui faisait leur relation. Visuellement, la caméra se fait aérienne et discrète, captant ce quotidien qui finit par se briser comme un lit qui se sépare en deux, laissant l’un dans la lumière tandis que l’autre le regarde depuis l’ombre. Mais finalement, peut être que les histoires d’amour ne se finissent pas toujours mal, on vous laisse découvrir le fin mot de l’histoire.
Born Ruffians – Dedication
Décidemment, Born Ruffians semble avoir une attirance particulière pour la télévision dans ses clips. Un mois après avoir transformer I Fell In Love Every Night en night show déviant, les voilà qui reviennent avec Dedication ou ils se transforment en vendeur de produit miracle sous la caméra de Roger A. Galvez. Et bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu et cette présentation de leur « juice » se transforme en un moment décalé. On retrouve tous les tics de ces émissions américaines qui nous vendent du rêve, mais poussés à l’extrème pour bien montrer l’inutilité et la stupidité de la chose. Le rendu est aussi dérangeant qu’il est hilarant. Musicalement, le trio canadien continue de mettre le pied sur l’accelérateur, une basse bien vénère, un voix qui scande et qui hurle pour un titre qui (comme la vidéo) dénonce l’absurdité de notre monde, sa course à la gloire, à l’argent et à la reconnaissance qui finira fatalement par nous mener à la destruction.
Jehnny Beth – Flower
Attention grosse dose de sensualité à venir ! Tout commence avec une respiration intense, puissante et le morceau démarre, d’abord en douceur mais gagne en intensité, monte grimpe et finit par exploser. Bienvenue dans Flower de Jehnny Beth, nouveau single issu de To Love Is To Live son premier album solo à venir. Le titre parle d’une attraction, porté par une basse assez torride, il raconte ces moments, cette tension sexuelle palpable autant que les doutes qu’elle peut amener. La vidéo de Anthony Byrne retranscrit à la perfection Flower, avec une bonne dose d’érotisme et dans un noir et blanc sublime, on suit Jehnny Beth dans une danse de séduction avec Rebeka Adams, se cherchant, se repoussant et finissant finalement par se trouver. La française sera de passage à la gaité lyrique le 4 juin.
Working Men’s Club – White Rooms & People
En ce début d’année, on continue à faire les paris sur les groupes dont on parlera beaucoup en 2020. Et à ce petit jeu, on mettra aussi une petite pièce sur Working Men’s Club. Signé chez Heavenly Records, le gang de Sheffield a dévoilé en ce début de semaine son troisième single White Rooms & People. Air de jeunes branleurs sur d’eux, jeunesse éclatante et surtout un talent fou, on ne pouvait que se plier à la volonté du désormais quatuor. Impossible de passer à côté de cette petite pépite et sa guitare rythmique implacable qui répond à des nappes de synthétiseurs assez folles avec un seul but : nous faire danser. La vidéo de Kieran Evans nous place dans cette chambre blanche, face à un écran qui diffuse le groupe autant que la personne qui le regarde. Aliénation du monde en cours ? Sans doute un peu. Une chose est sûre c’est qu’après avoir retourné l’Aéronef de Lille, on retrouvera avec bonheur Working Men’s Club le 6 mars à la gaité lyrique dans le cadre du festival des inrocks.
Jonathan Bree – Kiss My Lips (feat. Princess Chelsea)
Le héros pop masqué le plus cool de la Nouvelle Zélande était aussi de retour cette semaine. Jonathan Bree a dévoilé Kiss My Lips en collaboration avec Princess Chelsea. Autant dire qu’on a pris notre delorean pour un retour exaltant dans la musique des années 60, tout en douceur avec ce titre tendre qui annonce un nouvel album, After the Curtains Close. Pour la vidéo, l’artiste passe lui même derrière la caméra et retranscrit aussi ces intentions 60’s dans sa vidéo. Format 4:3, noir et blanc classieux et nous voilà de retour dans une émission musicale des temps anciens avec une petite dose de malaise bienvenue puisque tous les intervenants, à l’exception de Princess Chelsea, sont masqués comme Jonathan Bree.
Jonathan Bree sera sur les routes de l’europe ce printemps avec notamment un passage à l’aéronef de Lille en mai.
Voyou – Les Humains
Pas le temps de niaiser pour Voyou. Son album Les bruits de la ville à peine sorti l’année dernière, il remet ça avec de nouveaux singles. Aujourd’hui c’est Les Humains qu’il nous présente, dans une jolie fable. Il nous raconte l’histoire d’un personnage qui, malgré ses voyages et sa vie haute en couleur, ne parvient pas à les apprécier, parce que sa bien-aimée lui manque. On reste dans l’univers typique de Voyou avec beaucoup de couleurs vives, du groove et des arrangements chatoyants, tout en cuivres et en percussions latines. La production est signée par Voyou et Norma, qui nous emmène dans un voyage où ils évoluent dans un monde dessiné à la main, à la fois joyeux et mélancolique, comme la musique de Voyou au final. Rendez-vous à la Gaité Lyrique le 15 Avril pour la soirée “Bande de Voyou” (malheureusement déjà complète).
Tom Misch & Yussef Dayes – What Kinda Music
Le prodige musical anglais Tom Misch est de retour avec une collaboration détonante avec Yussef Dayes le batteur et jazzman d’exception, ils nous délivrent le morceau What Kinda Music qui mélange leurs deux univers musicaux avec brio. Pour illustrer le titre nous avons droit à un clip réalisé par Douglas Bernardt aux caractéristiques très cinématographiques. On suit ainsi un protagoniste dans ses angoisses, on le retrouve dans un métro lugubre où les regards se font insistants, puis dans une forêt peu accueillante dans laquelle son âme se perd. La vidéo illustre les démons qui viennent et s’en vont, comme cette anxiété qui ne s’arrête jamais. Les plans, les décors, les couleurs, tout est réellement somptueux, c’est un clip qu’il faut voir ! Bonne nouvelle, la collaboration entre les deux artistes ne s’arrêtera pas à ce titre puisqu’un album complet du même nom est à paraître le 24 Avril prochain, l’occasion de profiter un peu plus du talent des deux protagonistes.
Fhin – Trauma (feat. Louis VI)
Qu’est ce que vous feriez de vos derniers instants si vous saviez que votre fin était tout proche ? Réalisée par Thibault Dumoulin cette vidéo met en scène un couple sur la plage d’une île paradisiaque, lorsqu’une bombe nucléaire explose à quelques kilomètres de là, que reste t’il à faire ? La réponse la plus évidente est de s’aimer, s’enlacer, dans une dernière étreinte profiter au maximum de ce que l’amour peut nous donner. Les deux personnages interprétés par Genji Kuno et Lou Luttiau s’embrassent passionnément avant d’être séparés par la brume rougeâtre causée par la bombe, ils se retrouvent projetés au sol et sont si loin et si près à la fois, un rien les sépare pourtant ils sont désormais hors de portée l’un de l’autre et assistent à la vision d’horreur de voir la vie de son amour se consumer… En featuring avec Louis VI, Fhin nous délivre un titre magnifique qu’il aura su habiller d’un clip aux messages si forts et passionnés qu’on en redemande volontiers..
Irene Dresel – Je t’aime
Bon, maintenant vous le savez, notre amour pour Irene Dresel n’a pas de frontière. Elle nous livre un morceau et un clip inédit pour la saint valentin intitulé sobrement Je t’aime. Ce morceau plein de profondeur nous fait voyager dans les limbes de l’amour, entre magie et turbulences la vidéo est une animation 3D réalisée par Grégory Geminiani représentant une rose, symbole de séduction qui dans un rythme effréné bourgeonne, éclot puis fane avec une récurrence qui nous enivre. Chacun à sa façon y distingue son rapport à l’amour mais cet aspect cyclique des sentiments nous parle à tous ; et comme d’accoutumée avec Irene Dresel, les couleurs et l’ambiance mystique qui règnent dans la vidéo nous plongent un peu plus dans une transe que seules les sensations propres à l’amour pourront retranscrire…
The Strokes – At The door
11 février 2020, jour béni. Derrière cette date se cache le premier single signant le retour des Strokes, pionniers du rock des années 2000. Et quelle ne fut pas notre joie lorsqu’il y a quelques jours, Julian Casablancas annonça en pleine campagne pro Bernie Sanders, la sortie de leur sixième album The New Abnormal pour le 10 avril prochain. Avec At The Door, le quintet new-yorkais, joue la carte de l’audace en nous dévoilant un morceau dénué du jeu de batterie du grand Fab Moretti et remplacé par des synthés rétro au style lent et hypnotisant. Les fanatiques du groupe trouveront satisfaction dans l’idée qu’ils ont eu de se renouveler, dans la maîtrise totale de la voix de Casablancas et sa vague à l’âme retrouvée dans ses textes. Avec ces visuels animés signés Mike Burakoff (MGMT – When You Die), The Strokes présente un univers spatio-temporel décalé et futuriste teinté de nostalgie. Et si vous faites partie des chanceux à avoir votre place pour leur Olympia du 18 février, il est fort possible qu’ils jouent ce morceau déjà inégalable. (spoiler : on y sera!)
Philippe Katerine – Duo (avec Angèle et Chilly Gonzales)
Quelle semaine pour les fans du grand Philippe Katerine ! Un prix aux Victoires De La Musique (artiste masculin de l’année) mais aussi et surtout un clip pour son nouveau single, Duo, en featuring avec Angèle et Chilly Gonzales qui aura su retenir toute notre attention. C’est en s’associant à Vincent Castant (Ouai j’vois ouai) et Manon Milou que le vendéen d’origine nous propose ce clip barré et créatif au possible pour lequel ils n’auront pas lésiner sur les effets spéciaux. Une course à dos de dauphins, des balançoires en suspension dans l’espace, Katerine transformé en sculpture de marbre… De quoi satisfaire tous les esprits, même les plus déjantés ! On adhère totalement à l’univers et on s’impatiente terriblement de découvrir ce morceau en live lors du passage de l’artiste au Zénith de Paris le 28 avril prochain où on se plaît à imaginer quelques apparitions surprises… Prenez vite vos places !
Odezenne – Pouchkine
Alors que le groupe est récemment entré en suspend depuis la fin de leur tournée internationale, Odezenne nous a généreusement offert ce qui se présente déjà comme l’un des plus beaux clips de l’année. Engagé, poétique et d’une justesse absolue, Pouchkine fait vraisemblablement écho aux événements tragiques du 13 novembre 2015. Lutter contre la monstruosité d’un monde tangible, surmonter l’insurmontable, apprendre le vivre avec et surtout aimer l’autre. Ainsi chacun pourra se plaire à interpréter ce clip à sa façon où Alix et Jaco, fleurs aux fusils, chantent et dénoncent avec nonchalance les maux d’une société paradoxale qui se manifestent par milliers mais qu’il faut urgemment apprivoiser pour un présent plus lumineux et un futur plus fort. Pouchkine, tiré de leur dernier EP éponyme, est un titre majestueusement grand et déraisonnablement percutant. Merci Odezenne.
Vendou – Petit petit (Moment doux)
Direction le Québec, terre chérie dans nos cœurs et nos oreilles. On retrouve Vendou et son petit petit (moment doux), un titre qui porte bien son nom tant en moins de 3 minutes le rappeur nous offre une bonne dose de douceur porté par le flow toujours aussi précis du garçon.
Visuellement, on est dans un tout autre délire, en mode film d’espionnage des années 70, référence assumée à un célèbre agent à trois chiffres. Sous la caméra de Felipe Arriagada-Nunez, Vendou devient donc James Doux agent secret au service de la feuille d’erable qui délaisse l’amour de sa vie et ses vacances pour aller sauver la nation. Au programme : chalet, course poursuite en ski et victoire finale de notre héros. Les méchants n’ont qu’à bien se tenir, Vendou est la pour nous.