On a fait la Traversée Punk de TERRIER

Entre TERRIER et La Face B, c’est une histoire d’amour qui se passe plutôt bien. C’est ici, en octobre, qu’il s’était dévoilé au monde pour la première fois avec son titre Tourniquet. Après un paquet de dates, de premières parties prestigieuses, le garçon s’est taillé une sérieuse réputation sur scène mais aussi en dehors. Le voilà aujourd’hui de retour avec son nouveau titre, Traversée Punk. Forcément on est conquis et on vous parle de ce voyage introspectif et musical.

Crédit : Valerian7000

Le mot accélère et ralenti comme une voiture sur une route de campagne. L’ambiance est calme mais tout semble prêt à exploser, comme un ciel bas un jour d’orage. La douceur apparente disparait parfois au profit d’une colère rentrée, poétique mais toujours bien présente. Bienvenue dans ce voyage, cette Traversée Punk que nous dévoile aujourd’hui TERRIER. Ce titre, c’est l’histoire d’un cœur qui se brise, d’un homme qui aime trop et se remémore les moments où il se sentait invincible, prêt à tout vaincre aujourd’hui ou demain. C’est aussi le chant du temps qui passe, scandé par un homme qui sent la fin arriver et le manque, de vie, d’amour et de moments, qui se fait de plus en plus présent. Il faut tout dire, le plus rapidement possible, trop en dire pour conjurer le sort, pour traverser ce moment de doute et de souffrance et en ressortir plus fort et bien vivant.

Crédit : Valerian7000

La Traversée Punk est une épopée, un morceau qui se déroule comme un conte mythologique qu’on raconte un soir au coin du feu. Qui développe une histoire comme un passage de flambeau, l’histoire d’un homme qui ne sera plus jamais vraiment le même et qui couche dans l’infini d’une chanson les moments qu’il a vécu pour ne rien oublier, pour se rappeler de tout, le bon comme le mauvais. Pour ceux qui l’ont vu en live, c’est avant tout un morceau de transition dans un set puissant, pour ceux qui le découvrent aujourd’hui, c’est une plage mélancolique et douce, une berceuse entêtante qu’on s’écoute en boucle. C’est au final, tout le talent de TERRIER, un morceau comme une énigme, mais pas trop, qui permettra à chacun d’y voir ce qu’il y veut, de décoder le morceau et son sens en fonction de son expérience. Un morceau aux réalités multiples, puisque chacun a à un moment ou un autre vécu sa propre Traversée Punk.

Visuellement, l’univers monochrome est toujours présent, trace indélébile d’une passion assumée pour les films de la Nouvelle Vague. Cette sensation, on la ressent aussi dans la proposition de Julien Peultier (guitariste de Last Train et réalisateur de leusr clips). Ici, contrairement à Tourniquet, TERRIER embrasse complètement le rôle du héros de sa propre histoire, seule personne à apparaître dans la vidéo, on le suit dans cette échappée anglaise, au volant d’une Fiat cabossée mais visiblement indestructible. Au plus près de l’artiste, on voit à la fois sa solitude et son bonheur au court de ce voyage sans fin à la recherche d’un renouveau qui viendra… ou pas. Avec Traversée Punk, TERRIER apporte une nouvelle pièce à son édifice pop. Chanteur-conteur qui donne autant d’importance aux mots qu’il emploie qu’aux ambiances qu’il crée, le jeune homme prouve qu’il est définitivement un artiste à suivre et une belle promesse de la scène hexagonale.

On se donne rendez vous le 8 octobre au Point Éphémère ?