Une supernova est l’ensemble des phénomènes qui résulte de l’explosion d’une étoile en fin de vie. Drôle de nom pour un groupe de musique qui en général cherche à rester dans la lumière. Pourtant quand on connait un peu Paul et Martin, le nom leur sied à merveille. Supernova, c’est un coup d’éclat, une fin tout en grâce d’une histoire qui se termine. Et c’est tout ce qu’il raconte dans Les Amants déchus, premier extrait d’un EP à venir le 20 mars et qu’on vous propose de découvrir en exclusivité sur La Face B.
La lune est pleine, la lune est ronde. Tel un œil complice, elle surveille avec bienveillance les histoires de la nuit, celles qui commencent autant que celles qui se terminent. La lune, amie lointaine, observe ces gens qui s’aiment et se déchirent, qui tentent malgré tout de maintenir le feu d’une relation qui s’éteint, quand les cœurs battent moins à l’unisson et finissent par se faire dissonants. La lune, dans toute sa sagesse et dans sa grâce éternelle, surplombe sans juger ces Amants Déchus dont l’amour fusionnel finit par exploser tel une Supernova quand le jour prendra la place de la nuit et laissera éclater dans la clarté du soleil, les mensonges et les traitrises masqués dans l’ombre nocturne. Et alors, les derniers soupirs finiront par mourir, lointain écho d’une passion qui vit ses derniers instants.
On résume un peu, mais voilà ce qui se cache dans Les Amants déchus de Supernova, titre gorgé de mélancolie, porté par des élans romanesques et des cordes qui nous brisent le cœur, vibrant de cette douceur et ce sens du verbe dévoilé avec pudeur, presque comme un chuchotement qui vient se poser comme un voile sur notre âme. En moins de deux minutes, Supernova raconte ces fins (in)attendues, ces unions qui se brisent, à travers une poésie qui résonnera en chacun, Paul parle pour la lune, prend sa place et regarde ces histoires comme si il les avait vécu, et c’est sans doute un peu le cas. Les histoires d’amour, thème universel, sont traités par Supernova avec la poésie des mots qui chantent, quelques mois après avoir chanté l’espoir dans Immarcescible Rose, ils offrent ici une ode à la résignation, toute en tendresse et volupté.
Visuellement, Myrtille Moniot place lui aussi la lune au centre du jeu. Jouant de collages et d’images en noir et blanc, ponctué ici et la de la lune rouge de la passion, il nous offre une vidéo aussi mélancolique que la chanson qu’elle habille, un instant suspendu dans une nuit importante, ou tout vibre plus fort comme si l’on pressentait que cette fois serait la dernière et que le lendemain, le quotidien ne serait plus vraiment le même. Une pastille de douceur à découvrir ci-dessous en exlusivité.